Des chercheurs américains ont mis au point le premier test génétique capable d'identifier à partir d'une analyse de sang les biomarqueurs spécifiques d'une tumeur, une avancée, dévoilée jeudi, qui pourrait permettre d'améliorer le traitement personnalisé du cancer. "Cette technique représente un pas important dans l'application des technologies de séquençage du génome humain pour la personnalisation des soins anti-cancéreux", explique le Dr Victor Velculescu, professeur de cancérologie à la faculté de médecine de l'Université Johns Hopkins (Maryland, est), principal auteur de cette avancée. Cette recherche, qui paraîtra dans la revue Science Translational Medicine datée du 24 février, faisait l'objet, jeudi, d'une présentation à la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS) réunie du 18 au 22 février à San Diego (Californie). Ce test devrait permettre de traquer et de suivre l'évolution de cellules cancéreuses ou de tumeurs récurrentes, de manière à savoir si le traitement est efficace. Cette technique détecte de manière très précise la signature génétique des tumeurs ou ce qu'il en reste après une intervention chirurgicale, durant des chimiothérapies ou des séances de radiologie. Un des traits quasiment universel des cancers humains est la modification étendue de leur ADN. Jusqu'à présent, il était très difficile de détecter et de situer précisément ces modifications génétiques dans la tumeur. Travaillant sur six cas de cancers, quatre du colon et deux du sein, l'équipe du Dr Velculescu a pu créer des biomarqueurs basés sur ces séquences génétiques propres à chaque tumeur. Une simple analyse sanguine permet de détecter la moindre présence d'ADN de tumeur cancéreuse dans de grandes quantités de sang ou d'autres fluides dont l'ADN est autrement normal. Ces tests peuvent être effectués très simplement, après l'ablation chirurgicale d'une tumeur ou d'autres thérapies, pour mesurer le degré d'efficacité de ces traitements. Pour le Dr Luis Diaz, professeur adjoint de cancérologie à Johns Hopkins, "cette technique permettra de détecter la présence de cancers récurrents avant qu'ils ne soient mis au jour par les méthodes conventionnelles comme les scanners". Les technologies de séquençage du génome vont devenir de moins en moins chères, souligne le Dr Velculescu, précisant que le séquençage pour les patients de l'étude avait coûté 5 mille dollars par personne. Actuellement, un examen au scanner coûte 1.500 dollars et ne peut détecter que des cancers microscopiques et non leur signature génétique comme ce nouveau test, relève le cancérologue. "Si la tendance actuelle dans le séquençage génomique continue, ce test appelé PARE (Personalized Analysis of Rearranged Ends) va devenir moins coûteux et s'avérer plus efficace que les scanners", avance le Dr Kenneth Kinzler, professeur de cancérologie à Johns Hopkins. Ces chercheurs envisagent de tester un plus grand nombre de tumeurs cancéreuses de manière à développer un test sanguin commercialement viable, basé sur les techniques génomiques. "Ce test devrait être commercialisé d'ici deux ans", a prédit, lors d'une conférence de presse, le Dr Diaz. Tout en se disant aussi "optimiste que ce test sera disponible au cours des prochaines années pour un grand nombre de patients", le Dr Velculescu a estimé qu'il reste "à savoir comment en faire baisser le coût" pour le rendre largement accessible. Des chercheurs américains ont mis au point le premier test génétique capable d'identifier à partir d'une analyse de sang les biomarqueurs spécifiques d'une tumeur, une avancée, dévoilée jeudi, qui pourrait permettre d'améliorer le traitement personnalisé du cancer. "Cette technique représente un pas important dans l'application des technologies de séquençage du génome humain pour la personnalisation des soins anti-cancéreux", explique le Dr Victor Velculescu, professeur de cancérologie à la faculté de médecine de l'Université Johns Hopkins (Maryland, est), principal auteur de cette avancée. Cette recherche, qui paraîtra dans la revue Science Translational Medicine datée du 24 février, faisait l'objet, jeudi, d'une présentation à la conférence annuelle de l'American Association for the Advancement of Science (AAAS) réunie du 18 au 22 février à San Diego (Californie). Ce test devrait permettre de traquer et de suivre l'évolution de cellules cancéreuses ou de tumeurs récurrentes, de manière à savoir si le traitement est efficace. Cette technique détecte de manière très précise la signature génétique des tumeurs ou ce qu'il en reste après une intervention chirurgicale, durant des chimiothérapies ou des séances de radiologie. Un des traits quasiment universel des cancers humains est la modification étendue de leur ADN. Jusqu'à présent, il était très difficile de détecter et de situer précisément ces modifications génétiques dans la tumeur. Travaillant sur six cas de cancers, quatre du colon et deux du sein, l'équipe du Dr Velculescu a pu créer des biomarqueurs basés sur ces séquences génétiques propres à chaque tumeur. Une simple analyse sanguine permet de détecter la moindre présence d'ADN de tumeur cancéreuse dans de grandes quantités de sang ou d'autres fluides dont l'ADN est autrement normal. Ces tests peuvent être effectués très simplement, après l'ablation chirurgicale d'une tumeur ou d'autres thérapies, pour mesurer le degré d'efficacité de ces traitements. Pour le Dr Luis Diaz, professeur adjoint de cancérologie à Johns Hopkins, "cette technique permettra de détecter la présence de cancers récurrents avant qu'ils ne soient mis au jour par les méthodes conventionnelles comme les scanners". Les technologies de séquençage du génome vont devenir de moins en moins chères, souligne le Dr Velculescu, précisant que le séquençage pour les patients de l'étude avait coûté 5 mille dollars par personne. Actuellement, un examen au scanner coûte 1.500 dollars et ne peut détecter que des cancers microscopiques et non leur signature génétique comme ce nouveau test, relève le cancérologue. "Si la tendance actuelle dans le séquençage génomique continue, ce test appelé PARE (Personalized Analysis of Rearranged Ends) va devenir moins coûteux et s'avérer plus efficace que les scanners", avance le Dr Kenneth Kinzler, professeur de cancérologie à Johns Hopkins. Ces chercheurs envisagent de tester un plus grand nombre de tumeurs cancéreuses de manière à développer un test sanguin commercialement viable, basé sur les techniques génomiques. "Ce test devrait être commercialisé d'ici deux ans", a prédit, lors d'une conférence de presse, le Dr Diaz. Tout en se disant aussi "optimiste que ce test sera disponible au cours des prochaines années pour un grand nombre de patients", le Dr Velculescu a estimé qu'il reste "à savoir comment en faire baisser le coût" pour le rendre largement accessible.