Israël va poursuivre sa politique «d'ambiguïté» sur le nucléaire avec le soutien des Etats-Unis, a affirmé hier, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak. Selon des experts étrangers, Israël dispose de 100 à 300 ogives nucléaires. Mais l'Etat hébreu, qui n'est pas signature du Traité de non-prolifération (TNP), n'a jamais confirmé ni démenti cette capacité, suivant la doctrine dite d'ambiguïté délibérée. «Cette politique est bonne, et il n'y a aucune raison de la changer. Sur ce sujet, il y a une entente totale avec les Etats-Unis», a affirmé M.Barak à la radio militaire, en réponse à une question sur la politique «d'ambiguïté» menée par Israël sur le nucléaire. Cette politique constitue la position officielle israélienne depuis son adoption en 1965, date de l'inauguration de la centrale nucléaire de Dimona, dans le Néguev, dans le sud de l'Etat hébreu. Depuis plus de 40 ans, les différents gouvernements israéliens affirment ainsi que leur pays ne sera pas le «premier à introduire l'armement nucléaire au Moyen-Orient». Israël a conclu une «entente» en 1969 avec les Etats-Unis aux termes de laquelle les dirigeants israéliens s'abstiennent de toute déclaration publique sur le potentiel nucléaire de leur pays et ne procèdent à aucun test nucléaire. En échange, Washington s'est engagé à s'abstenir d'exercer des pressions liées à ce dossier. En avril, le président des Etats-Unis, Barack Obama, a dit souhaiter qu'Israël rejoigne le TNP, tout en refusant de s'exprimer sur l'arsenal atomique que posséderait l'Etat hébreu.