Benyoucef Mellouk, à l'origine de la divulgation de l'affaire dite “des magistrats faussaires”, a été condamné hier à 4 mois de prison ferme par la cour d'appel d'Alger. Il était poursuivi pour diffamation par deux anciens ministres dont des proches ont été cités dans cette affaire des magistrats faussaires. Suite à cette condamnation, le Collectif SOS libertés a rendu public un communiqué dans lequel il accuse la justice d'être “sous influence” et de condamner “cet ancien fonctionnaire au ministère de la Justice, harcelé depuis 18 ans, chassé de son travail et déchu de ses droits”. SOS libertés estime que Mellouk, déjà malade, “est réduit à la misère pour (…) avoir brisé la loi du silence” en révélant le scandale des “magistrats faussaires”. Plus incisif, le Comité se dit “indigné par cette forfaiture (…) couverte au plus haut niveau de l'Etat, avec la complicité d'un Parlement servile et d'une famille révolutionnaire à gages”. Evoquant “des preuves irréfutables” quant à l'affaire des magistrats faussaires, le Comité appelle enfin à “la constitution d'une commission d'enquête indépendante, pour démasquer les resquilleurs de l'histoire et mettre ainsi un terme à l'ignoble outrage perpétré contre la Révolution et ses martyrs”.