Des jeunes de la cité de Diar Echems dans la commune d'El-Madania ont fermé hier la route menant du Ruisseau à Bir Mourad Raïs pendant plus d'une heure. Un vrai moment d'angoisse a régné, hier, dans la capitale. De nombreux jeunes, des familles non encore relogées étaient là perchés sur le ravin armés de pierres et attendaient d'en découdre avec les forces de l'ordre pour clamer leur droit au relogement « qui tarde à venir », selon les protestataires. Cela était prévisible, car les 700 familles habitant cette cité attendaient déjà depuis des mois depuis qu'une partie de ces familles, soit 700, aient été relogées dans différents endroits dans la wilaya d'Alger. Les familles restantes se sont senties « flouées par des promesses qui ne se concrétisent toujours pas », selon un citoyen du quartier. Et ce qui a ajouté au problème est que « des habitants du bidonville dit El-Alloui' qui se trouve seulement à quelques centaines de mètres de l'imposante « Diar Echems », ont bénéficié durant cette semaine de relogement dans le cadre du programme de la lutte contre l'habitat précaire qui a touché plusieurs endroits d'Alger ». Or, les familles en attente de relogement estiment que la priorité est pour eux dès lors que pendant le relogement d'une partie de ces familles après les émeutes qu'ont connues ces lieux le 23 octobre de l'année écoulée où de graves échauffourées ont eu lieu. Il est à signaler que la manifestation qui devait avoir lieu n'a pas nécessité la présence des forces anti-émeutes, cependant elle a été encadrée par de nombreux policiers en tenue et en civil. Après des pourparlers entre représentants des familles et les autorités, les manifestants (des jeunes pour la plupart) ont choisi la voix de la raison et sont rentrés chez eux tout en gardant l'espoir de se voir habiter un jour dans des logements commodes.