Israël va maintenir avec le soutien des Etats-Unis la politique du "flou" sur la question de l'armement nucléaire, a indiqué hier le vice-ministre des Affaires étrangères Dany Ayalon au lendemain de la publication de la nouvelle doctrine nucléaire américaine. "Cette politique du flou constitue un des fondements de la sécurité nationale israélienne et les Etats-Unis la considèrent comme très importante. Il n'y aucune raison pour que les Américains modifient leur approche ou que la position israélienne change", a affirmé M. Ayalon à la radio militaire. Depuis plus de 40 ans, les différents gouvernements israéliens affirment que leur pays ne sera pas le "premier à introduire l'armement nucléaire au Moyen-Orient". Mais selon les experts militaires étrangers, l'Etat hébreu dispose d'un arsenal nucléaire comprenant plus de 200 bombes atomiques. "Nous continuons à dire qu'Israël ne sera pas le premier pays à présenter l'arme nucléaire au Moyen-Orient. Cette politique va continuer et aucune pression d'un quelconque pays ne le fera changer", a ajouté le vice-ministre. M. Ayalon a fait ces déclarations à l'approche d'un sommet à Washington auquel M. Obama a convié une quarantaine de dirigeants du monde pour discuter de sécurité et de non-prolifération nucléaire, les 12 et 13 avril auquel doit participer le Premier ministre. La politique du "flou" constitue la position officielle israélienne depuis son adoption en 1965, date de l'inauguration de la centrale nucléaire de Dimona dans le Néguev au sud d'Israël. Par la suite, l'Etat hébreu a conclu une "entente" en 1969 avec les Etats-Unis aux termes de laquelle les dirigeants israéliens s'abstiennent de toute déclaration publique sur le potentiel nucléaire de leur pays et ne procèdent à aucun test nucléaire. En échange, Washington s'est engagé à s'abstenir d'exercer des pressions sur ce dossier comme ils le font avec l'Iran et la Corée du Nord. Par précaution, tout le programme est en outre couvert par la censure militaire, que les médias israéliens contournent en se retranchant derrière l'avis des "experts étrangers". Pour éviter toute intervention étrangère, Israël s'est aussi abstenu comme l'Inde, le Pakistan et Cuba de signer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) ce qui lui évite d'avoir à se soumettre aux inspections de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique basée à Vienne. Aucun dirigeant israélien n'a osé jusqu'à présent briser le tabou en reconnaissant l'existence d'un arsenal nucléaire. Ces dernières années toutefois les allusions concernant ce dossier se sont faites de plus en plus transparentes, notamment de la part de Shimon Peres, l'actuel président considéré comme le "père" du programme nucléaire israélien lancé en très étroite coopération avec la France à la fin des années 50. En novembre 2001, il avait reconnu dans un documentaire diffusé par la télévision publique israélienne que la France avait accepté en 1956 de doter Israël d'une "capacité nucléaire". "Des quatre pays qui avaient à l'époque des capacités nucléaires, les Etats-Unis, l'Union Soviétique et la Grande Bretagne, la France était seule susceptible de nous aider", avait admis M. Peres. C'est l'exception israélienne, dénoncée notamment par l'Iran et les pays arabes, que vient d'évoquer le Premier ministre turc, en visite à Paris, en établissant un lien avec le dossier du nucléaire iranien. M. Erdogan qui a qualifié Israël de "principale menace pour la paix" au Proche-Orient a estimé que sa non-adhésion au TNP nucléaire ne devait pas l'exempter de rendre des comptes à la communauté internationale sur ce sujet. Israël va maintenir avec le soutien des Etats-Unis la politique du "flou" sur la question de l'armement nucléaire, a indiqué hier le vice-ministre des Affaires étrangères Dany Ayalon au lendemain de la publication de la nouvelle doctrine nucléaire américaine. "Cette politique du flou constitue un des fondements de la sécurité nationale israélienne et les Etats-Unis la considèrent comme très importante. Il n'y aucune raison pour que les Américains modifient leur approche ou que la position israélienne change", a affirmé M. Ayalon à la radio militaire. Depuis plus de 40 ans, les différents gouvernements israéliens affirment que leur pays ne sera pas le "premier à introduire l'armement nucléaire au Moyen-Orient". Mais selon les experts militaires étrangers, l'Etat hébreu dispose d'un arsenal nucléaire comprenant plus de 200 bombes atomiques. "Nous continuons à dire qu'Israël ne sera pas le premier pays à présenter l'arme nucléaire au Moyen-Orient. Cette politique va continuer et aucune pression d'un quelconque pays ne le fera changer", a ajouté le vice-ministre. M. Ayalon a fait ces déclarations à l'approche d'un sommet à Washington auquel M. Obama a convié une quarantaine de dirigeants du monde pour discuter de sécurité et de non-prolifération nucléaire, les 12 et 13 avril auquel doit participer le Premier ministre. La politique du "flou" constitue la position officielle israélienne depuis son adoption en 1965, date de l'inauguration de la centrale nucléaire de Dimona dans le Néguev au sud d'Israël. Par la suite, l'Etat hébreu a conclu une "entente" en 1969 avec les Etats-Unis aux termes de laquelle les dirigeants israéliens s'abstiennent de toute déclaration publique sur le potentiel nucléaire de leur pays et ne procèdent à aucun test nucléaire. En échange, Washington s'est engagé à s'abstenir d'exercer des pressions sur ce dossier comme ils le font avec l'Iran et la Corée du Nord. Par précaution, tout le programme est en outre couvert par la censure militaire, que les médias israéliens contournent en se retranchant derrière l'avis des "experts étrangers". Pour éviter toute intervention étrangère, Israël s'est aussi abstenu comme l'Inde, le Pakistan et Cuba de signer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) ce qui lui évite d'avoir à se soumettre aux inspections de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique basée à Vienne. Aucun dirigeant israélien n'a osé jusqu'à présent briser le tabou en reconnaissant l'existence d'un arsenal nucléaire. Ces dernières années toutefois les allusions concernant ce dossier se sont faites de plus en plus transparentes, notamment de la part de Shimon Peres, l'actuel président considéré comme le "père" du programme nucléaire israélien lancé en très étroite coopération avec la France à la fin des années 50. En novembre 2001, il avait reconnu dans un documentaire diffusé par la télévision publique israélienne que la France avait accepté en 1956 de doter Israël d'une "capacité nucléaire". "Des quatre pays qui avaient à l'époque des capacités nucléaires, les Etats-Unis, l'Union Soviétique et la Grande Bretagne, la France était seule susceptible de nous aider", avait admis M. Peres. C'est l'exception israélienne, dénoncée notamment par l'Iran et les pays arabes, que vient d'évoquer le Premier ministre turc, en visite à Paris, en établissant un lien avec le dossier du nucléaire iranien. M. Erdogan qui a qualifié Israël de "principale menace pour la paix" au Proche-Orient a estimé que sa non-adhésion au TNP nucléaire ne devait pas l'exempter de rendre des comptes à la communauté internationale sur ce sujet.