Les enseignants contractuels de tamazight de la wilaya de Tizi Ouzou ne savent plus à quel saint se vouer devant la menace qui plane sur leurs postes de travail. Il s'agit d'enseignants titulaires d'une licence obtenue du département de langue et culture amazighe de l'université « Mouloud Mammeri » de Tizi Ouzou. Après des années d'exercice, ces enseignants risquent de se retrouver au chômage et d'être remplacés par des jeunes fraîchement sortis de l'université avec le même diplôme, à savoir une licence de Tamazight. Ces derniers ont pris part récemment à un concours de recrutement de 109 enseignants de langue amazighe. Les personnes concernées par ce licenciement sont dans le désarroi. Ils se sont constitués en collectif et s'apprêtent à créer une association des enseignants vacataires de tamazight. La mise en place de cette dernière leur permettra de défendre leurs droits. Les représentants de ces enseignants n'ont pas caché leur étonnement et leur colère face à la facilité avec laquelle l'administration s'apprête à les remercier. « Nous avons exercé dans des conditions très difficiles et maintenant, nous nous retrouvons dans une situation délicate qui risque fort de nous mener à la rue », précise une enseignante de tamazight. Les enseignants, concernés par cette crise, exercent dans différentes régions comme Maâtkas, Ath Douala, Mekla, Ouadhia, Makouda, etc. Certains enseignants sont en poste depuis 2005 et ils travaillaient tout en aspirant qu'un jour leur situation allait être régularisé. « C'est le fait que notre situation allait être régularisée d'un jour à l'autre qui nous donnait le courage de continuer et d'avancer. Finalement, tous nos rêves risquent de s'évaporer », ajoute une autre enseignante en se demandant si vraiment l'administration pouvait être ingrate à ce point. Ce qui est à l'origine de la pomme de discorde, ce sont les critères retenus par la Fonction publique dans le cadre de la validation des résultats du concours en question. Les concernés se demandent comment se fait-il que l'expérience professionnelle ne soit pas mise en valeur alors que tous les postulants au concours détiennent le même diplôme, à savoir une licence de langue et culture amazighes. Cet état de fait est qualifié d'injustice de la part des concernés. Un autre problème est mis en exergue par les enseignants contestataires, à savoir le fait que les contrats de travail qui ne dépassent pas les trois mois ne sont pas pris en considération dans le calcul de l'ancienneté acquise. Tout cela incite les enseignants à demander à l'administration concernée de revoir les barèmes de notation. Il faut aussi ajouter qu'une bonne partie de ces enseignants est issue de milieux sociaux très modestes. Leur licenciement va mettre plusieurs familles en péril et sans aucune ressource. LOUNES BOUGACI Les enseignants contractuels de tamazight de la wilaya de Tizi Ouzou ne savent plus à quel saint se vouer devant la menace qui plane sur leurs postes de travail. Il s'agit d'enseignants titulaires d'une licence obtenue du département de langue et culture amazighe de l'université « Mouloud Mammeri » de Tizi Ouzou. Après des années d'exercice, ces enseignants risquent de se retrouver au chômage et d'être remplacés par des jeunes fraîchement sortis de l'université avec le même diplôme, à savoir une licence de Tamazight. Ces derniers ont pris part récemment à un concours de recrutement de 109 enseignants de langue amazighe. Les personnes concernées par ce licenciement sont dans le désarroi. Ils se sont constitués en collectif et s'apprêtent à créer une association des enseignants vacataires de tamazight. La mise en place de cette dernière leur permettra de défendre leurs droits. Les représentants de ces enseignants n'ont pas caché leur étonnement et leur colère face à la facilité avec laquelle l'administration s'apprête à les remercier. « Nous avons exercé dans des conditions très difficiles et maintenant, nous nous retrouvons dans une situation délicate qui risque fort de nous mener à la rue », précise une enseignante de tamazight. Les enseignants, concernés par cette crise, exercent dans différentes régions comme Maâtkas, Ath Douala, Mekla, Ouadhia, Makouda, etc. Certains enseignants sont en poste depuis 2005 et ils travaillaient tout en aspirant qu'un jour leur situation allait être régularisé. « C'est le fait que notre situation allait être régularisée d'un jour à l'autre qui nous donnait le courage de continuer et d'avancer. Finalement, tous nos rêves risquent de s'évaporer », ajoute une autre enseignante en se demandant si vraiment l'administration pouvait être ingrate à ce point. Ce qui est à l'origine de la pomme de discorde, ce sont les critères retenus par la Fonction publique dans le cadre de la validation des résultats du concours en question. Les concernés se demandent comment se fait-il que l'expérience professionnelle ne soit pas mise en valeur alors que tous les postulants au concours détiennent le même diplôme, à savoir une licence de langue et culture amazighes. Cet état de fait est qualifié d'injustice de la part des concernés. Un autre problème est mis en exergue par les enseignants contestataires, à savoir le fait que les contrats de travail qui ne dépassent pas les trois mois ne sont pas pris en considération dans le calcul de l'ancienneté acquise. Tout cela incite les enseignants à demander à l'administration concernée de revoir les barèmes de notation. Il faut aussi ajouter qu'une bonne partie de ces enseignants est issue de milieux sociaux très modestes. Leur licenciement va mettre plusieurs familles en péril et sans aucune ressource. LOUNES BOUGACI