Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé, hier à Nicosie que les dirigeants chypriotes grec et turc auraient besoin de plus de "courage et de détermination" pour parvenir à une solution à Chypre, une île divisée depuis bientôt 36 ans. "Nous aurons besoin d'encore plus de courage et de détermination à l'avenir pour parvenir à une conclusion des discussions" entre les parties grecque et turque en vue d'une réunification de Chypre. Les pourparlers n'ont connu aucune avancée notable depuis leur relance en septembre 2008, a-t-il dit à la presse. La visite à Chypre du secrétaire général de l'ONU était conditionnée à des "progrès concrets" dans les négociations en cours sur la réunification de l'île, avait indiqué la semaine passée un responsable onusien. "En fin de compte, M. Ban décidera d'y aller s'il pense qu'une telle visite pourra contribuer à la conclusion d'un accord sur Chypre", avait ajouté ce responsable. C'est donc dimanche que M. Ban s'est finalement rendu à Chypre en provenance d'Addis Abeba où il avait assisté la veille au sommet annuel de l'Union africaine (UA). M. Ban, qui achevait hier sa visite à Chypre, s'exprimait après une rencontre tripartite avec le président chypriote (grec) Demetris Christofias et le dirigeant de la République turque de Chypre-nord (RTCN, uniquement reconnue par Ankara), Mehmet Ali Talat. Assurant que l'ONU continuerait à offrir "tout le soutien possible", il a souligné à l'adresse des deux dirigeants que "l'avenir de Chypre est entre vos mains. Je suis convaincu qu'ils peuvent parvenir à une solution qui sera mutuellement bénéfique". Lundi, les dirigeants chypriotes grec et turc avaient repris à Nicosie leurs discussions destinées à parvenir en 2010 à un accord de réunification. En 2004, un plan de réunification, connu sous le nom de plan Annan, soutenu par l'ONU et accepté par les Chypriotes-turcs, avait été rejeté par référendum par la communauté grecque. Dans un communiqué commun, MM. Christofias et Talat se sont dits "confiants qu'avec de la bonne volonté et de la détermination (ils pourront) parvenir à une solution le plus rapidement possible", soulignant qu'ils étaient "conscients que le temps n'est pas du côté d'une solution". Les discussions entre MM. Christofias et Talat, entamées en septembre 2008, n'ont pas vraiment avancé malgré deux séries de pourparlers intensifs en janvier. Ceux-ci butent sur les questions des propriétés, de la sécurité et les ajustements territoriaux. Dimanche, M. Christofias avait écarté tout accord préliminaire à ce stade, les deux dirigeants estimant que rien ne pouvait être conclu avant le règlement de toutes les questions concernant la future fédération chypriote. L'agenda est particulièrement serré pour M. Talat qui remet son mandat de "président" de la RTCN en jeu le 18 avril face aux nationalistes opposés à la réunification et vainqueurs des législatives en 2009. Les discussions seront suspendues février pour lui permettre de faire campagne. Dans la matinée, Ban Ki-moon a visité à Nicosie la "zone tampon" sous contrôle de l'ONU, qui sépare le nord et le sud de Chypre. "En tant que citoyen coréen (...) j'ai vu par moi-même la triste réalité, le vide et la destruction, et je partage les sentiments douloureux du peuple de Chypre", a-t-il déclaré. Après cette visite, il a été accueilli à Nicosie-nord par des centaines de manifestants chypriotes-turcs qui lui demandaient d'encourager les efforts en vue de la réunification. "Une solution maintenant!" ou "M. Ban, encouragez les dirigeants à agir pour une solution", pouvait-on lire sur des pancartes arborées par les manifestants au moment ou il franchissait la ligne verte rue Ledra. L'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE), bute entre autres obstacles, sur ce dossier chypriote. Actuellement, 12 des 35 chapitres qui jalonnent la procédure d'adhésion, entamée en 2005, ont été ouverts, mais huit sont bloqués depuis 2006 parce que les Turcs refusent d'ouvrir leurs ports et aéroports aux Chypriotes grecs. Chypre, membre de l'Union européenne (UE), est divisée depuis l'invasion par l'armée turque du tiers nord de l'île en juillet 1974, en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par la junte alors au pouvoir à Athènes, qui voulaient rattacher l'île à la Grèce. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé, hier à Nicosie que les dirigeants chypriotes grec et turc auraient besoin de plus de "courage et de détermination" pour parvenir à une solution à Chypre, une île divisée depuis bientôt 36 ans. "Nous aurons besoin d'encore plus de courage et de détermination à l'avenir pour parvenir à une conclusion des discussions" entre les parties grecque et turque en vue d'une réunification de Chypre. Les pourparlers n'ont connu aucune avancée notable depuis leur relance en septembre 2008, a-t-il dit à la presse. La visite à Chypre du secrétaire général de l'ONU était conditionnée à des "progrès concrets" dans les négociations en cours sur la réunification de l'île, avait indiqué la semaine passée un responsable onusien. "En fin de compte, M. Ban décidera d'y aller s'il pense qu'une telle visite pourra contribuer à la conclusion d'un accord sur Chypre", avait ajouté ce responsable. C'est donc dimanche que M. Ban s'est finalement rendu à Chypre en provenance d'Addis Abeba où il avait assisté la veille au sommet annuel de l'Union africaine (UA). M. Ban, qui achevait hier sa visite à Chypre, s'exprimait après une rencontre tripartite avec le président chypriote (grec) Demetris Christofias et le dirigeant de la République turque de Chypre-nord (RTCN, uniquement reconnue par Ankara), Mehmet Ali Talat. Assurant que l'ONU continuerait à offrir "tout le soutien possible", il a souligné à l'adresse des deux dirigeants que "l'avenir de Chypre est entre vos mains. Je suis convaincu qu'ils peuvent parvenir à une solution qui sera mutuellement bénéfique". Lundi, les dirigeants chypriotes grec et turc avaient repris à Nicosie leurs discussions destinées à parvenir en 2010 à un accord de réunification. En 2004, un plan de réunification, connu sous le nom de plan Annan, soutenu par l'ONU et accepté par les Chypriotes-turcs, avait été rejeté par référendum par la communauté grecque. Dans un communiqué commun, MM. Christofias et Talat se sont dits "confiants qu'avec de la bonne volonté et de la détermination (ils pourront) parvenir à une solution le plus rapidement possible", soulignant qu'ils étaient "conscients que le temps n'est pas du côté d'une solution". Les discussions entre MM. Christofias et Talat, entamées en septembre 2008, n'ont pas vraiment avancé malgré deux séries de pourparlers intensifs en janvier. Ceux-ci butent sur les questions des propriétés, de la sécurité et les ajustements territoriaux. Dimanche, M. Christofias avait écarté tout accord préliminaire à ce stade, les deux dirigeants estimant que rien ne pouvait être conclu avant le règlement de toutes les questions concernant la future fédération chypriote. L'agenda est particulièrement serré pour M. Talat qui remet son mandat de "président" de la RTCN en jeu le 18 avril face aux nationalistes opposés à la réunification et vainqueurs des législatives en 2009. Les discussions seront suspendues février pour lui permettre de faire campagne. Dans la matinée, Ban Ki-moon a visité à Nicosie la "zone tampon" sous contrôle de l'ONU, qui sépare le nord et le sud de Chypre. "En tant que citoyen coréen (...) j'ai vu par moi-même la triste réalité, le vide et la destruction, et je partage les sentiments douloureux du peuple de Chypre", a-t-il déclaré. Après cette visite, il a été accueilli à Nicosie-nord par des centaines de manifestants chypriotes-turcs qui lui demandaient d'encourager les efforts en vue de la réunification. "Une solution maintenant!" ou "M. Ban, encouragez les dirigeants à agir pour une solution", pouvait-on lire sur des pancartes arborées par les manifestants au moment ou il franchissait la ligne verte rue Ledra. L'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE), bute entre autres obstacles, sur ce dossier chypriote. Actuellement, 12 des 35 chapitres qui jalonnent la procédure d'adhésion, entamée en 2005, ont été ouverts, mais huit sont bloqués depuis 2006 parce que les Turcs refusent d'ouvrir leurs ports et aéroports aux Chypriotes grecs. Chypre, membre de l'Union européenne (UE), est divisée depuis l'invasion par l'armée turque du tiers nord de l'île en juillet 1974, en réponse à un coup d'Etat de nationalistes chypriotes-grecs soutenus par la junte alors au pouvoir à Athènes, qui voulaient rattacher l'île à la Grèce.