Benyoucef Mellouk, l'homme qui est à l'origine de l'affaire des «magistrats faussaires», n'est décidément pas encore au bout de ses peines. Ainsi, et alors que cet homme espérait que la justice tranche enfin définitivement dans l'affaire de diffamation pour laquelle il a été condamné à quatre mois de prison ferme, la présidente de la cour d'Alger en a décidé autrement. Elle a, en effet, reporté son verdict au 22 du mois en cours. Une décision qui a fortement déplu à une partie de l'assistance, notamment les moudjahidate présentes en nombre dans la salle d'audience pour soutenir Benyoucef Mellouk. Et c'est Fatouma Ouzeguene, visiblement très en colère, qui s'est levée pour dire haut et fort à la présidente de la cour tout son dépit de voir encore une fois le verdict reporté. «Pourquoi ce report du verdict ? Qu'attendez-vous pour trancher definitivement ? Qu'attendez vous pour trancher définitivement, alors que Mellouk est harcelé depuis 18 ans maintenant ?». Cette intervention et le soutien apporté à Mme Ouzeguene par les moudjahidate, qui ont elles aussi donné de la voix, a irrité la présidente qui a alors quitté la salle d'audience. C'est la deuxième fois qu'elle quitte la salle puisque, quelques temps auparavant, elle a dû en faire de même lorsqu'une «altercation» a opposé le service d'ordre, qui voulait instaurer le calme dans la salle et les moudjahidate qui criaient à la «provocation». Benyoucef Mellouk était lui aussi dans tous ses états. "Cette cabale judiciaire, qui dure depuis 18 ans, doit cesser", a-t-il vociféré une fois qu'il a quitté la salle d'audience. Dans cette affaire Mellouk est poursuivi pour diffamation par Mohamed Djeghaba, ex-ministre des Moudjahidine, et Mohamed Salah Mohammedi, ex-ministre de l'Intéreur, qui l'accusent d'avoir cité des noms de certains de leurs proches dans le cadre de l'affaire des «magistrats faussaires». Il a alors été condamné, le 6 février 2008, à quatre mois de prison ferme par le tribunal de Sidi M'hamed. Une peine confirmée par le même tribunal le 14 juillet de la même année lorsque Benyoucef Mellouk a fait appel. Ce dernier a alors introduit un appel auprès de la cour d'Alger. Mellouk, qui dit ne «rien regretter», a affirmé devant la présidente de la cour le 8 mars dernier que, pour lui, «c'était un devoir de révéler les noms des faussaires et si je l'ai fait c'est aussi par égard aux martyrs de la révolution. De plus c'était une mission qui m'a été confiée par mes supérieurs hiérarchiques au ministère de la Justice». Cette affaire des magistrats faussaires, qui a tant défrayé la chronique au début des années 90, a été révélée par Benyoucef Mellouk sur les colonnes d'un hebdomadaire national en 1992. Benyoucef Mellouk, qui travaillait alors au ministère de la Justice, a cité au total 300 noms de magistrats qui auraient falsifié des documents pour avoir le statut d'ancien moudjahid ouvrant droit à certains privilèges, comme celui de pouvoir accéder aux postes supérieurs dans la magistrature. Pour cette affaire, cet ex-fonctionnaire au ministère de la Justice, a déjà été condamné à trois ans de prison avec sursis en 1999. Il a subi aussi moult désagréments puisque, depuis 1992, il est sans salaire et ne bénéficie d'aucune pension de retraite, lui qui a «juste voulu faire son devoir en dénonçant les faux moudjahidine». K. H. Benyoucef Mellouk, l'homme qui est à l'origine de l'affaire des «magistrats faussaires», n'est décidément pas encore au bout de ses peines. Ainsi, et alors que cet homme espérait que la justice tranche enfin définitivement dans l'affaire de diffamation pour laquelle il a été condamné à quatre mois de prison ferme, la présidente de la cour d'Alger en a décidé autrement. Elle a, en effet, reporté son verdict au 22 du mois en cours. Une décision qui a fortement déplu à une partie de l'assistance, notamment les moudjahidate présentes en nombre dans la salle d'audience pour soutenir Benyoucef Mellouk. Et c'est Fatouma Ouzeguene, visiblement très en colère, qui s'est levée pour dire haut et fort à la présidente de la cour tout son dépit de voir encore une fois le verdict reporté. «Pourquoi ce report du verdict ? Qu'attendez-vous pour trancher definitivement ? Qu'attendez vous pour trancher définitivement, alors que Mellouk est harcelé depuis 18 ans maintenant ?». Cette intervention et le soutien apporté à Mme Ouzeguene par les moudjahidate, qui ont elles aussi donné de la voix, a irrité la présidente qui a alors quitté la salle d'audience. C'est la deuxième fois qu'elle quitte la salle puisque, quelques temps auparavant, elle a dû en faire de même lorsqu'une «altercation» a opposé le service d'ordre, qui voulait instaurer le calme dans la salle et les moudjahidate qui criaient à la «provocation». Benyoucef Mellouk était lui aussi dans tous ses états. "Cette cabale judiciaire, qui dure depuis 18 ans, doit cesser", a-t-il vociféré une fois qu'il a quitté la salle d'audience. Dans cette affaire Mellouk est poursuivi pour diffamation par Mohamed Djeghaba, ex-ministre des Moudjahidine, et Mohamed Salah Mohammedi, ex-ministre de l'Intéreur, qui l'accusent d'avoir cité des noms de certains de leurs proches dans le cadre de l'affaire des «magistrats faussaires». Il a alors été condamné, le 6 février 2008, à quatre mois de prison ferme par le tribunal de Sidi M'hamed. Une peine confirmée par le même tribunal le 14 juillet de la même année lorsque Benyoucef Mellouk a fait appel. Ce dernier a alors introduit un appel auprès de la cour d'Alger. Mellouk, qui dit ne «rien regretter», a affirmé devant la présidente de la cour le 8 mars dernier que, pour lui, «c'était un devoir de révéler les noms des faussaires et si je l'ai fait c'est aussi par égard aux martyrs de la révolution. De plus c'était une mission qui m'a été confiée par mes supérieurs hiérarchiques au ministère de la Justice». Cette affaire des magistrats faussaires, qui a tant défrayé la chronique au début des années 90, a été révélée par Benyoucef Mellouk sur les colonnes d'un hebdomadaire national en 1992. Benyoucef Mellouk, qui travaillait alors au ministère de la Justice, a cité au total 300 noms de magistrats qui auraient falsifié des documents pour avoir le statut d'ancien moudjahid ouvrant droit à certains privilèges, comme celui de pouvoir accéder aux postes supérieurs dans la magistrature. Pour cette affaire, cet ex-fonctionnaire au ministère de la Justice, a déjà été condamné à trois ans de prison avec sursis en 1999. Il a subi aussi moult désagréments puisque, depuis 1992, il est sans salaire et ne bénéficie d'aucune pension de retraite, lui qui a «juste voulu faire son devoir en dénonçant les faux moudjahidine». K. H.