Plusieurs hauts responsables russes se sont succédés, hier, pour accuser avec virulence l'Otan et le système de défense antimissile des Etats-Unis de menacer la Russie. Le chef du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev, a explicité la menace que l'Alliance représente pour la Russie, telle que décrite le 5 février dans la doctrine militaire signée vendredi par le président Dmitri Medvedev. "Nous doutons profondément que notre situation sera plus sûre avec l'élargissement de l'Otan" aux pays d'Europe de l'Est, a déclaré M. Patrouchev, jugeant que l'organisation représente "une menace assez sérieuse". Moscou dénonce depuis des années l'entrée d'Etats de l'ex-bloc soviétique dans l'Alliance atlantique comme elle l' fait la semaine dernière à l'annonce que des intercepteurs de missiles américains seraient déployés d'ici 2015 en Roumanie. Les premières décisions qui aboutiront, dans quelques années, au déploiement d'un bouclier antimissile américain dans les pays de l'ex-aire d'influence soviétique en Europe sont dans la ligne de mire de Moscou. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen s'était dit "surpris" du contenu de la doctrine militaire russe qui s'inquiète de l'expansion de l'Alliance et de sa volonté de "mondialiser ses fonctions, en violation des normes du droit international". M. Patrouchev a une nouvelle fois cité comme exemple le fait que des pays de l'Otan ont armé la Géorgie, candidate à l'entrée dans l'Alliance, avant et après la guerre russo-géorgienne d'août 2008. "(…) Pourquoi? Dans quel but? Ils veulent une nouvelle attaque? Si ce n'est pas le cas, il ne faut pas armer", a-t-il martelé. Peu après le dirigeant du Conseil de sécurité, le chef d'état-major des armées, Nikolaï Makarov, a vivement critiqué à son tour les Etats-Unis et leur système de défense antimissile. "Le développement et le déploiement du système de défense antimissile vise la Russie", a-t-il affirmé, liant cette question au traité START qui a expiré en décembre. "Le traité sur les armes stratégiques offensives en cours de préparation doit tenir compte d'un lien avec les armes de défense", a-t-il souligné. Ce bouclier antimissile est depuis longtemps une pomme de discorde russo-américaine, mais elle avait été reléguée au second plan en septembre après que l'administration de Barack Obama a revu le projet au profit d'un dispositif de lutte contre les missiles de courte et moyenne portée. Philip Crowley, porte-parole de la diplomatie américaine a rejeté hier l'interprétation du général russe et s'est voulu rassurant en assurant que la "défense antimissile qui se bâtit en Europe ne vise pas la Russie, mais plutôt la menace émergente de l'Iran". Les différends entre Moscou et Washington sur le bouclier antimissile américain en Europe ne bloquent pas l'accord de désarmement nucléaire START entre les deux pays, a affirmé hier le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. Ce sujet de dissension fait l'objet de concertations fréquentes entre les deux pays et le net réchauffement de leurs relations enregistré depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison blanche ne paraît pas remis en cause, à en juger par l'adhésion de Moscou au principe de sanctions contre l'Iran à propos de son programme nucléaire. Plusieurs hauts responsables russes se sont succédés, hier, pour accuser avec virulence l'Otan et le système de défense antimissile des Etats-Unis de menacer la Russie. Le chef du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev, a explicité la menace que l'Alliance représente pour la Russie, telle que décrite le 5 février dans la doctrine militaire signée vendredi par le président Dmitri Medvedev. "Nous doutons profondément que notre situation sera plus sûre avec l'élargissement de l'Otan" aux pays d'Europe de l'Est, a déclaré M. Patrouchev, jugeant que l'organisation représente "une menace assez sérieuse". Moscou dénonce depuis des années l'entrée d'Etats de l'ex-bloc soviétique dans l'Alliance atlantique comme elle l' fait la semaine dernière à l'annonce que des intercepteurs de missiles américains seraient déployés d'ici 2015 en Roumanie. Les premières décisions qui aboutiront, dans quelques années, au déploiement d'un bouclier antimissile américain dans les pays de l'ex-aire d'influence soviétique en Europe sont dans la ligne de mire de Moscou. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen s'était dit "surpris" du contenu de la doctrine militaire russe qui s'inquiète de l'expansion de l'Alliance et de sa volonté de "mondialiser ses fonctions, en violation des normes du droit international". M. Patrouchev a une nouvelle fois cité comme exemple le fait que des pays de l'Otan ont armé la Géorgie, candidate à l'entrée dans l'Alliance, avant et après la guerre russo-géorgienne d'août 2008. "(…) Pourquoi? Dans quel but? Ils veulent une nouvelle attaque? Si ce n'est pas le cas, il ne faut pas armer", a-t-il martelé. Peu après le dirigeant du Conseil de sécurité, le chef d'état-major des armées, Nikolaï Makarov, a vivement critiqué à son tour les Etats-Unis et leur système de défense antimissile. "Le développement et le déploiement du système de défense antimissile vise la Russie", a-t-il affirmé, liant cette question au traité START qui a expiré en décembre. "Le traité sur les armes stratégiques offensives en cours de préparation doit tenir compte d'un lien avec les armes de défense", a-t-il souligné. Ce bouclier antimissile est depuis longtemps une pomme de discorde russo-américaine, mais elle avait été reléguée au second plan en septembre après que l'administration de Barack Obama a revu le projet au profit d'un dispositif de lutte contre les missiles de courte et moyenne portée. Philip Crowley, porte-parole de la diplomatie américaine a rejeté hier l'interprétation du général russe et s'est voulu rassurant en assurant que la "défense antimissile qui se bâtit en Europe ne vise pas la Russie, mais plutôt la menace émergente de l'Iran". Les différends entre Moscou et Washington sur le bouclier antimissile américain en Europe ne bloquent pas l'accord de désarmement nucléaire START entre les deux pays, a affirmé hier le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs. Ce sujet de dissension fait l'objet de concertations fréquentes entre les deux pays et le net réchauffement de leurs relations enregistré depuis l'arrivée de Barack Obama à la Maison blanche ne paraît pas remis en cause, à en juger par l'adhésion de Moscou au principe de sanctions contre l'Iran à propos de son programme nucléaire.