Médicament de triste mémoire, la thalidomide, qui a défrayé la chronique en raison des malformations qu'elle a causées, renaît de ses cendres pour traiter des maladies pour lesquelles des solutions sont difficiles à trouver. Médicament de triste mémoire, la thalidomide, qui a défrayé la chronique en raison des malformations qu'elle a causées, renaît de ses cendres pour traiter des maladies pour lesquelles des solutions sont difficiles à trouver. La thalidomide a été commercialisée à partir de 1956 comme sédatif pour soulager les nausées des femmes enceintes. Largement utilisée dans le monde, elle a eu de terribles effets sur l'embryon : des dizaines de milliers d'enfants sont nés avec des segments de bras ou de jambes manquant, des mains ou des pieds directement rattachés au tronc. A la suite de ces graves malformations congénitales, parmi lesquels des anomalies du cœur et des reins, elle a été retirée du marché en 1961. Après ce désastre, les exigences préalables à la commercialisation des médicaments ont été renforcées ou instituées, selon les pays. Cependant, la découverte de ses propriétés originales, en particulier au niveau du système immunitaire, de l'inflammation ou encore comme inhibiteur de la croissance des vaisseaux sanguins (ou angiogénèse), a conduit à reconsidérer l'intérêt de cette molécule dans certaines pathologies. En France, en douze ans, vingt mille patients ont été traités avec ce médicament dans le cadre d'autorisations temporaires d'utilisation (ATU), indiquait en novembre l'agence française du médicament (Afssaps). "Un médicament qui a fait tellement de mal peut s'avérer rendre des services salvateurs dans des situations d'impasses thérapeutiques", soulignait récemment Jean Marimbert, patron de l'Afssaps. Depuis quelques années, des études très encadrées ont démontré son efficacité dans le traitement de la lèpre, du lupus érythémateux et d'une forme rare de cancer de la moëlle osseuse, le myélome multiple, pour laquelle elle a reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne en 2008. La thalidomide est aussi utilisée dans le traitement de maladies inflammatoires, comme la maladie de Crohn (maladie intestinale) et pour quelques affections dermatologiques (aphtose sévère, notamment celles survenant lors de l'infection par le virus du sida). Toutefois, c'est un médicament qui reste très encadré et très surveillé sur le plan toxicologique. En raison du danger très élevé de malformations, il faut, en outre, éviter toute prise durant la grossesse. La thalidomide a été commercialisée à partir de 1956 comme sédatif pour soulager les nausées des femmes enceintes. Largement utilisée dans le monde, elle a eu de terribles effets sur l'embryon : des dizaines de milliers d'enfants sont nés avec des segments de bras ou de jambes manquant, des mains ou des pieds directement rattachés au tronc. A la suite de ces graves malformations congénitales, parmi lesquels des anomalies du cœur et des reins, elle a été retirée du marché en 1961. Après ce désastre, les exigences préalables à la commercialisation des médicaments ont été renforcées ou instituées, selon les pays. Cependant, la découverte de ses propriétés originales, en particulier au niveau du système immunitaire, de l'inflammation ou encore comme inhibiteur de la croissance des vaisseaux sanguins (ou angiogénèse), a conduit à reconsidérer l'intérêt de cette molécule dans certaines pathologies. En France, en douze ans, vingt mille patients ont été traités avec ce médicament dans le cadre d'autorisations temporaires d'utilisation (ATU), indiquait en novembre l'agence française du médicament (Afssaps). "Un médicament qui a fait tellement de mal peut s'avérer rendre des services salvateurs dans des situations d'impasses thérapeutiques", soulignait récemment Jean Marimbert, patron de l'Afssaps. Depuis quelques années, des études très encadrées ont démontré son efficacité dans le traitement de la lèpre, du lupus érythémateux et d'une forme rare de cancer de la moëlle osseuse, le myélome multiple, pour laquelle elle a reçu une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne en 2008. La thalidomide est aussi utilisée dans le traitement de maladies inflammatoires, comme la maladie de Crohn (maladie intestinale) et pour quelques affections dermatologiques (aphtose sévère, notamment celles survenant lors de l'infection par le virus du sida). Toutefois, c'est un médicament qui reste très encadré et très surveillé sur le plan toxicologique. En raison du danger très élevé de malformations, il faut, en outre, éviter toute prise durant la grossesse.