Le premier responsable de la Santé vient de revoir le décret portant les modalités d'application de l'activité complémentaire. Désormais, les médecins du secteur public sont autorisés «sans exception» à assurer des soins médicaux au sein des cliniques privées, et ce, durant les week-ends et les jours fériés. Le premier responsable de la Santé vient de revoir le décret portant les modalités d'application de l'activité complémentaire. Désormais, les médecins du secteur public sont autorisés «sans exception» à assurer des soins médicaux au sein des cliniques privées, et ce, durant les week-ends et les jours fériés. Le ministre de la Santé, Saïd Barkat, ne sait plus sur quel pied danser. Au moment où il reprochait aux médecins grévistes de travailler, durant leur débrayage, dans des cliniques privées, tirant en parallèle, à boulets rouges sur les gérants de ces établissements sanitaires privés quant au manque d'hygiène et non-conformité des règles universelles de la santé, voilà qu'il donne aujourd'hui sa bénédiction à ce secteur privé l'autorisant à utiliser le personnel médical des hôpitaux publics. Ainsi, le premier responsable de la Santé vient de revoir le décret portant les modalités d'application de l'activité complémentaire. Désormais, les médecins du secteur public sont autorisés «sans exception» à assurer des soins médicaux au sein des cliniques privées, et ce durant les week-ends et les jours fériés. Ces nouvelles mesures sont définies dans la nouvelle circulaire datant du 31 mars 2010. «En attendant l'adoption du texte réglementaire devant définir les conditions et les modalité d'application, les praticiens hospitalo-universitaires et les praticiens spécialistes de santé publique, y compris ceux occupant les postes de chef de service et de chef d'unité, sont autorisés à exercer dans les structures privées une activité complémentaire les week-ends et les jours fériés», lit-on sur la circulaire en question, dont nous détenons une copie. Pour rappel, l'activité complémentaire était interdite aux chefs de service et chefs d'unités des structures publiques, se limitant à une journée par semaine pour les médecins spécialistes. Les syndicats autonomes de la santé publique de même que le conseil de l'Ordre des médecins ont souvent appelé au gel définitif de cette activité qui selon eux «achève» le secteur public. "Tenté" par le gain, le personnel médical a toujours privilégié les cliniques privées au détriment des hôpitaux publics. Les services sont souvent désertés tout au long de la semaine, et le sont encore plus durant les week-ends et les jours fériés, à cela s'ajoute le fait de détourner les malades et les médicaments au profit des structures privées. Les cliniques privées peuvent ainsi profiter de l'expérience des professeurs, médecins et autres paramédicaux sans en payer le prix. Et à travers cette circulaire, le ministre de la santé vient d'ouvrir grand les portes à des pratiques qui nuisent déjà à la santé publique et à l'intérêt du malade. Les opposants à cette activité complémentaire ont toujours proposé à la tutelle l'octroi d'une prime d'intéressement pour motiver le personnel qui tient à rester dans le secteur public. Autrement dit, lui offrir la liberté de choisir entre le secteur privé ou le public. Cette suggestion est restée lettre morte Cette activité complémentaire, rappelons-le, a été instaurée en 1998 dans un contexte particulier marqué par la décennie noire. Elle offrait la possibilité aux médecins spécialistes et généralistes d'assurer également les soins dans les cliniques privées au grand nombre de malades enregistrés à cette époque. En 2002, un décret exécutif stipulait que «l'activité complémentaire est incompatible avec la chefferie de service ou d'unité», autrement dit, elle était interdite aux professeurs et chefs de services. En 2004, l'interdiction a été de nouveau levée. Puis, en janvier 2010, Saïd Barkat est revenu à la réglementation de base pour arrêter le nomadisme du personnel médical, pour lever cette interdiction le 31 mars dernier. C'est à ne plus rien comprendre, un peu comme si l'on gérait cette «histoire» à l'humeur. A. B. Le ministre de la Santé, Saïd Barkat, ne sait plus sur quel pied danser. Au moment où il reprochait aux médecins grévistes de travailler, durant leur débrayage, dans des cliniques privées, tirant en parallèle, à boulets rouges sur les gérants de ces établissements sanitaires privés quant au manque d'hygiène et non-conformité des règles universelles de la santé, voilà qu'il donne aujourd'hui sa bénédiction à ce secteur privé l'autorisant à utiliser le personnel médical des hôpitaux publics. Ainsi, le premier responsable de la Santé vient de revoir le décret portant les modalités d'application de l'activité complémentaire. Désormais, les médecins du secteur public sont autorisés «sans exception» à assurer des soins médicaux au sein des cliniques privées, et ce durant les week-ends et les jours fériés. Ces nouvelles mesures sont définies dans la nouvelle circulaire datant du 31 mars 2010. «En attendant l'adoption du texte réglementaire devant définir les conditions et les modalité d'application, les praticiens hospitalo-universitaires et les praticiens spécialistes de santé publique, y compris ceux occupant les postes de chef de service et de chef d'unité, sont autorisés à exercer dans les structures privées une activité complémentaire les week-ends et les jours fériés», lit-on sur la circulaire en question, dont nous détenons une copie. Pour rappel, l'activité complémentaire était interdite aux chefs de service et chefs d'unités des structures publiques, se limitant à une journée par semaine pour les médecins spécialistes. Les syndicats autonomes de la santé publique de même que le conseil de l'Ordre des médecins ont souvent appelé au gel définitif de cette activité qui selon eux «achève» le secteur public. "Tenté" par le gain, le personnel médical a toujours privilégié les cliniques privées au détriment des hôpitaux publics. Les services sont souvent désertés tout au long de la semaine, et le sont encore plus durant les week-ends et les jours fériés, à cela s'ajoute le fait de détourner les malades et les médicaments au profit des structures privées. Les cliniques privées peuvent ainsi profiter de l'expérience des professeurs, médecins et autres paramédicaux sans en payer le prix. Et à travers cette circulaire, le ministre de la santé vient d'ouvrir grand les portes à des pratiques qui nuisent déjà à la santé publique et à l'intérêt du malade. Les opposants à cette activité complémentaire ont toujours proposé à la tutelle l'octroi d'une prime d'intéressement pour motiver le personnel qui tient à rester dans le secteur public. Autrement dit, lui offrir la liberté de choisir entre le secteur privé ou le public. Cette suggestion est restée lettre morte Cette activité complémentaire, rappelons-le, a été instaurée en 1998 dans un contexte particulier marqué par la décennie noire. Elle offrait la possibilité aux médecins spécialistes et généralistes d'assurer également les soins dans les cliniques privées au grand nombre de malades enregistrés à cette époque. En 2002, un décret exécutif stipulait que «l'activité complémentaire est incompatible avec la chefferie de service ou d'unité», autrement dit, elle était interdite aux professeurs et chefs de services. En 2004, l'interdiction a été de nouveau levée. Puis, en janvier 2010, Saïd Barkat est revenu à la réglementation de base pour arrêter le nomadisme du personnel médical, pour lever cette interdiction le 31 mars dernier. C'est à ne plus rien comprendre, un peu comme si l'on gérait cette «histoire» à l'humeur. A. B.