Des saisies "stupéfiantes" de cannabis ont été enregistrées en 2009. Elles dépassent largement celles qui étaient tablées par Abdelmalek Sayeh, le directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT) à savoir 60 tonnes pour l'année. Elles sont plus de 74 tonnes de cannabis qui ont été saisies en Algérie en 2009, soit une augmentation de 94% par rapport à 2008 qui a enregistré 38 tonnes, a indiqué mardi à Alger, Salah Abdennouri, directeur d'études, d'analyses et d'évaluation à l'ONLCDT dans son intervention sur la situation actuelle des drogues en Algérie, au cours du séminaire national de sensibilisation sur les "Précurseurs chimiques des drogues". Des chiffres, tout aussi stupéfiants concernant l'augmentation des saisies opérées entre 2007 et 2008. "La saisie de cannabis a augmenté de 230% entre 2007 et 2008", a précisé ce responsable qui affirme que le cannabis est un "danger réel", ciblant la jeunesse, estimant que cette drogue est la "plus consommée" dans le monde et en Algérie, suivie des psychotropes. La provenance de cette drogue n'est pas un mystère en ce sens que le Maroc demeure le "plus grand producteur" de cannabis au monde. Le responsable de l'ONLCDT tire la sonnette d'alarme et prévient que l'Algérie, "un pays de transit depuis des années, peut devenir un pays de consommation", remarquant que le cannabis transite par l'Algérie à destination de l'Europe, via les frontières Est ou par les grands ports algériens. Pour l'itinéraire principal que les trafiquants de cannabis empruntent, il affirme que la drogue passe par la frontière Ouest, El Bayadh, Naâma, Ouargla et El Oued, soulignant que "la région de l'ouest du pays est la plus touchée par le trafic de cannabis (48%), qui se fait par route, généralement à bord de véhicules tout-terrain". Pour les autres itinéraires, Salah Abdennouri, fait savoir que "des embarcations spéciales sont utilisées pour le transport de la drogue par voie maritime". Le responsable confirme également l'existence "de connexion de filières algériennes aux réseaux internationaux s'adonnant à toutes les formes de criminalité internationale transfrontière", affirmant que "les narcotrafiquants ne font pas de différence notamment entre le trafic de drogue, la contrebande de cigarettes, la fausse monnaie, le blanchiment d'argent, la corruption, l'immigration clandestine et le terrorisme". Il est utile de rappeler que le rapport annuel de l'Organe international de contrôle de stupéfiants pour 2009 avait indiqué que le Maroc demeure l'un des pays du monde où la culture illicite de cannabis est «très répandue» et cela coule de source qu'il est aussi une «importante source» de cannabis et de résine de cannabis d'origine illicite, en particulier pour l'Afrique du Nord et l'Europe occidentale, avait relevé le rapport publié en mars dernier. Les données de ce document relatives aux saisies montrent que la plupart de la résine de cannabis produite au Maroc est passée en fraude en Europe. Elle est également acheminée clandestinement vers les pays d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne ou à travers ces pays. L. B. Des saisies "stupéfiantes" de cannabis ont été enregistrées en 2009. Elles dépassent largement celles qui étaient tablées par Abdelmalek Sayeh, le directeur général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLCDT) à savoir 60 tonnes pour l'année. Elles sont plus de 74 tonnes de cannabis qui ont été saisies en Algérie en 2009, soit une augmentation de 94% par rapport à 2008 qui a enregistré 38 tonnes, a indiqué mardi à Alger, Salah Abdennouri, directeur d'études, d'analyses et d'évaluation à l'ONLCDT dans son intervention sur la situation actuelle des drogues en Algérie, au cours du séminaire national de sensibilisation sur les "Précurseurs chimiques des drogues". Des chiffres, tout aussi stupéfiants concernant l'augmentation des saisies opérées entre 2007 et 2008. "La saisie de cannabis a augmenté de 230% entre 2007 et 2008", a précisé ce responsable qui affirme que le cannabis est un "danger réel", ciblant la jeunesse, estimant que cette drogue est la "plus consommée" dans le monde et en Algérie, suivie des psychotropes. La provenance de cette drogue n'est pas un mystère en ce sens que le Maroc demeure le "plus grand producteur" de cannabis au monde. Le responsable de l'ONLCDT tire la sonnette d'alarme et prévient que l'Algérie, "un pays de transit depuis des années, peut devenir un pays de consommation", remarquant que le cannabis transite par l'Algérie à destination de l'Europe, via les frontières Est ou par les grands ports algériens. Pour l'itinéraire principal que les trafiquants de cannabis empruntent, il affirme que la drogue passe par la frontière Ouest, El Bayadh, Naâma, Ouargla et El Oued, soulignant que "la région de l'ouest du pays est la plus touchée par le trafic de cannabis (48%), qui se fait par route, généralement à bord de véhicules tout-terrain". Pour les autres itinéraires, Salah Abdennouri, fait savoir que "des embarcations spéciales sont utilisées pour le transport de la drogue par voie maritime". Le responsable confirme également l'existence "de connexion de filières algériennes aux réseaux internationaux s'adonnant à toutes les formes de criminalité internationale transfrontière", affirmant que "les narcotrafiquants ne font pas de différence notamment entre le trafic de drogue, la contrebande de cigarettes, la fausse monnaie, le blanchiment d'argent, la corruption, l'immigration clandestine et le terrorisme". Il est utile de rappeler que le rapport annuel de l'Organe international de contrôle de stupéfiants pour 2009 avait indiqué que le Maroc demeure l'un des pays du monde où la culture illicite de cannabis est «très répandue» et cela coule de source qu'il est aussi une «importante source» de cannabis et de résine de cannabis d'origine illicite, en particulier pour l'Afrique du Nord et l'Europe occidentale, avait relevé le rapport publié en mars dernier. Les données de ce document relatives aux saisies montrent que la plupart de la résine de cannabis produite au Maroc est passée en fraude en Europe. Elle est également acheminée clandestinement vers les pays d'Afrique du Nord et d'Afrique subsaharienne ou à travers ces pays. L. B.