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Boudjemâa El Ankis revient
Journées culturelles et artistiques à Tizi-Ouzou
Publié dans Le Midi Libre le 02 - 03 - 2010

La ville de Tizi-Ouzou abritera, à partir de jeudi prochain, des journées culturelles et artistiques en hommage à l'un des maîtres de la chanson populaire chaâbie, Boudjemâa El Ankis. Cette manifestation est organisée par la Direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou en collaboration avec la Ligue des activités culturelles de la même ville. Outre une exposition d'articles de presse et de photos retraçant le parcours riche de l'artiste Boudjemâa El Ankis, la maison de la culture abritera, durant trois journées, une exposition d'objets personnels d'El Ankis. Cette exposition est le fait de Sid-Ali Messaouli. Une autre exposition, assortie de vente de livres biographiques portant sur les artistes algériens, sera organisée par la maison d'édition Multilivres. Les supports audio et vidéo spécial chanson chaâbie feront également l'objet d'une exposition-vente par Karim Bacha. Un portrait de Boudjemâa El Ankis sera réalisé, à cette occasion par les élèves de l'Ecole régionale des beaux arts d'Azazga. Une projection vidéo -non stop - des concerts animés par Boudjemaa El Ankis ponctuera cet hommage. L'écrivain Abdelkader Bendamèche animera une conférence sur le thème "La vie et l'œuvre de Boudjemâa El Ankis". Pour la journée du samedi, un concert chaâbi est programmé avec les artistes Mokhtar El Ankis, Abdelhakim El Ankis, Abdelkader Chercham, Chérif Douzene, Hadi Tafri, Moh Arezki Neslimane Nath Cheikh et la chorale polyphonique d'Azeffoun. Les festivités se termineront sur des témoignages d' amis et membres de la famille de Boudjemâa El Ankis ainsi que par la remise de prix et cadeaux à ce dernier. Boudjemâa El Ankis est né le 17 Juin 1927 à Alger, plus précisément à La Casbah, au sein d'une famille pauvre et nombreuse. Mohamed Boudjemaâ est originaire du village Aït Arhouna, commune d'Azeffoun dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Son père était coursier et magasinier chez un parfumeur. Le jeune Mohamed, inscrit à l'école Brahim Fatah, obtient son certificat d'études primaires en 1939 à l'âge de onze ans et commence à travailler chez son oncle Hassaîne Boudjemaâ, propriétaire d'une crémerie, avant de rejoindre Sid-Ahmed Serri, un autre mélomane au greffe de la cour d'Alger. De 1939 à 1945, Mohamed Boudjemaâ rêve déjà de devenir El Ankis. El Anka était d'ailleurs originaire d'un village voisin de celui du jeune chanteur, il s'essaie à la mandoline puis à la guitare, tout en écoutant et en enregistrant les grands maîtres. Ce n'est qu'en 1957 qu'il s'initie à l'arabe aidé par un oncle paternel. Grâce aux leçons de Chouiter et de Mohamed Kébaili, dont la troupe travaillait sous l'égide du PPA à la fin des années 30, il fera la connaissance d'artistes, tel cheikh Saïd El Meddah, aussi prestigieux à l'époque que Mustapha Nador. En 1942, l'apprenti qu'il était exécutera, pour la première fois en public, à l'occasion d'un mariage, Ala Rssoul El Hadi Salli Ya Achiq. Dans une troupe créée en 1945, Boudjemaâ évolue entre El Anka et Mrizek, les deux monstres sacrés de l'époque. Il débute avec un répertoire de "mdih" comprenant essentiellement les qacidate Chouf li Ouyoubek ya Rassi, Ya Ighafel, Ya Khalek lachia, Zaoubna fi H'mak et El Baz, des poètes Ben Mssayeb, Ben Sahla, Bentriki, Benkhlouf, Kaddour El Allaoui et Driss El Amir. une grande partie du répertoire d'El Ankis lui fut transmise au début de la Seconde Guerre mondiale par Cheikh Saïd El Meddah, son voisin à Notre-Dame-d'Afrique. Grisé par le succès, il se met à faire un travail personnel d'arrangement musical et, au milieu des années 50, il se lance dans la chansonnette. Tal al Djaffa, El Kawi, Goulou lichahlat ayyani sont les principaux titres de cette expérience qui tourna court du fait que la maison Philips, dont le directeur artistique était Boualem Titiche, refuse ses oeuvres. Découragé, il décide de ne plus chanter, casse son mandole et s'engage comme gardien d'un HLM à la cité Climat-de- France. La Guerre de libération s'enclenche. Il ne fut pas épargné puisqu'il sera arrêté et torturé, à deux reprises par les services spécialisés de l'armée coloniale, en 1957 et en 1960.
L. B.
La ville de Tizi-Ouzou abritera, à partir de jeudi prochain, des journées culturelles et artistiques en hommage à l'un des maîtres de la chanson populaire chaâbie, Boudjemâa El Ankis. Cette manifestation est organisée par la Direction de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou en collaboration avec la Ligue des activités culturelles de la même ville. Outre une exposition d'articles de presse et de photos retraçant le parcours riche de l'artiste Boudjemâa El Ankis, la maison de la culture abritera, durant trois journées, une exposition d'objets personnels d'El Ankis. Cette exposition est le fait de Sid-Ali Messaouli. Une autre exposition, assortie de vente de livres biographiques portant sur les artistes algériens, sera organisée par la maison d'édition Multilivres. Les supports audio et vidéo spécial chanson chaâbie feront également l'objet d'une exposition-vente par Karim Bacha. Un portrait de Boudjemâa El Ankis sera réalisé, à cette occasion par les élèves de l'Ecole régionale des beaux arts d'Azazga. Une projection vidéo -non stop - des concerts animés par Boudjemaa El Ankis ponctuera cet hommage. L'écrivain Abdelkader Bendamèche animera une conférence sur le thème "La vie et l'œuvre de Boudjemâa El Ankis". Pour la journée du samedi, un concert chaâbi est programmé avec les artistes Mokhtar El Ankis, Abdelhakim El Ankis, Abdelkader Chercham, Chérif Douzene, Hadi Tafri, Moh Arezki Neslimane Nath Cheikh et la chorale polyphonique d'Azeffoun. Les festivités se termineront sur des témoignages d' amis et membres de la famille de Boudjemâa El Ankis ainsi que par la remise de prix et cadeaux à ce dernier. Boudjemâa El Ankis est né le 17 Juin 1927 à Alger, plus précisément à La Casbah, au sein d'une famille pauvre et nombreuse. Mohamed Boudjemaâ est originaire du village Aït Arhouna, commune d'Azeffoun dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Son père était coursier et magasinier chez un parfumeur. Le jeune Mohamed, inscrit à l'école Brahim Fatah, obtient son certificat d'études primaires en 1939 à l'âge de onze ans et commence à travailler chez son oncle Hassaîne Boudjemaâ, propriétaire d'une crémerie, avant de rejoindre Sid-Ahmed Serri, un autre mélomane au greffe de la cour d'Alger. De 1939 à 1945, Mohamed Boudjemaâ rêve déjà de devenir El Ankis. El Anka était d'ailleurs originaire d'un village voisin de celui du jeune chanteur, il s'essaie à la mandoline puis à la guitare, tout en écoutant et en enregistrant les grands maîtres. Ce n'est qu'en 1957 qu'il s'initie à l'arabe aidé par un oncle paternel. Grâce aux leçons de Chouiter et de Mohamed Kébaili, dont la troupe travaillait sous l'égide du PPA à la fin des années 30, il fera la connaissance d'artistes, tel cheikh Saïd El Meddah, aussi prestigieux à l'époque que Mustapha Nador. En 1942, l'apprenti qu'il était exécutera, pour la première fois en public, à l'occasion d'un mariage, Ala Rssoul El Hadi Salli Ya Achiq. Dans une troupe créée en 1945, Boudjemaâ évolue entre El Anka et Mrizek, les deux monstres sacrés de l'époque. Il débute avec un répertoire de "mdih" comprenant essentiellement les qacidate Chouf li Ouyoubek ya Rassi, Ya Ighafel, Ya Khalek lachia, Zaoubna fi H'mak et El Baz, des poètes Ben Mssayeb, Ben Sahla, Bentriki, Benkhlouf, Kaddour El Allaoui et Driss El Amir. une grande partie du répertoire d'El Ankis lui fut transmise au début de la Seconde Guerre mondiale par Cheikh Saïd El Meddah, son voisin à Notre-Dame-d'Afrique. Grisé par le succès, il se met à faire un travail personnel d'arrangement musical et, au milieu des années 50, il se lance dans la chansonnette. Tal al Djaffa, El Kawi, Goulou lichahlat ayyani sont les principaux titres de cette expérience qui tourna court du fait que la maison Philips, dont le directeur artistique était Boualem Titiche, refuse ses oeuvres. Découragé, il décide de ne plus chanter, casse son mandole et s'engage comme gardien d'un HLM à la cité Climat-de- France. La Guerre de libération s'enclenche. Il ne fut pas épargné puisqu'il sera arrêté et torturé, à deux reprises par les services spécialisés de l'armée coloniale, en 1957 et en 1960.
L. B.


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