La note du Fondss monétaire international suscite encore des réactions, pour le moins attendues, de la part des membres du gouvernement. La réponse du ministre des Finances est sans ambages à l'adresse de l'institution de Dominique Straus Kahn qui a recommandé à l'Algérie de revenir sur sa décision d'annuler le crédit à la consommation, décidée dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 et reconduite encore cette année. La note du Fondss monétaire international suscite encore des réactions, pour le moins attendues, de la part des membres du gouvernement. La réponse du ministre des Finances est sans ambages à l'adresse de l'institution de Dominique Straus Kahn qui a recommandé à l'Algérie de revenir sur sa décision d'annuler le crédit à la consommation, décidée dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2009 et reconduite encore cette année. Plus qu'une réponse, c'est une précision de taille que le premier argentier du pays avait faite en marge des travaux de l'ouverture de la session de printemps de l'APN. «Nous sommes souverains dans notre politique économique». Voilà ce qu'a déclaré en substance le ministre des Finances. Karim Djoudi a été pour ainsi dire très explicite et la première lecture qui en découle est que tout simplement la disposition en question est irréversible ! Pourquoi l'Algérie ne fera pas marche arrière S'il est vrai que le crédit à la consommation a permis aux citoyens d'acquérir entre autres un véhicule neuf, considéré il n y a pas si longtemps comme un rêve difficilement réalisable, pour ne pas dire impossible pour les couches moyennes. La manne financière qui lui a été consacrée est toutefois considérable. C'est tout simplement des devises que l'Algérie perd annuellement faute d'une industrie automobile. Au total, les importations de véhicules neufs ont coûté près de 3,5 milliards de dollars annuellement à la balance des paiements. Un montant appelé à augmenter davantage, avertissent les experts, au vu de la forte demande sur le crédit automobile et les milliers de dossiers en instance au niveau des banques publiques et privées. Le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef) Abderrhamane Ben Khalfa, n'a pas manqué d'attirer l'attention des pouvoirs publics en mettant le doigt sur un problème qui devenait récurrent, celui du surendettement des ménages. Il faut dire que la place financière algérienne ne s'est pas outillée de dispositions à même d'éviter ce phénomène que même les économies les plus avancées n'arrivent toujours pas à maitriser. L'absence de « banque de données », ou ce qui appelé dans le jargon financier la « centrale des risques », réclamée pourtant à maintes reprises par les experts, a fait que les banques sont dépourvues d'un moyen de limitation de crédit et de tout système d'alerte à l'adresse des clients. Ce manque de coordination a ouvert la voie au client pour contracter des crédits à la consommation au niveau de plusieurs banques à la fois sans que celles-ci soient informées. Ce qui n'est pas sans conséquences et sur le rythme de vie des citoyens et sur les réserves de change. De quoi mettre l'Exécutif en alerte et le ministre des Finances en premier. Brider les importations est devenu pour ainsi dire une urgence, et ce, via deux principales dispositions, à savoir l'annulation du crédit à la consommation pour les particuliers et l'instauration du crédit documentaire aux importateurs et aux entreprises. Le gouvernement avait alors avancé ses arguments selon lesquels les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009, liées à l'annulation des crédits à la consommation, « visent essentiellement à protéger les ménages contre tout risque de surendettement et d'orienter l'économie nationale vers la production ». Il s'appuie alors sur les chiffres publiés par les banques qui font ressortir que la part du lion revient au crédit automobile. « Sur un montant de plus de 100 milliards de dinars de crédits à la consommation en 2008, 80% sont destinés au crédit automobile ». Et ce n'est pas tout, puisque l'année 2008 a été particulière en terme d'importations de véhicules neufs et de pièces de rechange avec un total de 3,7 milliards de dollars. L'immobilier pour faire oublier le véhicule L'Algérie, qui fait face à une crise de logement dont les solutions tardent à voir le jour, fait du crédit immobilier un levier pour tenter un tant soit peu d'atténuer la fore demande. Désormais, le crédit bancaire destiné aux particuliers sera consacré au créneau de l'immobilier. La réponse du gouvernement parait, à première vue, convaincante pour les larges couches de la société qui nourrissent l'espoir de pouvoir, un jour, bénéficier d'un logement. Ce qui est loin d'être le sentiment des institutions monétaires internationales dont le FMI qui, semble-t-il, n'est pas sa première préoccupation. Mais la question est tranchée pour l'Exécutif qui s'atèle à présent à ficeler les textes d'application qui verront le jour vers la fin du mois de mars, selon des sources du ministère des Finances. Avec des taux d'intérêt de « 1 à 3% », les banques publiques parlent déjà d'une forte demande à gérer durant les prochains mois. Le Trésor public, selon les premières indications contenues dans les nouveaux textes, aura à supporter le différentiel et aura donc à débourser des milliards de dinars pour l'immobilier. Reste bien évidemment à convaincre les banques et établissements financiers privés qui annoncent une certiane résistance à ce nouveau dispositif. Les chiffes du CNIS confortent la démarche du gouvernement A en croire les données chiffrées du Centre national de l'informatique et des statistiques relevant des Douanes algériennes, les importations de véhicules ont amorcé leur courbe descendante. En 2009, elles ont baissé de 23,64%. La même source précise que les concessionnaires, qui totalisent près d'une quarantaine, ont importé seulement 246.522 véhicules l'année passée, contre 327.506 en 2008, pour un montant de 245,8 milliards de dinars. La même tendance sera encore accentuée, cette année, selon les prévisions des experts, d'autant que l'Algérie a maintenu le cap de réduire de manière significative ses importations et par ricochet se prémunir contre toute éventualité d'une nouvelle chute des cours du pétrole. Car faute d'une stratégie encourageant les exportations hors hydrocarbures, l'économie nationale se débat toujours à une forte proportion contre cette dépendance des hydrocarbures. D'ailleurs, le FMI a relevé ce point noir pour l'économie nationale dans sa dernière note. Le spectre du recul de la demande mondiale d'hydrocarbures est toujours présent et la crise n'a pas dit encore son dernier mot malgré la reprise de la croissance aux Etats-Unis, en Chine ou en Inde considérés comme la locomotive de l'économie mondiale. Une reprise qui reste, néanmoins, très mitigée. Car les voyants sont encore au rouge. De quoi, peut-être, conforter la nouvelle stratégie du gouvernement qui privilégie la prudence. Plus qu'une réponse, c'est une précision de taille que le premier argentier du pays avait faite en marge des travaux de l'ouverture de la session de printemps de l'APN. «Nous sommes souverains dans notre politique économique». Voilà ce qu'a déclaré en substance le ministre des Finances. Karim Djoudi a été pour ainsi dire très explicite et la première lecture qui en découle est que tout simplement la disposition en question est irréversible ! Pourquoi l'Algérie ne fera pas marche arrière S'il est vrai que le crédit à la consommation a permis aux citoyens d'acquérir entre autres un véhicule neuf, considéré il n y a pas si longtemps comme un rêve difficilement réalisable, pour ne pas dire impossible pour les couches moyennes. La manne financière qui lui a été consacrée est toutefois considérable. C'est tout simplement des devises que l'Algérie perd annuellement faute d'une industrie automobile. Au total, les importations de véhicules neufs ont coûté près de 3,5 milliards de dollars annuellement à la balance des paiements. Un montant appelé à augmenter davantage, avertissent les experts, au vu de la forte demande sur le crédit automobile et les milliers de dossiers en instance au niveau des banques publiques et privées. Le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef) Abderrhamane Ben Khalfa, n'a pas manqué d'attirer l'attention des pouvoirs publics en mettant le doigt sur un problème qui devenait récurrent, celui du surendettement des ménages. Il faut dire que la place financière algérienne ne s'est pas outillée de dispositions à même d'éviter ce phénomène que même les économies les plus avancées n'arrivent toujours pas à maitriser. L'absence de « banque de données », ou ce qui appelé dans le jargon financier la « centrale des risques », réclamée pourtant à maintes reprises par les experts, a fait que les banques sont dépourvues d'un moyen de limitation de crédit et de tout système d'alerte à l'adresse des clients. Ce manque de coordination a ouvert la voie au client pour contracter des crédits à la consommation au niveau de plusieurs banques à la fois sans que celles-ci soient informées. Ce qui n'est pas sans conséquences et sur le rythme de vie des citoyens et sur les réserves de change. De quoi mettre l'Exécutif en alerte et le ministre des Finances en premier. Brider les importations est devenu pour ainsi dire une urgence, et ce, via deux principales dispositions, à savoir l'annulation du crédit à la consommation pour les particuliers et l'instauration du crédit documentaire aux importateurs et aux entreprises. Le gouvernement avait alors avancé ses arguments selon lesquels les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009, liées à l'annulation des crédits à la consommation, « visent essentiellement à protéger les ménages contre tout risque de surendettement et d'orienter l'économie nationale vers la production ». Il s'appuie alors sur les chiffres publiés par les banques qui font ressortir que la part du lion revient au crédit automobile. « Sur un montant de plus de 100 milliards de dinars de crédits à la consommation en 2008, 80% sont destinés au crédit automobile ». Et ce n'est pas tout, puisque l'année 2008 a été particulière en terme d'importations de véhicules neufs et de pièces de rechange avec un total de 3,7 milliards de dollars. L'immobilier pour faire oublier le véhicule L'Algérie, qui fait face à une crise de logement dont les solutions tardent à voir le jour, fait du crédit immobilier un levier pour tenter un tant soit peu d'atténuer la fore demande. Désormais, le crédit bancaire destiné aux particuliers sera consacré au créneau de l'immobilier. La réponse du gouvernement parait, à première vue, convaincante pour les larges couches de la société qui nourrissent l'espoir de pouvoir, un jour, bénéficier d'un logement. Ce qui est loin d'être le sentiment des institutions monétaires internationales dont le FMI qui, semble-t-il, n'est pas sa première préoccupation. Mais la question est tranchée pour l'Exécutif qui s'atèle à présent à ficeler les textes d'application qui verront le jour vers la fin du mois de mars, selon des sources du ministère des Finances. Avec des taux d'intérêt de « 1 à 3% », les banques publiques parlent déjà d'une forte demande à gérer durant les prochains mois. Le Trésor public, selon les premières indications contenues dans les nouveaux textes, aura à supporter le différentiel et aura donc à débourser des milliards de dinars pour l'immobilier. Reste bien évidemment à convaincre les banques et établissements financiers privés qui annoncent une certiane résistance à ce nouveau dispositif. Les chiffes du CNIS confortent la démarche du gouvernement A en croire les données chiffrées du Centre national de l'informatique et des statistiques relevant des Douanes algériennes, les importations de véhicules ont amorcé leur courbe descendante. En 2009, elles ont baissé de 23,64%. La même source précise que les concessionnaires, qui totalisent près d'une quarantaine, ont importé seulement 246.522 véhicules l'année passée, contre 327.506 en 2008, pour un montant de 245,8 milliards de dinars. La même tendance sera encore accentuée, cette année, selon les prévisions des experts, d'autant que l'Algérie a maintenu le cap de réduire de manière significative ses importations et par ricochet se prémunir contre toute éventualité d'une nouvelle chute des cours du pétrole. Car faute d'une stratégie encourageant les exportations hors hydrocarbures, l'économie nationale se débat toujours à une forte proportion contre cette dépendance des hydrocarbures. D'ailleurs, le FMI a relevé ce point noir pour l'économie nationale dans sa dernière note. Le spectre du recul de la demande mondiale d'hydrocarbures est toujours présent et la crise n'a pas dit encore son dernier mot malgré la reprise de la croissance aux Etats-Unis, en Chine ou en Inde considérés comme la locomotive de l'économie mondiale. Une reprise qui reste, néanmoins, très mitigée. Car les voyants sont encore au rouge. De quoi, peut-être, conforter la nouvelle stratégie du gouvernement qui privilégie la prudence.