L'universitaire et historien Omar Carlier a proposé, vendredi soir, au Centre culturel algérien de Paris, une approche inédite pour évoquer la personnalité de Messali El-Hadj, non par le biais de son parcours politique, mais à travers l'image qu'il s'est donnée, sa gestuelle, sa tenue vestimentaire et son corps. Ce spécialiste du Mouvement nationaliste algérien et de Messali El-Hadj vient de publier un ouvrage intitulé Le corps du leader : construction et représentation dans les pays du Sud. Pour lui, Messali El-Hadj, fondateur du premier parti nationaliste et anticolonial algérien, doit son renom non seulement aux idées révolutionnaires qu'il défendait, mais également à son charisme qui permet à son pouvoir "de s'exprimer, de se donner à voir, à se mettre en scène et son action est théâtrale, cérémonielle, protocolaire et se soutient de l'émotion autant que de la raison". Dans cette conférence intitulée "Messali El-Hadj, le corps, la voix, le geste", Omar Carlier, qui a enseigné à l'université d'Oran avant de rejoindre l'université Paris VII où il est professeur d'histoire contemporaine, a souligné que son premier travail sur Messali El-Hadj a été un article publié en 1972 à Alger et consacré à l'ENA, avant d'approfondir ses recherches dans le cadre d'un DEA puis d'une thèse de doctorat. Ses recherches se sont basées sur trois disciplines scientifiques, à savoir l'Histoire, la sociologie politique et l'anthropologie. "La combinaison de ces trois disciplines permettent d'investir des pistes de recherches inédites", a-t-il expliqué à son auditoire. Photos d'archives à l'appui, le conférencier a montré comment le fondateur de l'ENA et du PPA "a fait ressource de son corps, par la voix, les gestes, les vêtements et construit son personnage d'homme public avec une efficacité remarquable, au cours des 30 années d'une trajectoire militante qui donne à voir la métamorphose d'un jeune émigré autodidacte en un tribun de la plèbe parvenu au premier rang de son peuple". Omar Carlier a expliqué, par le biais de documents iconographiques, comment le "look" de ce leader a évolué pour atteindre son "summum" lors du meeting au stade municipal d'Alger, en 1936. "Messali a fait ce jour-là une véritable performance vestimentaire, gestuelle, lexicale, politique et physique pour s'imposer en un véritable tribun", a-t-il indiqué. Messali se servait de tous les éléments pour s'affirmer et s'imposer en tant que leader. "A son retour de Brazzaville où il a été exilé, Messali, juste à sa sortie du port d'Alger, se rendit directement à la Casbah pour acheter une chéchia, comme pour souligner son algérianité et son attachement à sa culture et à son peuple", a noté le conférencier. L'universitaire et historien Omar Carlier a proposé, vendredi soir, au Centre culturel algérien de Paris, une approche inédite pour évoquer la personnalité de Messali El-Hadj, non par le biais de son parcours politique, mais à travers l'image qu'il s'est donnée, sa gestuelle, sa tenue vestimentaire et son corps. Ce spécialiste du Mouvement nationaliste algérien et de Messali El-Hadj vient de publier un ouvrage intitulé Le corps du leader : construction et représentation dans les pays du Sud. Pour lui, Messali El-Hadj, fondateur du premier parti nationaliste et anticolonial algérien, doit son renom non seulement aux idées révolutionnaires qu'il défendait, mais également à son charisme qui permet à son pouvoir "de s'exprimer, de se donner à voir, à se mettre en scène et son action est théâtrale, cérémonielle, protocolaire et se soutient de l'émotion autant que de la raison". Dans cette conférence intitulée "Messali El-Hadj, le corps, la voix, le geste", Omar Carlier, qui a enseigné à l'université d'Oran avant de rejoindre l'université Paris VII où il est professeur d'histoire contemporaine, a souligné que son premier travail sur Messali El-Hadj a été un article publié en 1972 à Alger et consacré à l'ENA, avant d'approfondir ses recherches dans le cadre d'un DEA puis d'une thèse de doctorat. Ses recherches se sont basées sur trois disciplines scientifiques, à savoir l'Histoire, la sociologie politique et l'anthropologie. "La combinaison de ces trois disciplines permettent d'investir des pistes de recherches inédites", a-t-il expliqué à son auditoire. Photos d'archives à l'appui, le conférencier a montré comment le fondateur de l'ENA et du PPA "a fait ressource de son corps, par la voix, les gestes, les vêtements et construit son personnage d'homme public avec une efficacité remarquable, au cours des 30 années d'une trajectoire militante qui donne à voir la métamorphose d'un jeune émigré autodidacte en un tribun de la plèbe parvenu au premier rang de son peuple". Omar Carlier a expliqué, par le biais de documents iconographiques, comment le "look" de ce leader a évolué pour atteindre son "summum" lors du meeting au stade municipal d'Alger, en 1936. "Messali a fait ce jour-là une véritable performance vestimentaire, gestuelle, lexicale, politique et physique pour s'imposer en un véritable tribun", a-t-il indiqué. Messali se servait de tous les éléments pour s'affirmer et s'imposer en tant que leader. "A son retour de Brazzaville où il a été exilé, Messali, juste à sa sortie du port d'Alger, se rendit directement à la Casbah pour acheter une chéchia, comme pour souligner son algérianité et son attachement à sa culture et à son peuple", a noté le conférencier.