"La chute des revenus pétroliers et politique expansionniste vont certes creuser les déficits publics en 2009 et 2010. Mais, à moins d'un effondrement durable des cours, les réserves du FRR devraient être suffisantes pour financer ces déficits". "La chute des revenus pétroliers et politique expansionniste vont certes creuser les déficits publics en 2009 et 2010. Mais, à moins d'un effondrement durable des cours, les réserves du FRR devraient être suffisantes pour financer ces déficits". Les mesures restrictives en matière de commerce et d'investissement étrangers prises par le gouvernement dans la loi de finances complémentaire 2009 et le premier déficit budgétaire enregistré par l'Algérie depuis dix ans en 2009 n'a pas eu d'impact sur le relèvement du risque Algérie telle qu'évalué périodiquement par la Coface, la compagnie française de garantie des crédits. Le 18 janvier dernier, à l'occasion de la tenue du grand colloque risque pays, organisé chaque année à la même période en France, les notes attribuées par la Coface à l'Algérie précédemment n'ont pas connu de changement. L'Algérie est toujours notée A4 pour le risque pays et B pour l'environnement des affaires. La première notation signifie que les perspectives politiques et économiques peuvent être marquées par quelques fragilités. Une relative volatilité de l'environnement des affaires est susceptible d'affecter les comportements de paiement et la probabilité moyenne que cela conduise à un défaut de paiement restant acceptable. Quant à la deuxième notation B, elle signifie que l'environnement des affaires est moyen. La fiabilité et la disponibilité des bilans d'entreprise sont très variables. Le recouvrement de créances est parfois difficile. Les institutions présentent certaines fragilités. Les entreprises évoluent dans un cadre instable ou peu performant et c'est un facteur de risques à prendre en compte pour les transactions interentreprises. L'instauration d'une note pour l'environnement des affaires vise, selon la Coface à "évaluer la qualité globale de l'environnement des affaires dans un pays". Elle mesure plus précisément si les comptes des entreprises sont fiables et disponibles, si le système juridique assure une protection équitable et efficace des créanciers et si les institutions du pays constituent un cadre favorable aux transactions interentreprises. Le rapport de la Coface confirme que l'Algérie a bel et bien été touché par la récession mondiale et ce par le canal commercial, se traduisant par une contraction de la demande d'hydrocarbure et une chute des prix du baril à partir du second semestre 2008. La croissance en 2009 a dont "été contrainte par un recul de la production d'hydrocarbures qui a du s'ajuster à la demande extérieure et aux quotas décidés par l'Opep", note la compagnie française. Hors pétrole en revanche "l'activité a été robuste, notamment dans la construction et les travaux publics soutenus par une politique contra cyclique". Capacités de résistance Bien que les recettes pétrolières de l'Algérie aient baissé de 45% en 2009 par rapport à 2008, entraînant des craintes quant à la poursuite ou pas du programme de dépenses publique, la Coface estime que "les revenus pétroliers mis en réserves au cours des années précédentes dans le Fonds de régulation des recettes (FRR) ont permis de poursuivre un vaste programme d'investissements publics (infrastructures et habitat)". Par ailleurs, "d'excellentes récoltes, après une mauvaise campagne 2008, ont également contribué à la croissance". Quant aux mesures prises dans la LFC 2009 pour limiter les importations, le rapport souligne qu'elles "ont pesé sur l'activité du secteur privé et sur l'emploi. En outre l'interdiction des crédits à la consommation a contraint la consommation des ménages". La Coface estime que l'Algérie a les capacités de résistances à une baisse des revenus pétroliers. Ainsi, "la chute des revenus pétroliers et la politique expansionniste vont certes creuser les déficits publics en 2009 et 2010. Mais, à moins d'un effondrement durable des cours, les réserves du FRR devraient être suffisantes pour financer ces déficits. Le pays a par ailleurs un très faible endettement public, ce qui lui donne certaines marges de manœuvre", lit-on dans le document. Il ajoute que "malgré la diminution des exportations, la situation financière extérieure reste solide. Une politique active de désendettement extérieur, par l'interdiction faite aux entreprises d'emprunter à l'étranger et par le remboursement anticipé de la dette rééchelonnée, a ramené les ratios à des niveaux très faibles". Renforcement de mesures protectionnistes Pour cette année, l'assureur français estime tout de même que "la reprise sera modérée. Il n'est pas envisagé de rebond spectaculaire de la production d'hydrocarbure, qui dépendra de la reprise de la demande mondiale et en particulier de la demande européenne de gaz. Hors hydrocarbures, l'activité devrait continuer de progresser à un rythme honorable, soutenue par les dépenses publiques". Abordant le chapitre de l'environnement des affaires, la Coface souligne que "l'environnement politique s'inscrit dans la continuité après la réélection du Président Bouteflika en avril 2009. La situation sécuritaire s'est améliorée. Des attaques sporadiques par le groupe al Qaïda, demeurent cependant possibles et peuvent avoir un effet déstabilisateur mais contenu sur l'activité économique et les investissements". Au plan des politiques économiques, "on assiste à un renforcement de mesures de protectionnisme à l'encontre des investissements étrangers et des importations qui est peu favorable, à court terme, à l'environnement des affaires et, à plus long terme, au développement de l'économie", indique la même source. Le rapport note que "les mesures touchant aux restrictions sur les importations peuvent entraîner des coûts accrus pour les entreprises". En revanche les entreprises tireront avantage de la fixation des jours de repos hebdomadaire le vendredi et le samedi, au lieu du jeudi et du vendredi, ce qui facilitera l'activité avec l'étranger. R.E.H Les mesures restrictives en matière de commerce et d'investissement étrangers prises par le gouvernement dans la loi de finances complémentaire 2009 et le premier déficit budgétaire enregistré par l'Algérie depuis dix ans en 2009 n'a pas eu d'impact sur le relèvement du risque Algérie telle qu'évalué périodiquement par la Coface, la compagnie française de garantie des crédits. Le 18 janvier dernier, à l'occasion de la tenue du grand colloque risque pays, organisé chaque année à la même période en France, les notes attribuées par la Coface à l'Algérie précédemment n'ont pas connu de changement. L'Algérie est toujours notée A4 pour le risque pays et B pour l'environnement des affaires. La première notation signifie que les perspectives politiques et économiques peuvent être marquées par quelques fragilités. Une relative volatilité de l'environnement des affaires est susceptible d'affecter les comportements de paiement et la probabilité moyenne que cela conduise à un défaut de paiement restant acceptable. Quant à la deuxième notation B, elle signifie que l'environnement des affaires est moyen. La fiabilité et la disponibilité des bilans d'entreprise sont très variables. Le recouvrement de créances est parfois difficile. Les institutions présentent certaines fragilités. Les entreprises évoluent dans un cadre instable ou peu performant et c'est un facteur de risques à prendre en compte pour les transactions interentreprises. L'instauration d'une note pour l'environnement des affaires vise, selon la Coface à "évaluer la qualité globale de l'environnement des affaires dans un pays". Elle mesure plus précisément si les comptes des entreprises sont fiables et disponibles, si le système juridique assure une protection équitable et efficace des créanciers et si les institutions du pays constituent un cadre favorable aux transactions interentreprises. Le rapport de la Coface confirme que l'Algérie a bel et bien été touché par la récession mondiale et ce par le canal commercial, se traduisant par une contraction de la demande d'hydrocarbure et une chute des prix du baril à partir du second semestre 2008. La croissance en 2009 a dont "été contrainte par un recul de la production d'hydrocarbures qui a du s'ajuster à la demande extérieure et aux quotas décidés par l'Opep", note la compagnie française. Hors pétrole en revanche "l'activité a été robuste, notamment dans la construction et les travaux publics soutenus par une politique contra cyclique". Capacités de résistance Bien que les recettes pétrolières de l'Algérie aient baissé de 45% en 2009 par rapport à 2008, entraînant des craintes quant à la poursuite ou pas du programme de dépenses publique, la Coface estime que "les revenus pétroliers mis en réserves au cours des années précédentes dans le Fonds de régulation des recettes (FRR) ont permis de poursuivre un vaste programme d'investissements publics (infrastructures et habitat)". Par ailleurs, "d'excellentes récoltes, après une mauvaise campagne 2008, ont également contribué à la croissance". Quant aux mesures prises dans la LFC 2009 pour limiter les importations, le rapport souligne qu'elles "ont pesé sur l'activité du secteur privé et sur l'emploi. En outre l'interdiction des crédits à la consommation a contraint la consommation des ménages". La Coface estime que l'Algérie a les capacités de résistances à une baisse des revenus pétroliers. Ainsi, "la chute des revenus pétroliers et la politique expansionniste vont certes creuser les déficits publics en 2009 et 2010. Mais, à moins d'un effondrement durable des cours, les réserves du FRR devraient être suffisantes pour financer ces déficits. Le pays a par ailleurs un très faible endettement public, ce qui lui donne certaines marges de manœuvre", lit-on dans le document. Il ajoute que "malgré la diminution des exportations, la situation financière extérieure reste solide. Une politique active de désendettement extérieur, par l'interdiction faite aux entreprises d'emprunter à l'étranger et par le remboursement anticipé de la dette rééchelonnée, a ramené les ratios à des niveaux très faibles". Renforcement de mesures protectionnistes Pour cette année, l'assureur français estime tout de même que "la reprise sera modérée. Il n'est pas envisagé de rebond spectaculaire de la production d'hydrocarbure, qui dépendra de la reprise de la demande mondiale et en particulier de la demande européenne de gaz. Hors hydrocarbures, l'activité devrait continuer de progresser à un rythme honorable, soutenue par les dépenses publiques". Abordant le chapitre de l'environnement des affaires, la Coface souligne que "l'environnement politique s'inscrit dans la continuité après la réélection du Président Bouteflika en avril 2009. La situation sécuritaire s'est améliorée. Des attaques sporadiques par le groupe al Qaïda, demeurent cependant possibles et peuvent avoir un effet déstabilisateur mais contenu sur l'activité économique et les investissements". Au plan des politiques économiques, "on assiste à un renforcement de mesures de protectionnisme à l'encontre des investissements étrangers et des importations qui est peu favorable, à court terme, à l'environnement des affaires et, à plus long terme, au développement de l'économie", indique la même source. Le rapport note que "les mesures touchant aux restrictions sur les importations peuvent entraîner des coûts accrus pour les entreprises". En revanche les entreprises tireront avantage de la fixation des jours de repos hebdomadaire le vendredi et le samedi, au lieu du jeudi et du vendredi, ce qui facilitera l'activité avec l'étranger. R.E.H