Mauvais accueil, lenteurs, pretextes fallacieux... le service public se porte mal dans la capitale. Les antagonistes se rejettent la balle oubliant que selon les situations ils passent tour à tour d'un côté ou de l'autre du guichet. Mauvais accueil, lenteurs, pretextes fallacieux... le service public se porte mal dans la capitale. Les antagonistes se rejettent la balle oubliant que selon les situations ils passent tour à tour d'un côté ou de l'autre du guichet. Les files d'attentes au sein des administrations civiles sont pratiquement entrées dans les mœurs. Les citoyens rêvent d'une administration où efficacité et performances seraient les maîtres mots. L'anarchie et la mauvaise organisation, régnant au sein de la plupart des administrations, notamment dans les services de l'état civil, reflètent on ne peut mieux la relation un peu «crispée» du citoyen avec l'administration. Nul doute que le citoyen a sa part de responsabilité dans cette situation, vu que lui aussi n'a plus cette culture de l'organisation et de respect des règles régissant chaque administration. Les services d'état civil, qui connaissent le plus grand afflux sont ceux de Bab El-Oued, Alger-Centre, Hussein Dey, Kouba, Reghaïa... L'extension "immodérée" des communes algéroises reste l'argument le plus avancé par les responsables de ces structures. Les citoyens, quant à eux estiment inconcevables «de devoir patienter des heures pour le moindre document administratif ou le renouvellement de leur pièce d'identité, carte grise ou passeport". Ils sont confrontés à mille et une difficultés pour pouvoir enfin empocher le document déésiré .Ils s'interrogent sur l'utilité d'informatiser les services administratifs si les lenteurs y demeurent au même point. Il est difficile d'imaginer un service d'état civil sans la foule de circonstance devant le guichets, parfois vides, l'employé étant parti à la recherche d'imprimés vierges, d'un stylo ou parce que le chef de service n'est pas là pour les signatures… des arguments fallacieux qui ne font que davantage crisper le citoyen. Surcharge, exiguïté des locaux et absence de moyens Il faut signaler que plusieurs facteurs participent à la rupture de la relation entre le citoyen et l'administration, pour lesquels l'employé n'est pas nécessairement fautif. La cause principale résidant dans l'exiguïté des locaux, d'où l'impossiblilité de pouvoir y organiser le travail.C'est le cas de la commune de Dar El-Beïda qui n'arrive plus à répondre à l'importante demande. Un temps interminable est perdu pour la remise de certains documents administratifs, notamment les cartes grises et les permis de conduire. Les résidants de la commune d'Hussein Dey connaissent le même sort, mais eux, sans détours, imputent cette situation au laxisme des employés qui «délaissent leurs postes pendant que des centaines de personnes attendent durant des heures. Ils évoquent pour justifier cela le manque d'imprimés ou encore l'éternelle panne du système». À Baraki la situation n'est pas meilleure, le service d'état civil y est bien trop exigu pour répondre, efficacement, à la demande des citoyens, d'où la cause de bousculades et d'interminables chaînes humaines. Le manque de moyens, notamment l'absence du réseau informatique, fatigue tout autant les citoyens que les fonctionnaires au sein de la commune d'El Harrach. «L'absence d'informatisation de l'état civil complique notre tâche puisque nous sommes contraints de remplir les imprimés à la main. Les citoyens sont obligés d'attendre durant plusieurs heures», nous confie un employé au sein de ce service. À Rouiba, les citoyens affichent leur angoisse à chaque fois qu'ils sont «obligés de demander des documents administratifs au sein des services de leur commune». Il est à noter à cet effet que le siège de la commune de Rouiba a été gravement touché par le séisme, qui a frappé l'Algérie en 2003, et a été classé rouge par les autorités. Mais voilà que sept ans après ce siège n'a bénéficier d'aucune opération d'aménagement alors que plus de 17 milliards de centimes ont été débloqués justement pour prendre en charge ces travaux. Il est nécessaire de noter que ce ne sont pas seulement les services de l'état civil qui connaissent cette médiocrité dans leurs prestations de service, mais on peut citer plusieurs autres administrations publiques. Ceci vient d'ailleurs confirmer l'idée que «l'administration est loin d'être au service du citoyen» et affirmer le contraire est un «slogan creux». Pour espérer l'amélioration de l'accueil du citoyen au sein des différentes administrations algéroises, commençant par les ministères, les universités, les commissariats de police, les bureaux de postes, les agences bancaires, celles de Sonelgaz, celles de l'ADE, les communes en passant par les hôpitaux. On devrait penser à aménager plus d'espaces d'accueil et d'orientation du citoyen, qui parfois dérouté par le manque d'informations et de communications finit par baisser les bras et rejoindre la sortie. Que l'on vienne pour la délivrance d'un document, le dépannage de sa ligne de téléphone, s'acquitter de ses factures, envoyer un mandat, inévitablement on a la nette impression que l'on dérange l'employé à l'accueil, d'où ce constat : le comportement des agents du service public est rarement emprunt de courtoisie. Et c'est, hélas, la même attitude que l'on retrouve au niveau de l'ensemble des prestataires privés, notamment les transporteurs de voyageurs, lesquels après avoir encaissé le prix des tickets ne peuvent s'empêcher de malmener l'usager. C. K. Les files d'attentes au sein des administrations civiles sont pratiquement entrées dans les mœurs. Les citoyens rêvent d'une administration où efficacité et performances seraient les maîtres mots. L'anarchie et la mauvaise organisation, régnant au sein de la plupart des administrations, notamment dans les services de l'état civil, reflètent on ne peut mieux la relation un peu «crispée» du citoyen avec l'administration. Nul doute que le citoyen a sa part de responsabilité dans cette situation, vu que lui aussi n'a plus cette culture de l'organisation et de respect des règles régissant chaque administration. Les services d'état civil, qui connaissent le plus grand afflux sont ceux de Bab El-Oued, Alger-Centre, Hussein Dey, Kouba, Reghaïa... L'extension "immodérée" des communes algéroises reste l'argument le plus avancé par les responsables de ces structures. Les citoyens, quant à eux estiment inconcevables «de devoir patienter des heures pour le moindre document administratif ou le renouvellement de leur pièce d'identité, carte grise ou passeport". Ils sont confrontés à mille et une difficultés pour pouvoir enfin empocher le document déésiré .Ils s'interrogent sur l'utilité d'informatiser les services administratifs si les lenteurs y demeurent au même point. Il est difficile d'imaginer un service d'état civil sans la foule de circonstance devant le guichets, parfois vides, l'employé étant parti à la recherche d'imprimés vierges, d'un stylo ou parce que le chef de service n'est pas là pour les signatures… des arguments fallacieux qui ne font que davantage crisper le citoyen. Surcharge, exiguïté des locaux et absence de moyens Il faut signaler que plusieurs facteurs participent à la rupture de la relation entre le citoyen et l'administration, pour lesquels l'employé n'est pas nécessairement fautif. La cause principale résidant dans l'exiguïté des locaux, d'où l'impossiblilité de pouvoir y organiser le travail.C'est le cas de la commune de Dar El-Beïda qui n'arrive plus à répondre à l'importante demande. Un temps interminable est perdu pour la remise de certains documents administratifs, notamment les cartes grises et les permis de conduire. Les résidants de la commune d'Hussein Dey connaissent le même sort, mais eux, sans détours, imputent cette situation au laxisme des employés qui «délaissent leurs postes pendant que des centaines de personnes attendent durant des heures. Ils évoquent pour justifier cela le manque d'imprimés ou encore l'éternelle panne du système». À Baraki la situation n'est pas meilleure, le service d'état civil y est bien trop exigu pour répondre, efficacement, à la demande des citoyens, d'où la cause de bousculades et d'interminables chaînes humaines. Le manque de moyens, notamment l'absence du réseau informatique, fatigue tout autant les citoyens que les fonctionnaires au sein de la commune d'El Harrach. «L'absence d'informatisation de l'état civil complique notre tâche puisque nous sommes contraints de remplir les imprimés à la main. Les citoyens sont obligés d'attendre durant plusieurs heures», nous confie un employé au sein de ce service. À Rouiba, les citoyens affichent leur angoisse à chaque fois qu'ils sont «obligés de demander des documents administratifs au sein des services de leur commune». Il est à noter à cet effet que le siège de la commune de Rouiba a été gravement touché par le séisme, qui a frappé l'Algérie en 2003, et a été classé rouge par les autorités. Mais voilà que sept ans après ce siège n'a bénéficier d'aucune opération d'aménagement alors que plus de 17 milliards de centimes ont été débloqués justement pour prendre en charge ces travaux. Il est nécessaire de noter que ce ne sont pas seulement les services de l'état civil qui connaissent cette médiocrité dans leurs prestations de service, mais on peut citer plusieurs autres administrations publiques. Ceci vient d'ailleurs confirmer l'idée que «l'administration est loin d'être au service du citoyen» et affirmer le contraire est un «slogan creux». Pour espérer l'amélioration de l'accueil du citoyen au sein des différentes administrations algéroises, commençant par les ministères, les universités, les commissariats de police, les bureaux de postes, les agences bancaires, celles de Sonelgaz, celles de l'ADE, les communes en passant par les hôpitaux. On devrait penser à aménager plus d'espaces d'accueil et d'orientation du citoyen, qui parfois dérouté par le manque d'informations et de communications finit par baisser les bras et rejoindre la sortie. Que l'on vienne pour la délivrance d'un document, le dépannage de sa ligne de téléphone, s'acquitter de ses factures, envoyer un mandat, inévitablement on a la nette impression que l'on dérange l'employé à l'accueil, d'où ce constat : le comportement des agents du service public est rarement emprunt de courtoisie. Et c'est, hélas, la même attitude que l'on retrouve au niveau de l'ensemble des prestataires privés, notamment les transporteurs de voyageurs, lesquels après avoir encaissé le prix des tickets ne peuvent s'empêcher de malmener l'usager. C. K.