Il en a fallu de peu pour que la situation dégénère hier à Diar Echems à Alger, lieu de théâtre de violents affrontement entre les forces de l'ordre et une centaine d'habitants du quartier en octobre dernier. Les mêmes revendications ont été exprimées par ces jeunes, lassés par les promesses, non tenues selon eux, par les autorités qui ont promis de les reloger dans quelques temps. Des dates leur ont été même avancées pour apaiser une situation qui risquait de s'embraser à tout moment. En tous cas, les habitants croyaient ferme qu'il allait occuper leur logement avant la fin du mois de février. « Il était prévu que nous déménagions le 15 du mois, il n'y a rien eu », nous a affirmé un délégué désigné par les habitants de ce quartier pou mener des négociations avec la wali d'Alger et le chef de daïra de Bir Mourad Rais. Ne voyant rien venir, les quatre délégués, l'imam de la mosquée du quartier et trois autres sages parmi les habitants, chargés de parlementer en leur nom, ont repris langue pour faire le point de la situation. « Nous avions eu la promesse, une autre, que le 20 février, nous serions en possession de logements qui nous seraient attribués », nous fait savoir notre interlocuteur, très remué par les incidents mineurs que les jeunes ont provoqué quelques instants plus tôt. Un Abribus situé en contrebas du quartier sur la nationale 1 a fait les frais de l'ire des jeunes. Des pierres jonchaient l'asphalte de cette route très fréquentée. Quelques jeunes excités ont tenté de barrer même la route, si ce n'était l'intervention des sages de la cité qui les ont dissuadés. Plus peur que de mal, tout est rentré dans l'ordre une dizaine de minutes après. Il faut dire que les forces de sécurité n'ont pas répondu aux provocations des jeunes en se mettant très en retrait des manifestants, laissant le soin à quelques civils qui les accompagnaient de faire entendre raison aux jeunes très turbulents. Une stratégie qui a réussi à ramener le calme au sein des groupes de jeunes décidés à en découdre comme en octobre dernier. Ce jour là, les habitants de ce quartier, construit en 1950, avaient revendiqué l'accès au logement et avaient dénoncé avec violence, une liste d'attribution de leur APC. Des affrontements avec la police avaient fait beaucoup de blessés dans les rangs des agents de l'ordre dont certains ont reçu de grosses pierres et toutes sortes d'objets sur la tête, jetés du haut des balcons lors des affrontements. Le président de l'APC avait réfuté, quant à lui, les accusations des habitants en affirmant que les hostilités ont été déclenchées suite au refus des services de la commune de fermer les yeux sur la construction de baraquements sur le stade du quartier. Les affrontements entre les habitants et les forces de l'ordre avaient duré deux jours, stoppés par une promesse, faite par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, au lendemain de ces émeutes qui a assuré que «les autorités avaient les moyens de reloger les véritables habitants de Diar Echems» en précisant toutefois que cela prendrait quelques semaines, voire quelques mois. «Maintenant, nous voulons du concret», revendiquent leurs délégués qui rappellent les dures conditions de vie dans lesquelles évoluent les 25.000 habitants de cette cité. Ils souhaitent vivement que la promesse donnée par la wali d'Alger de les reloger sera cette fois-ci la bonne. «Une réunion entre le premier responsable de la wilaya et les délégués des habitants qui sera consacrée à cet effet est prévue pour aujourd'hui », nous fait savoir un des délégués. Une appréhension tout de même au cas où les espoirs de ces 25.000 habitants seraient déçus. « Nous n'osons pas imaginer la suite des évènements si il y a un autre report de relogement », nous disent-ils souhaitant visiblement la fin du cauchemar pour tous ces habitants à bout de nerf. S. B. Il en a fallu de peu pour que la situation dégénère hier à Diar Echems à Alger, lieu de théâtre de violents affrontement entre les forces de l'ordre et une centaine d'habitants du quartier en octobre dernier. Les mêmes revendications ont été exprimées par ces jeunes, lassés par les promesses, non tenues selon eux, par les autorités qui ont promis de les reloger dans quelques temps. Des dates leur ont été même avancées pour apaiser une situation qui risquait de s'embraser à tout moment. En tous cas, les habitants croyaient ferme qu'il allait occuper leur logement avant la fin du mois de février. « Il était prévu que nous déménagions le 15 du mois, il n'y a rien eu », nous a affirmé un délégué désigné par les habitants de ce quartier pou mener des négociations avec la wali d'Alger et le chef de daïra de Bir Mourad Rais. Ne voyant rien venir, les quatre délégués, l'imam de la mosquée du quartier et trois autres sages parmi les habitants, chargés de parlementer en leur nom, ont repris langue pour faire le point de la situation. « Nous avions eu la promesse, une autre, que le 20 février, nous serions en possession de logements qui nous seraient attribués », nous fait savoir notre interlocuteur, très remué par les incidents mineurs que les jeunes ont provoqué quelques instants plus tôt. Un Abribus situé en contrebas du quartier sur la nationale 1 a fait les frais de l'ire des jeunes. Des pierres jonchaient l'asphalte de cette route très fréquentée. Quelques jeunes excités ont tenté de barrer même la route, si ce n'était l'intervention des sages de la cité qui les ont dissuadés. Plus peur que de mal, tout est rentré dans l'ordre une dizaine de minutes après. Il faut dire que les forces de sécurité n'ont pas répondu aux provocations des jeunes en se mettant très en retrait des manifestants, laissant le soin à quelques civils qui les accompagnaient de faire entendre raison aux jeunes très turbulents. Une stratégie qui a réussi à ramener le calme au sein des groupes de jeunes décidés à en découdre comme en octobre dernier. Ce jour là, les habitants de ce quartier, construit en 1950, avaient revendiqué l'accès au logement et avaient dénoncé avec violence, une liste d'attribution de leur APC. Des affrontements avec la police avaient fait beaucoup de blessés dans les rangs des agents de l'ordre dont certains ont reçu de grosses pierres et toutes sortes d'objets sur la tête, jetés du haut des balcons lors des affrontements. Le président de l'APC avait réfuté, quant à lui, les accusations des habitants en affirmant que les hostilités ont été déclenchées suite au refus des services de la commune de fermer les yeux sur la construction de baraquements sur le stade du quartier. Les affrontements entre les habitants et les forces de l'ordre avaient duré deux jours, stoppés par une promesse, faite par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, au lendemain de ces émeutes qui a assuré que «les autorités avaient les moyens de reloger les véritables habitants de Diar Echems» en précisant toutefois que cela prendrait quelques semaines, voire quelques mois. «Maintenant, nous voulons du concret», revendiquent leurs délégués qui rappellent les dures conditions de vie dans lesquelles évoluent les 25.000 habitants de cette cité. Ils souhaitent vivement que la promesse donnée par la wali d'Alger de les reloger sera cette fois-ci la bonne. «Une réunion entre le premier responsable de la wilaya et les délégués des habitants qui sera consacrée à cet effet est prévue pour aujourd'hui », nous fait savoir un des délégués. Une appréhension tout de même au cas où les espoirs de ces 25.000 habitants seraient déçus. « Nous n'osons pas imaginer la suite des évènements si il y a un autre report de relogement », nous disent-ils souhaitant visiblement la fin du cauchemar pour tous ces habitants à bout de nerf. S. B.