Les coûts des réparations dans le secteur de l'aéronautique demeurent le problème principal des compagnies aériennes africaines, a indiqué hier à Alger un expert de l'aviation africaine en marge de la conférence annuelle des centres de maintenance aéronautique africains tenue les 23 et 24 mars à Alger. «La révision d'un moteur d'avion de moyenne portée coûte entre 1,5 et 2,5 millions de dollars, et la plupart des compagnies aériennes africaines ne peuvent payer cash une telle somme", a déclaré à l'APS le directeur commercial d'une compagnie de maintenance basée à Prague (Rep. tchèque), M. Saly Dia. La réparation d'un APU (Auxiliaire power unit), petit moteur électrique servant à lancer le réacteur, dépasse nettement la barre des 60.000 US dollars : "ce qui pousse certaines compagnies à prendre des unités sans garantie (pièces de contrefaçon) tandis que d'autres compagnies se débrouillent comme elles peuvent, c'est-à-dire le bricolage", a-t-il affirmé. «La durée de vie d'un moteur d'avion oscille entre 7 et 10 ans et peut exceptionnellement s'étendre jusqu'à 12 ans", a expliqué, pour sa part, le représentant d'un constructeur américain pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. L'ennemi de l'avion est le sable, en ce sens que "les grains de sable qui s'infiltrent dans le réacteur peuvent réellement endommager les pièces tournantes du moteur", ont fait savoir les professionnels de la maintenance. Les experts s'accordent à dire que près de 80% des pannes qui surviennent dans un avion proviennent du moteur. L'autre problème cité par les participants est que les compagnies africaines exploitent toujours des anciens modèles d'avions dont les moteurs ne sont plus en construction dans le monde d'où "un problème sérieux de disponibilité de la pièce de rechange", ont-ils affirmé. Selon le directeur technique de l'Association africaine des compagnies aériennes (AFRAA), M. Elijah Chingosho, il existe très peu de bases de maintenance aéronautique en Afrique (Algérie, Maroc, Egypte, Ethiopie et Afrique du Sud) "mais le niveau atteint par ces pays dans le domaine de l'expertise est bon, répondant aux normes mondiales très sévères imposées dans le secteur", a-t-il déclaré. R.E. Les coûts des réparations dans le secteur de l'aéronautique demeurent le problème principal des compagnies aériennes africaines, a indiqué hier à Alger un expert de l'aviation africaine en marge de la conférence annuelle des centres de maintenance aéronautique africains tenue les 23 et 24 mars à Alger. «La révision d'un moteur d'avion de moyenne portée coûte entre 1,5 et 2,5 millions de dollars, et la plupart des compagnies aériennes africaines ne peuvent payer cash une telle somme", a déclaré à l'APS le directeur commercial d'une compagnie de maintenance basée à Prague (Rep. tchèque), M. Saly Dia. La réparation d'un APU (Auxiliaire power unit), petit moteur électrique servant à lancer le réacteur, dépasse nettement la barre des 60.000 US dollars : "ce qui pousse certaines compagnies à prendre des unités sans garantie (pièces de contrefaçon) tandis que d'autres compagnies se débrouillent comme elles peuvent, c'est-à-dire le bricolage", a-t-il affirmé. «La durée de vie d'un moteur d'avion oscille entre 7 et 10 ans et peut exceptionnellement s'étendre jusqu'à 12 ans", a expliqué, pour sa part, le représentant d'un constructeur américain pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. L'ennemi de l'avion est le sable, en ce sens que "les grains de sable qui s'infiltrent dans le réacteur peuvent réellement endommager les pièces tournantes du moteur", ont fait savoir les professionnels de la maintenance. Les experts s'accordent à dire que près de 80% des pannes qui surviennent dans un avion proviennent du moteur. L'autre problème cité par les participants est que les compagnies africaines exploitent toujours des anciens modèles d'avions dont les moteurs ne sont plus en construction dans le monde d'où "un problème sérieux de disponibilité de la pièce de rechange", ont-ils affirmé. Selon le directeur technique de l'Association africaine des compagnies aériennes (AFRAA), M. Elijah Chingosho, il existe très peu de bases de maintenance aéronautique en Afrique (Algérie, Maroc, Egypte, Ethiopie et Afrique du Sud) "mais le niveau atteint par ces pays dans le domaine de l'expertise est bon, répondant aux normes mondiales très sévères imposées dans le secteur", a-t-il déclaré. R.E.