Un recours au Fonds monétaire international pour aider la Grèce, tel que proposé par l'Allemagne, est à bannir car il serait préjudiciable à l'euro, estime un haut responsable de la Banque centrale européenne dans un entretien diffusé hier dans l'hebdomadaire Die Zeit à paraître aujourd'hui. Pour Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la BCE, en cas de recours au FMI, «l'image de l'euro deviendrait celle d'une devise qui ne peut survivre que grâce à l'aide d'une organisation internationale dans laquelle les Européens n'ont pas de majorité et où les Américains et les (représentants) asiatiques ont de plus en plus d'influence». La réaction récente des marchés a montré à quel point «il peut être préjudiciable à la stabilité de l'euro» d'évoquer une intervention du FMI, ajoute-t-il dans cette interview. Le banquier central voit notamment le risque que le fonds n'impose «ses règles à l'ensemble de la zone euro et aussi à la politique monétaire» de la BCE, dont l'indépendance dans ce domaine est scellée dans le traité de Maastricht. A la veille d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles, les pays de la zone euro semblaient se rapprocher d'un compromis, prévoyant une assistance commune des Etats membres et du FMI. La BCE, par la voix de son président Jean-Claude Trichet, a déjà fait savoir sa réticence à une intervention du FMI qui aille «au-delà d'une assistance technique» dans la crise grecque. R. E. Un recours au Fonds monétaire international pour aider la Grèce, tel que proposé par l'Allemagne, est à bannir car il serait préjudiciable à l'euro, estime un haut responsable de la Banque centrale européenne dans un entretien diffusé hier dans l'hebdomadaire Die Zeit à paraître aujourd'hui. Pour Lorenzo Bini Smaghi, membre du directoire de la BCE, en cas de recours au FMI, «l'image de l'euro deviendrait celle d'une devise qui ne peut survivre que grâce à l'aide d'une organisation internationale dans laquelle les Européens n'ont pas de majorité et où les Américains et les (représentants) asiatiques ont de plus en plus d'influence». La réaction récente des marchés a montré à quel point «il peut être préjudiciable à la stabilité de l'euro» d'évoquer une intervention du FMI, ajoute-t-il dans cette interview. Le banquier central voit notamment le risque que le fonds n'impose «ses règles à l'ensemble de la zone euro et aussi à la politique monétaire» de la BCE, dont l'indépendance dans ce domaine est scellée dans le traité de Maastricht. A la veille d'un sommet des dirigeants européens à Bruxelles, les pays de la zone euro semblaient se rapprocher d'un compromis, prévoyant une assistance commune des Etats membres et du FMI. La BCE, par la voix de son président Jean-Claude Trichet, a déjà fait savoir sa réticence à une intervention du FMI qui aille «au-delà d'une assistance technique» dans la crise grecque. R. E.