Des milliers de Yéménites ont manifesté hier pour la deuxième journée consécutive pour réclamer la sécession du sud du Yémen, unifié en 1990 avec le nord. Ces manifestations interviennent au lendemain d'un appel lancé par l'ex-président du Sud-Yémen, Ali Salem al-Baïd, qui, depuis son exil, a exhorté la population à "deux jours de colère sudiste", à l'occasion de la réunion à Riyad des donateurs au Yémen samedi et hier. "Vous êtes appelés durant ces deux jours à adresser aux frères arabes et aux représentants de la communauté internationale réunis à Riyad un message soulignant votre refus de l'occupation et votre attachement à l'autodétermination", a lancé M. Baïd à l'adresse des habitants du Sud. "Nous finirons par arracher notre indépendance (...) quel que soit le prix à payer", avait-il déclaré dans son harangue. Scandant "Forces d'occupation, dehors", les manifestants, qui brandissaient des portraits de l'ex-président du sud-Yémen, le drapeau de celui-ci et des bannières vertes, ont défilé dans plusieurs villes des provinces d'Abyane, de Dhaleh et de Lahj, et du Hadramout où les commerces étaient restés fermés de crainte d'actes de violence. A Dhaleh, à plus de 100 km au nord d'Aden, la grande métropole du sud, des milliers de personnes ont pu se rassembler pacifiquement malgré un couvre-feu décrété dans la nuit mais qui n'a pas été respecté. Seules les voitures et autres véhicules ont été empêchés d'entrer ou de circuler à Dhaleh, ont indiqué des habitants. Dans la province d'Abyane, les manifestants ont sillonné les principales rues de Zinjibar, chef-lieu de la province, et à Lauder, située à 180 km plus au nord-est. Dans la province de Lahj, des milliers de personnes ont également manifesté à Houtah et Al-Habilain, et des rassemblements ont eu lieu dans les rues de Moukallah, dans le Hadramout. Les manifestations se sont déroulées relativement dans le calme, et aucun incident majeur n'a été rapporté dans les provinces du sud où d'importantes forces de sécurité ont été déployées. Trois civils ont toutefois été blessés par balle lorsque la police est intervenue pour disperser un groupe de manifestants qui a tenté de couper la route reliant Zinjibar à Aden, au niveau d'Al-Kaoud, dans la banlieue sud du chef-lieu d'Abyane. En outre, 21 manifestants ont été arrêtés pour avoir tenté de "provoquer des troubles samedi à Dhaleh", a annoncé hier le chef de la police de cette ville. "Des armes, des bannières séparatistes et des slogans appelant à nuire à l'unité (du Yémen) ont été saisis sur ces saboteurs", a indiqué celui-ci dans un communiqué sur un site du ministère de la Défense. Les manifestations réclamant la sécession du Sud, qui était avant 1990 un Etat indépendant, se sont multipliées ces derniers mois. Les habitants du sud s'estiment l'objet de discriminations et disent ne pas bénéficier d'une aide économique suffisante. Les principaux donateurs au Yémen ont entamé samedi à Ryad une réunion pour tenter de relancer un programme d'aide à Sanaa de plusieurs milliards de dollars jugé crucial pour juguler la menace extrémiste représentée par Al-Qaïda et remédier à la détérioration de la situation économique et politique dans ce pays classé parmi les plus pauvres de la planète. Ce sont là les objectifs affichés par la réunion internationale sur le Yémen tenue fin janvier à Londres. L'économie du Yémen, le plus pauvre des pays de la péninsule arabique qui enregistre un taux de chomage de 40%, n'a pas bénéficié des promesses d'aide de 4,7 milliards de dollars faites en 2006, dont moins de 10% ont été dépensés. Le Yémen est en proie à des troubles multiples qui le placent régulièrement sous les feux de l'actualité : mouvement séparatiste au sud, insurrection chiite avec laquelle le gouvernement vient de signer une trève, et présence d'al-Qaida... Des milliers de Yéménites ont manifesté hier pour la deuxième journée consécutive pour réclamer la sécession du sud du Yémen, unifié en 1990 avec le nord. Ces manifestations interviennent au lendemain d'un appel lancé par l'ex-président du Sud-Yémen, Ali Salem al-Baïd, qui, depuis son exil, a exhorté la population à "deux jours de colère sudiste", à l'occasion de la réunion à Riyad des donateurs au Yémen samedi et hier. "Vous êtes appelés durant ces deux jours à adresser aux frères arabes et aux représentants de la communauté internationale réunis à Riyad un message soulignant votre refus de l'occupation et votre attachement à l'autodétermination", a lancé M. Baïd à l'adresse des habitants du Sud. "Nous finirons par arracher notre indépendance (...) quel que soit le prix à payer", avait-il déclaré dans son harangue. Scandant "Forces d'occupation, dehors", les manifestants, qui brandissaient des portraits de l'ex-président du sud-Yémen, le drapeau de celui-ci et des bannières vertes, ont défilé dans plusieurs villes des provinces d'Abyane, de Dhaleh et de Lahj, et du Hadramout où les commerces étaient restés fermés de crainte d'actes de violence. A Dhaleh, à plus de 100 km au nord d'Aden, la grande métropole du sud, des milliers de personnes ont pu se rassembler pacifiquement malgré un couvre-feu décrété dans la nuit mais qui n'a pas été respecté. Seules les voitures et autres véhicules ont été empêchés d'entrer ou de circuler à Dhaleh, ont indiqué des habitants. Dans la province d'Abyane, les manifestants ont sillonné les principales rues de Zinjibar, chef-lieu de la province, et à Lauder, située à 180 km plus au nord-est. Dans la province de Lahj, des milliers de personnes ont également manifesté à Houtah et Al-Habilain, et des rassemblements ont eu lieu dans les rues de Moukallah, dans le Hadramout. Les manifestations se sont déroulées relativement dans le calme, et aucun incident majeur n'a été rapporté dans les provinces du sud où d'importantes forces de sécurité ont été déployées. Trois civils ont toutefois été blessés par balle lorsque la police est intervenue pour disperser un groupe de manifestants qui a tenté de couper la route reliant Zinjibar à Aden, au niveau d'Al-Kaoud, dans la banlieue sud du chef-lieu d'Abyane. En outre, 21 manifestants ont été arrêtés pour avoir tenté de "provoquer des troubles samedi à Dhaleh", a annoncé hier le chef de la police de cette ville. "Des armes, des bannières séparatistes et des slogans appelant à nuire à l'unité (du Yémen) ont été saisis sur ces saboteurs", a indiqué celui-ci dans un communiqué sur un site du ministère de la Défense. Les manifestations réclamant la sécession du Sud, qui était avant 1990 un Etat indépendant, se sont multipliées ces derniers mois. Les habitants du sud s'estiment l'objet de discriminations et disent ne pas bénéficier d'une aide économique suffisante. Les principaux donateurs au Yémen ont entamé samedi à Ryad une réunion pour tenter de relancer un programme d'aide à Sanaa de plusieurs milliards de dollars jugé crucial pour juguler la menace extrémiste représentée par Al-Qaïda et remédier à la détérioration de la situation économique et politique dans ce pays classé parmi les plus pauvres de la planète. Ce sont là les objectifs affichés par la réunion internationale sur le Yémen tenue fin janvier à Londres. L'économie du Yémen, le plus pauvre des pays de la péninsule arabique qui enregistre un taux de chomage de 40%, n'a pas bénéficié des promesses d'aide de 4,7 milliards de dollars faites en 2006, dont moins de 10% ont été dépensés. Le Yémen est en proie à des troubles multiples qui le placent régulièrement sous les feux de l'actualité : mouvement séparatiste au sud, insurrection chiite avec laquelle le gouvernement vient de signer une trève, et présence d'al-Qaida...