Grande victoire interne pour le président Barack Obama : le système d'assurance maladie qui fait débat depuis un siècle aux Etats-Unis, vient d'etre adopté après des mois d'âpres négociations au Congrès, par la chambre des représentants par 219 voix contre 212. Grande victoire interne pour le président Barack Obama : le système d'assurance maladie qui fait débat depuis un siècle aux Etats-Unis, vient d'etre adopté après des mois d'âpres négociations au Congrès, par la chambre des représentants par 219 voix contre 212. Une majorité de 216 voix était nécessaire pour son adoption. Jusque là des générations de dirigeants américains, de Theodore Roosevelt à Bill Clinton, en passant par Truman, Carter n'étaient pas parvenus à arracher cet acquis social longtemps combattu par les médecins et les assureurs. C'est une victoire législative historique qui renforce notablement Barack Obama y compris dans sa politique extérieure, une année à peine après son investiture. "Nous avons prouvé que nous restons un peuple capable de grandes choses", s'est-il félicité. "Ce soir nous avons surmonté le poids de la politique, alors que tous les spécialistes nous affirmaient que ce n'était plus possible", s'est-il exprimé, souriant mais sobre, en direct à la télévision. Les démocrates ont longtemps hésité à voter pour une réforme que les sondages disaient impopulaire. Au total, 34 d'entre eux ont voté contre le projet de loi avec 178 républicains, dont pas un seul n'a voté pour la réforme. Le vote était encore incertain dans l'après-midi de dimanche. Lors des débats ultimes, les deux camps ont défendu leurs positions une dernière fois, les républicains réitérant leur opposition au plan jugé trop coûteux et les démocrates répliquant qu'un "statu quo" n'était pas envisageable. Ces derniers évoquaient le coût élevé de la santé aux Etats-Unis. Selon l'OCDE, les Américains ont consacré en 2007, 16% de leur PIB à des dépenses de santé, soit en moyenne cinq points de plus que la France, la Suisse et l'Allemagne, les trois pays industrialisés qui dépensent le plus après les Etats-Unis. Ce qui équivaut à 7.290 dollars par personne en moyenne, soit près de 3.000 dollars de plus que les Norvégiens ou les Suisses, qui talonnent les Etats-Unis en termes de dépenses de santé par personne. La réforme, d'un coût de 940 milliards de dollars sur 10 ans, devrait réduire le déficit américain de 138 milliards de dollars, selon le bureau du Budget du Congrès (CBO). Le texte prévoit en effet une baisse des dépenses du programme d'assurance maladie des personnes âgées (Medicare). La couverture maladie universelle n'existe pas aux Etats-Unis, où environ 36 millions d'Américains en sont dépourvus. Le projet de loi y remédiera en offrant une couverture à au moins 32 millions d'entre eux, l'objectif étant de couvrir 95% des Américains de moins de 65 ans. Selon le bureau du recensement américain, le pourcentage de personnes sans couverture maladie en 2008 était de 15,4%, soit 46,3 millions d'individus. Parmi ces personnes, figurent environ 10 millions de citoyens étrangers résidant aux Etats-Unis. En outre, plusieurs millions d'Américains disposent de couvertures maladie incomplètes, dans un pays où les frais médicaux et pharmaceutiques sont exorbitants. La majorité (58,5% en 2008) des assurés sont couverts par des polices souscrites par leur employeur. Mais en cas de licenciement, nombre de ces salariés se retrouvent du jour au lendemain sans aucune couverture. Les autres assurés sont couverts par des assurances privées qu'ils ont choisies ou bien par des systèmes d'assurance publics, dont les principaux sont le Medicare (handicapés et personnes âgées de plus de 65 ans, soit 43 millions d'individus) et le Medicaid (personnes défavorisées, 42,6 millions). La réforme oblige les particuliers à contracter une assurance privée, à moins de payer une pénalité annuelle équivalent à 2,5 % de leurs revenus. En revanche, elle ne créée par de caisse d'assurance maladie publique. Elle fournit des crédits d'impôts aux petites entreprises pour financer la couverture maladie de leurs salariés, ainsi que des aides aux ménages modestes. En outre, les compagnies d'assurances ne pourront plus refuser de couvrir une personne malade préalablement malade. Obama devrait très rapidement promulguer cette réforme qui était au centre de son programme électoral. N. S. Une majorité de 216 voix était nécessaire pour son adoption. Jusque là des générations de dirigeants américains, de Theodore Roosevelt à Bill Clinton, en passant par Truman, Carter n'étaient pas parvenus à arracher cet acquis social longtemps combattu par les médecins et les assureurs. C'est une victoire législative historique qui renforce notablement Barack Obama y compris dans sa politique extérieure, une année à peine après son investiture. "Nous avons prouvé que nous restons un peuple capable de grandes choses", s'est-il félicité. "Ce soir nous avons surmonté le poids de la politique, alors que tous les spécialistes nous affirmaient que ce n'était plus possible", s'est-il exprimé, souriant mais sobre, en direct à la télévision. Les démocrates ont longtemps hésité à voter pour une réforme que les sondages disaient impopulaire. Au total, 34 d'entre eux ont voté contre le projet de loi avec 178 républicains, dont pas un seul n'a voté pour la réforme. Le vote était encore incertain dans l'après-midi de dimanche. Lors des débats ultimes, les deux camps ont défendu leurs positions une dernière fois, les républicains réitérant leur opposition au plan jugé trop coûteux et les démocrates répliquant qu'un "statu quo" n'était pas envisageable. Ces derniers évoquaient le coût élevé de la santé aux Etats-Unis. Selon l'OCDE, les Américains ont consacré en 2007, 16% de leur PIB à des dépenses de santé, soit en moyenne cinq points de plus que la France, la Suisse et l'Allemagne, les trois pays industrialisés qui dépensent le plus après les Etats-Unis. Ce qui équivaut à 7.290 dollars par personne en moyenne, soit près de 3.000 dollars de plus que les Norvégiens ou les Suisses, qui talonnent les Etats-Unis en termes de dépenses de santé par personne. La réforme, d'un coût de 940 milliards de dollars sur 10 ans, devrait réduire le déficit américain de 138 milliards de dollars, selon le bureau du Budget du Congrès (CBO). Le texte prévoit en effet une baisse des dépenses du programme d'assurance maladie des personnes âgées (Medicare). La couverture maladie universelle n'existe pas aux Etats-Unis, où environ 36 millions d'Américains en sont dépourvus. Le projet de loi y remédiera en offrant une couverture à au moins 32 millions d'entre eux, l'objectif étant de couvrir 95% des Américains de moins de 65 ans. Selon le bureau du recensement américain, le pourcentage de personnes sans couverture maladie en 2008 était de 15,4%, soit 46,3 millions d'individus. Parmi ces personnes, figurent environ 10 millions de citoyens étrangers résidant aux Etats-Unis. En outre, plusieurs millions d'Américains disposent de couvertures maladie incomplètes, dans un pays où les frais médicaux et pharmaceutiques sont exorbitants. La majorité (58,5% en 2008) des assurés sont couverts par des polices souscrites par leur employeur. Mais en cas de licenciement, nombre de ces salariés se retrouvent du jour au lendemain sans aucune couverture. Les autres assurés sont couverts par des assurances privées qu'ils ont choisies ou bien par des systèmes d'assurance publics, dont les principaux sont le Medicare (handicapés et personnes âgées de plus de 65 ans, soit 43 millions d'individus) et le Medicaid (personnes défavorisées, 42,6 millions). La réforme oblige les particuliers à contracter une assurance privée, à moins de payer une pénalité annuelle équivalent à 2,5 % de leurs revenus. En revanche, elle ne créée par de caisse d'assurance maladie publique. Elle fournit des crédits d'impôts aux petites entreprises pour financer la couverture maladie de leurs salariés, ainsi que des aides aux ménages modestes. En outre, les compagnies d'assurances ne pourront plus refuser de couvrir une personne malade préalablement malade. Obama devrait très rapidement promulguer cette réforme qui était au centre de son programme électoral. N. S.