C'est avec «stupéfaction» que le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a accueilli les récentes déclarations du ministre des Affaires étrangères français. « Tu te trompes d'adresse Monsieur Kouchner !», a réagi hier, le président du MSP, à l'occasion d'une conférence de presse tenue au siège du parti à Alger. Tout en précisant que le ministre français «n'en est pas à sa première dérive envers l'Algérie», Bouguerra Soltani a énergiquement dénoncé ses propos «haineux et irresponsables» et sa sortie fracassante s'attaquant aux symboles de la Révolution. Et d'ajouter que «les relations algéro-françaises ne seront jamais simples et moins compliquées sans la reconnaissance de la France de ses crimes coloniaux en Algérie, sa repentance et l'indemnisation des victimes». Le président du MSP a mis en garde contre les répercussions des propos du chef de la diplomatie française qui «nourrissent la haine entre les générations», précisant en guise de réponse que «la génération de la Révolution est un héritage légitime de l'Algérie dans toutes ses dimensions politiques, historiques, culturelles et civilisationnelles». Rappelant par ailleurs que «les relations algéro-françaises ne se résument pas à des personnes», Bouguerra Soltani dira : «L'Algérie n'est pas la France, ne le sera pas et ne pourra jamais l'être même si elle le voulait». Pour le MSP, les propos de Bernard Kouchner reflètent la panique de la France face à la montée du front anti-colonialiste en Algérie, sachant pertinemment que «la balle est dans son camp», d'autant que le complexe n'est pas algérien, mais plutôt du côté de l'Hexagone «qui refuse d'assumer ses crimes coloniaux». Le conférencier a appelé, dans ce sens, à accentuer davantage la pression pour adopter une loi criminalisant la France coloniale, précisant dans la foulée que l'initiative algérienne n'est pas du FLN seulement, mais de tout le Parlement. En outre, le MSP a annoncé une prochaine «caravane parlementaire maghrébine» sur Ghaza en Palestine, afin d'inciter l'opinion internationale à lever le blocus israélien imposé sur une population innocente et meurtrie par les affres de la guerre. D'ailleurs, les deux cadres du MSP ayant fait partie de la délégation parlementaire arabe, qui a séjourné à Ghaza, ont retracé hier leur visite dans cette région, et relaté la misère de la population locale. Ainsi, les entretiens qu'ils ont eus avec certains dirigeants ont permis d'apaiser, un tant soit peu, la situation, en attendant de rapprocher les visions des deux frères ennemis, les mouvements «Fatah et Hamas» à la faveur de la proclamation de l'Etat palestinien indépendant, est-il indiqué. M. C. C'est avec «stupéfaction» que le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a accueilli les récentes déclarations du ministre des Affaires étrangères français. « Tu te trompes d'adresse Monsieur Kouchner !», a réagi hier, le président du MSP, à l'occasion d'une conférence de presse tenue au siège du parti à Alger. Tout en précisant que le ministre français «n'en est pas à sa première dérive envers l'Algérie», Bouguerra Soltani a énergiquement dénoncé ses propos «haineux et irresponsables» et sa sortie fracassante s'attaquant aux symboles de la Révolution. Et d'ajouter que «les relations algéro-françaises ne seront jamais simples et moins compliquées sans la reconnaissance de la France de ses crimes coloniaux en Algérie, sa repentance et l'indemnisation des victimes». Le président du MSP a mis en garde contre les répercussions des propos du chef de la diplomatie française qui «nourrissent la haine entre les générations», précisant en guise de réponse que «la génération de la Révolution est un héritage légitime de l'Algérie dans toutes ses dimensions politiques, historiques, culturelles et civilisationnelles». Rappelant par ailleurs que «les relations algéro-françaises ne se résument pas à des personnes», Bouguerra Soltani dira : «L'Algérie n'est pas la France, ne le sera pas et ne pourra jamais l'être même si elle le voulait». Pour le MSP, les propos de Bernard Kouchner reflètent la panique de la France face à la montée du front anti-colonialiste en Algérie, sachant pertinemment que «la balle est dans son camp», d'autant que le complexe n'est pas algérien, mais plutôt du côté de l'Hexagone «qui refuse d'assumer ses crimes coloniaux». Le conférencier a appelé, dans ce sens, à accentuer davantage la pression pour adopter une loi criminalisant la France coloniale, précisant dans la foulée que l'initiative algérienne n'est pas du FLN seulement, mais de tout le Parlement. En outre, le MSP a annoncé une prochaine «caravane parlementaire maghrébine» sur Ghaza en Palestine, afin d'inciter l'opinion internationale à lever le blocus israélien imposé sur une population innocente et meurtrie par les affres de la guerre. D'ailleurs, les deux cadres du MSP ayant fait partie de la délégation parlementaire arabe, qui a séjourné à Ghaza, ont retracé hier leur visite dans cette région, et relaté la misère de la population locale. Ainsi, les entretiens qu'ils ont eus avec certains dirigeants ont permis d'apaiser, un tant soit peu, la situation, en attendant de rapprocher les visions des deux frères ennemis, les mouvements «Fatah et Hamas» à la faveur de la proclamation de l'Etat palestinien indépendant, est-il indiqué. M. C.