Les travailleurs communaux qui ont observé, les 30 et 31 mars 2010, une grève de deux jours dans un double objectif : exiger un salaire «digne» et réclamer de meilleures conditions de travail autres que celles au sein desquelles ils évoluent depuis plusieurs années. Première action du genre dans l'histoire de l'Algérie, la grève des communaux a connu, de l'avis de ses initiateurs, un succès inespéré. Le taux de mobilisation (60%) a été largement apprécié par les animateurs de ce débrayage qui ne comptent pas pour autant lâcher prise et envisagent même de durcir leur mouvement «en dépit des pressions qui pèsent sur eux». En effet, Ali Yahia, président du bureau national des travailleurs communaux affilié au Snapap, a indiqué à l'occasion d'une conférence de presse à Alger, que les animateurs du débrayage prévoient d'observer trois jours de grève reconductibles à partir de la seconde moitié du mois d'avril, qui sera couronnée par un important rassemblement afin de se faire entendre de la tutelle qui continue, déplore le syndicaliste, à leur tourner le dos. «Nous sommes satisfaits du résultat car en dépit des intimidations et des menaces des pouvoirs publics, les travailleurs et fonctionnaires des communes ont adhéré pleinement au mot d'ordre de grève», a déclaré lors d'une rencontre avec la presse, Ali Yahia qui était entouré des représentants des communes de Baba Hassen, Alger-Centre et Rouiba. Les syndicalistes ont annoncé qu'un programme d'action a d'ores et déjà été élaboré dans le cas où l'administration continue à faire la «sourde oreille» à leurs doléances. Réunis à la Maison des syndicats autonomes, les syndicalistes du Snapap ont dénoncé des «pressions» tant internes qu'externes dont sont victimes les travailleurs, notamment des menaces de ponction sur salaires. Selon les syndicalistes, une note datée de 2004 sommant les élus de procéder à des ponctions sur les salaires des travailleurs en grève, a été placardée un peu partout au niveau des APC, «comme moyen de pression en vue de dissuader les travailleurs de déclencher leur débrayage». Il ajoute que «ce sont les pressions qui empêchent les travailleurs d'adhérer» à son syndicat. Pour rappel, les revendications des travailleurs communaux consistent en la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base «digne» et «en harmonie» avec le coût de la vie jugé «très élevé», l'intégration des contractuels en poste, la promulgation du projet du statut particulier des communaux ainsi que le régime indemnitaire et la révision de la classification catégorielle des communaux. Outre, la revalorisation et l'attribution d'autres primes et indemnités aux travailleurs communaux et corps communs (nuisance, salissures, maladies contagieuses, IFSP, travail posté, femme au foyer, allocations familiales, transport, logement, revalorisation de la prime de rendement…), les travailleurs communaux réclament le maintien de la retraite sans condition d'âge. «Nous faisons partie d'un secteur, nous estimons être les plus marginalisés de la Fonction publique», s'offusque le syndicaliste, ajoutant que devant l'éventualité de l'ouverture du dialogue, la grève de trois jours reconductible prévue pour le mois d'avril sera annulée. Y. D. Les travailleurs communaux qui ont observé, les 30 et 31 mars 2010, une grève de deux jours dans un double objectif : exiger un salaire «digne» et réclamer de meilleures conditions de travail autres que celles au sein desquelles ils évoluent depuis plusieurs années. Première action du genre dans l'histoire de l'Algérie, la grève des communaux a connu, de l'avis de ses initiateurs, un succès inespéré. Le taux de mobilisation (60%) a été largement apprécié par les animateurs de ce débrayage qui ne comptent pas pour autant lâcher prise et envisagent même de durcir leur mouvement «en dépit des pressions qui pèsent sur eux». En effet, Ali Yahia, président du bureau national des travailleurs communaux affilié au Snapap, a indiqué à l'occasion d'une conférence de presse à Alger, que les animateurs du débrayage prévoient d'observer trois jours de grève reconductibles à partir de la seconde moitié du mois d'avril, qui sera couronnée par un important rassemblement afin de se faire entendre de la tutelle qui continue, déplore le syndicaliste, à leur tourner le dos. «Nous sommes satisfaits du résultat car en dépit des intimidations et des menaces des pouvoirs publics, les travailleurs et fonctionnaires des communes ont adhéré pleinement au mot d'ordre de grève», a déclaré lors d'une rencontre avec la presse, Ali Yahia qui était entouré des représentants des communes de Baba Hassen, Alger-Centre et Rouiba. Les syndicalistes ont annoncé qu'un programme d'action a d'ores et déjà été élaboré dans le cas où l'administration continue à faire la «sourde oreille» à leurs doléances. Réunis à la Maison des syndicats autonomes, les syndicalistes du Snapap ont dénoncé des «pressions» tant internes qu'externes dont sont victimes les travailleurs, notamment des menaces de ponction sur salaires. Selon les syndicalistes, une note datée de 2004 sommant les élus de procéder à des ponctions sur les salaires des travailleurs en grève, a été placardée un peu partout au niveau des APC, «comme moyen de pression en vue de dissuader les travailleurs de déclencher leur débrayage». Il ajoute que «ce sont les pressions qui empêchent les travailleurs d'adhérer» à son syndicat. Pour rappel, les revendications des travailleurs communaux consistent en la revalorisation du point indiciaire afin de garantir un salaire de base «digne» et «en harmonie» avec le coût de la vie jugé «très élevé», l'intégration des contractuels en poste, la promulgation du projet du statut particulier des communaux ainsi que le régime indemnitaire et la révision de la classification catégorielle des communaux. Outre, la revalorisation et l'attribution d'autres primes et indemnités aux travailleurs communaux et corps communs (nuisance, salissures, maladies contagieuses, IFSP, travail posté, femme au foyer, allocations familiales, transport, logement, revalorisation de la prime de rendement…), les travailleurs communaux réclament le maintien de la retraite sans condition d'âge. «Nous faisons partie d'un secteur, nous estimons être les plus marginalisés de la Fonction publique», s'offusque le syndicaliste, ajoutant que devant l'éventualité de l'ouverture du dialogue, la grève de trois jours reconductible prévue pour le mois d'avril sera annulée. Y. D.