La militante sahraouie des droits de l'Homme, El Ghalia Djimi, a comparé les sinistres prisons secrètes du Maroc à celle d'Abou Ghrib en Irak et a appelé les "grandes puissances" à faire pression sur ce pays afin de permettre au peuple sahraoui de choisir librement son destin, à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination. «Dans les prisons secrètes du Maroc, on vit la même situation que celle qui apparaît dans les fameuses photos de la prison d'Abou Ghrib, mais, malheureusement, sans aucune répercussion dans les médias", a-t-elle témoigné dans une interview au journal basque Berria repris par l'APS. «Nous avions toujours les yeux bandés sans savoir où nous étions et si nous allions survivre, mais nous n'avions jamais eu peur, encore moins aujourd'hui», a encore rappelé l'activiste sahraouie qui a été portée disparue entre 1987 et 1991, enfermée dans une prison secrète au Maroc. «Des centaines de familles sahraouies ont vécu la douleur des disparitions forcées", a-t-elle raconté en rappelant que sa grand-mère est portée disparue depuis avril 1984 et n'a aucune nouvelle d'elle à ce jour, à l'instar de centaines d'autres personnes. El Ghalia, 48 ans, qui a partagé durant cette période la même cellule que sa compagne Aminatou Haidar, a dénoncé aussi le "harcèlement quotidien" du Maroc contre la population sahraouie dans les territoires occupés et, plus particulièrement, contre les défenseurs des droits de l'Homme. «Malheureusement, comme conséquence, des entraves imposées par le Maroc à la diffusion de l'information, ce que nous souffrons ici (dans les territoires occupés) n'a pas souvent une grande répercussion au niveau international", a déploré El Ghalia qui est la vice-présidente de l'Association sahraouie des victimes de violations des droits de l'Homme (ASVDH). Dans ce sens, elle a expliqué que si l'activiste Aminatou Haidar avait observé sa fameuse grève de la faim dans les territoires sahraouis occupés, "peu de gens en auraient été informés". Tout en soutenant les efforts de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, dans la relance du processus de dialogue entre le Front Polisario et le Maroc, elle a souhaité "l'implication sincère" des grandes puissances dans le règlement du conflit sahraoui. I. A. La militante sahraouie des droits de l'Homme, El Ghalia Djimi, a comparé les sinistres prisons secrètes du Maroc à celle d'Abou Ghrib en Irak et a appelé les "grandes puissances" à faire pression sur ce pays afin de permettre au peuple sahraoui de choisir librement son destin, à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination. «Dans les prisons secrètes du Maroc, on vit la même situation que celle qui apparaît dans les fameuses photos de la prison d'Abou Ghrib, mais, malheureusement, sans aucune répercussion dans les médias", a-t-elle témoigné dans une interview au journal basque Berria repris par l'APS. «Nous avions toujours les yeux bandés sans savoir où nous étions et si nous allions survivre, mais nous n'avions jamais eu peur, encore moins aujourd'hui», a encore rappelé l'activiste sahraouie qui a été portée disparue entre 1987 et 1991, enfermée dans une prison secrète au Maroc. «Des centaines de familles sahraouies ont vécu la douleur des disparitions forcées", a-t-elle raconté en rappelant que sa grand-mère est portée disparue depuis avril 1984 et n'a aucune nouvelle d'elle à ce jour, à l'instar de centaines d'autres personnes. El Ghalia, 48 ans, qui a partagé durant cette période la même cellule que sa compagne Aminatou Haidar, a dénoncé aussi le "harcèlement quotidien" du Maroc contre la population sahraouie dans les territoires occupés et, plus particulièrement, contre les défenseurs des droits de l'Homme. «Malheureusement, comme conséquence, des entraves imposées par le Maroc à la diffusion de l'information, ce que nous souffrons ici (dans les territoires occupés) n'a pas souvent une grande répercussion au niveau international", a déploré El Ghalia qui est la vice-présidente de l'Association sahraouie des victimes de violations des droits de l'Homme (ASVDH). Dans ce sens, elle a expliqué que si l'activiste Aminatou Haidar avait observé sa fameuse grève de la faim dans les territoires sahraouis occupés, "peu de gens en auraient été informés". Tout en soutenant les efforts de l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, dans la relance du processus de dialogue entre le Front Polisario et le Maroc, elle a souhaité "l'implication sincère" des grandes puissances dans le règlement du conflit sahraoui. I. A.