Le secteur de l'Education demeure bloqué par les débrayages. Insatisfaits malgré l'augmentation de leurs salaires, les enseignants ont entamé hier une grève d'une semaine reconductible, touchant les trois paliers du primaire, moyen et secondaire. Le secteur de l'Education demeure bloqué par les débrayages. Insatisfaits malgré l'augmentation de leurs salaires, les enseignants ont entamé hier une grève d'une semaine reconductible, touchant les trois paliers du primaire, moyen et secondaire. Dans la matinée d'hier, les écoliers ont été contraints de rebrousser chemin pour motif de grève. Les alentours des écoles de la capitale ont été pris d'assaut par de jeunes enfants et adolescents, en tabliers et cartables. Des élèves qui demeurent les premières victimes du conflit qui perdure entre les syndicats autonomes et le ministère de l'Education nationale. Si les collégiens semblaient tranquilles, les lycéens, en revanche, étaient plutôt inquiets et soucieux du fait que leurs professeurs renouent avec la protestation. Approchés hier, les élèves des lycées Aroudj Kheir-Eddine-Barbarousse, Omar-Racim et autres établissements de la capitale n'ont pas caché leurs vives inquiétudes, craignant de subir de nouveau la pression, la surcharge des programmes et le rythme accéléré des cours, particulièrement, pour les candidats au baccalauréat. «C'est nous qui payons toujours les pots cassés. Cette grève ne fera qu'empirer notre situation puisque nous n'avons même pas pu rattraper les cours perdus lors de la précédente grève des 21 jours», déplore Riad, jeune lycéen en classe terminale. «Nous n' avons eu droit qu'aux cours du premier trimestre, je me demande comment nous allons pouvoir terminer le reste du programmes alors que la date du bac a été avancée ?», s'est-il interrogé. Son ami Mohamed, prend la parole et lance : «Ils vont encore accélérer la cadence des cours. Pour rattraper le temps perdu, les professeurs nous assurent deux à trois cours par séance, ce qui veut dire qu'ils bâclent les cours sans la moindre explication approfondie, ça devient lourd à porter ». Plus loin, ces élèves ne comprennent même pas l'objectif que visent leurs professeurs, pourtant, récemment leurs salaires ayant été augmenté. «Ils touchent jusqu'à 50.000 DA par mois, qu'est-ce qu'ils veulent de plus ? Le ministre a répondu à leurs doléances, qu'ils pensent un peu à nous», clame Fouzia, candidate au baccalauréat. «Pour faire plus vite, certains professeurs nous distribuent des polycopies des cours, je n'arrive plus à suivre ni à comprendre. J'imagine alors qu'avec cette nouvelle grève, les choses seront encore pires», ajoute-elle, tout en appelant, au passage, les responsables du secteur à résoudre ce problème. Ce sont les mêmes propos recueillis auprès des futurs candidats aux BEM. Pour leur part, les syndicalistes rejettent l'entière responsabilité des conséquences négatives de ce débrayage sur le ministre de l'Education. Selon eux, il n y a eu que la prime de rendement qui a été augmentée, négligeant les autres points réclamés dans la plateforme de revendication, en l'occurrence, le dossier des œuvres sociales ainsi que celui de la médecine du travail. Selon les porte-parole des deux syndicats en grève, le ministre de l'Education n'a pas respecté l'accord signé le 23 novembre dernier avec les syndicats autonomes portant sur la prise en charge de toutes les revendications. Pour rappel, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) ont décidé de maintenir leur mouvement de protestation dans une sorte d'action commune et unifiée, en dépit des réponses de la tutelle, jugée «satisfaisantes» par le reste des syndicats autonomes. A.B. Dans la matinée d'hier, les écoliers ont été contraints de rebrousser chemin pour motif de grève. Les alentours des écoles de la capitale ont été pris d'assaut par de jeunes enfants et adolescents, en tabliers et cartables. Des élèves qui demeurent les premières victimes du conflit qui perdure entre les syndicats autonomes et le ministère de l'Education nationale. Si les collégiens semblaient tranquilles, les lycéens, en revanche, étaient plutôt inquiets et soucieux du fait que leurs professeurs renouent avec la protestation. Approchés hier, les élèves des lycées Aroudj Kheir-Eddine-Barbarousse, Omar-Racim et autres établissements de la capitale n'ont pas caché leurs vives inquiétudes, craignant de subir de nouveau la pression, la surcharge des programmes et le rythme accéléré des cours, particulièrement, pour les candidats au baccalauréat. «C'est nous qui payons toujours les pots cassés. Cette grève ne fera qu'empirer notre situation puisque nous n'avons même pas pu rattraper les cours perdus lors de la précédente grève des 21 jours», déplore Riad, jeune lycéen en classe terminale. «Nous n' avons eu droit qu'aux cours du premier trimestre, je me demande comment nous allons pouvoir terminer le reste du programmes alors que la date du bac a été avancée ?», s'est-il interrogé. Son ami Mohamed, prend la parole et lance : «Ils vont encore accélérer la cadence des cours. Pour rattraper le temps perdu, les professeurs nous assurent deux à trois cours par séance, ce qui veut dire qu'ils bâclent les cours sans la moindre explication approfondie, ça devient lourd à porter ». Plus loin, ces élèves ne comprennent même pas l'objectif que visent leurs professeurs, pourtant, récemment leurs salaires ayant été augmenté. «Ils touchent jusqu'à 50.000 DA par mois, qu'est-ce qu'ils veulent de plus ? Le ministre a répondu à leurs doléances, qu'ils pensent un peu à nous», clame Fouzia, candidate au baccalauréat. «Pour faire plus vite, certains professeurs nous distribuent des polycopies des cours, je n'arrive plus à suivre ni à comprendre. J'imagine alors qu'avec cette nouvelle grève, les choses seront encore pires», ajoute-elle, tout en appelant, au passage, les responsables du secteur à résoudre ce problème. Ce sont les mêmes propos recueillis auprès des futurs candidats aux BEM. Pour leur part, les syndicalistes rejettent l'entière responsabilité des conséquences négatives de ce débrayage sur le ministre de l'Education. Selon eux, il n y a eu que la prime de rendement qui a été augmentée, négligeant les autres points réclamés dans la plateforme de revendication, en l'occurrence, le dossier des œuvres sociales ainsi que celui de la médecine du travail. Selon les porte-parole des deux syndicats en grève, le ministre de l'Education n'a pas respecté l'accord signé le 23 novembre dernier avec les syndicats autonomes portant sur la prise en charge de toutes les revendications. Pour rappel, le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef) ont décidé de maintenir leur mouvement de protestation dans une sorte d'action commune et unifiée, en dépit des réponses de la tutelle, jugée «satisfaisantes» par le reste des syndicats autonomes. A.B.