Le cycle des grèves dans le secteur de l'éducation a pris officiellement fin hier à la faveur de la reprise des cours, à compter d'aujourd'hui, décidée par le Conseil national des professeurs de l'éducation et de la formation (Cnapest). Rappelons que ce syndicat a été le dernier à avoir pris cette décision après le Conseil des lycées d'Algérie (Cla) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) et, récemment, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Selon son porte-parole, Messaoud Boudiba contacté hier, le Cnapest a décidé de suspendre son mouvement de grève d'une semaine reconductible et a exhorté ses adhérents à reprendre le travail, dès aujourd'hui, et ce à l'issue de son conseil national qui s'est étalé jusqu'à une heure très tardive dans la nuit de lundi à mardi. «Les débats démocratiques très intenses qui ont eu lieu ont donné lieu à un vote très serré : 23 délégués sur les 45 présents se sont prononcés pour le gel de la grève et la reprise des cours à compter de demain (aujourd'hui, Ndlr), alors que 22 autres délégués s'étaient opposés à la reprise», a-t-il indiqué. Devant une telle imprécision et surtout la difficulté à trouver un consensus équitable, le Conseil national s'est vu dans l'obligation de se réunir afin de rendre le «jugement final», a souligné Boudiba. Ainsi donc, avec cette reprise le secteur de l'éducation souffle quelque peu, mais pas pour longtemps. En effet, les deux syndicats, Unpef et Cnapest, n'ont toujours pas dit leur dernier mot et campent sur leurs positions en ce qui concerne les deux questions encore «pendantes» relatives à la médecine du travail et aux œuvres sociales. A ce propos le communiqué du Cnapest a appelé à ce que soient maintenues le trois commissions installées par le gouvernement pour l'examen des points relatifs au régime indemnitaire, la médecine du travail et les œuvres sociales. Celles-ci sont appelées à régler «avec la même célérité qui a présidé à leur installation», souligne le Cnapest. De plus, et en sus de ces deux points, les deux syndicats «conditionnent» le retour à la normale par la «réhabilitation» à leurs postes de travail respectifs des enseignants suspendus consécutivement à la grève d'une semaine reconductible entamée le 24 février dernier, notamment ceux d'Oum El-Bouaghi, Tissemsilt, Djelfa et Laghouat, pour ne citer que ces wilayas. «Sans cela, nous n'excluons pas la reprise de la grève», a averti notre interlocuteur. Relancé sur la manière envisagée pour le rattrapage des cours perdus à la suite de cette grève, le syndicaliste soutient que «rien n'a été encore été décidé» concernant ce point qui sera, en revanche, soumis à débat à partir d'aujourd'hui au sein des assemblées générales que tiendront les enseignants au niveau des établissements secondaires pour ce qui est du Cnapest. Si le département de Boubekeur Benbouzid a gagné la «bataille» de la grève, il n'en reste pas moins qu'il devra en livrer une autre, mais cette fois-ci sur le volet lié au rattrapage des cours perdus du fait de cette grève. Un point sur lequel rien n'est encore clair pour le moment et qui inquiète au plus haut point les élèves et leurs parents. Cela, même si la «formule» avancée par Benbouzid qui consiste à supprimer les vacances et à exploiter les samedis n'a pas encore suscité de réaction de la part des syndicats de l'éducation. Le monde de l'éducation qui aura, ici, une occasion de reprendre son souffle, demeure cependant sur une poudrière. A la moindre étincelle, le feu repartira. Ce jour-là, il ne serait point utile à Benbouzid de jouer au pompier pyromane. Younes Djama Le cycle des grèves dans le secteur de l'éducation a pris officiellement fin hier à la faveur de la reprise des cours, à compter d'aujourd'hui, décidée par le Conseil national des professeurs de l'éducation et de la formation (Cnapest). Rappelons que ce syndicat a été le dernier à avoir pris cette décision après le Conseil des lycées d'Algérie (Cla) et le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) et, récemment, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef). Selon son porte-parole, Messaoud Boudiba contacté hier, le Cnapest a décidé de suspendre son mouvement de grève d'une semaine reconductible et a exhorté ses adhérents à reprendre le travail, dès aujourd'hui, et ce à l'issue de son conseil national qui s'est étalé jusqu'à une heure très tardive dans la nuit de lundi à mardi. «Les débats démocratiques très intenses qui ont eu lieu ont donné lieu à un vote très serré : 23 délégués sur les 45 présents se sont prononcés pour le gel de la grève et la reprise des cours à compter de demain (aujourd'hui, Ndlr), alors que 22 autres délégués s'étaient opposés à la reprise», a-t-il indiqué. Devant une telle imprécision et surtout la difficulté à trouver un consensus équitable, le Conseil national s'est vu dans l'obligation de se réunir afin de rendre le «jugement final», a souligné Boudiba. Ainsi donc, avec cette reprise le secteur de l'éducation souffle quelque peu, mais pas pour longtemps. En effet, les deux syndicats, Unpef et Cnapest, n'ont toujours pas dit leur dernier mot et campent sur leurs positions en ce qui concerne les deux questions encore «pendantes» relatives à la médecine du travail et aux œuvres sociales. A ce propos le communiqué du Cnapest a appelé à ce que soient maintenues le trois commissions installées par le gouvernement pour l'examen des points relatifs au régime indemnitaire, la médecine du travail et les œuvres sociales. Celles-ci sont appelées à régler «avec la même célérité qui a présidé à leur installation», souligne le Cnapest. De plus, et en sus de ces deux points, les deux syndicats «conditionnent» le retour à la normale par la «réhabilitation» à leurs postes de travail respectifs des enseignants suspendus consécutivement à la grève d'une semaine reconductible entamée le 24 février dernier, notamment ceux d'Oum El-Bouaghi, Tissemsilt, Djelfa et Laghouat, pour ne citer que ces wilayas. «Sans cela, nous n'excluons pas la reprise de la grève», a averti notre interlocuteur. Relancé sur la manière envisagée pour le rattrapage des cours perdus à la suite de cette grève, le syndicaliste soutient que «rien n'a été encore été décidé» concernant ce point qui sera, en revanche, soumis à débat à partir d'aujourd'hui au sein des assemblées générales que tiendront les enseignants au niveau des établissements secondaires pour ce qui est du Cnapest. Si le département de Boubekeur Benbouzid a gagné la «bataille» de la grève, il n'en reste pas moins qu'il devra en livrer une autre, mais cette fois-ci sur le volet lié au rattrapage des cours perdus du fait de cette grève. Un point sur lequel rien n'est encore clair pour le moment et qui inquiète au plus haut point les élèves et leurs parents. Cela, même si la «formule» avancée par Benbouzid qui consiste à supprimer les vacances et à exploiter les samedis n'a pas encore suscité de réaction de la part des syndicats de l'éducation. Le monde de l'éducation qui aura, ici, une occasion de reprendre son souffle, demeure cependant sur une poudrière. A la moindre étincelle, le feu repartira. Ce jour-là, il ne serait point utile à Benbouzid de jouer au pompier pyromane. Younes Djama