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Marche de solidarité à Paris
Ali Ziri, Saïd Bourarach… l'omerta sur les crimes racistes reste de mise
Publié dans Le Midi Libre le 13 - 04 - 2010

Ils étaient plusieurs centaines à avoir battu le pavé parisien samedi dernier à l'appel de l'Union des associations musulmanes des Seine Saint-Denis (UAM 93) pour exiger la vérité sur le meurtre atroce de Saïd Bourarach, lynché par une bande de six jeunes de confession juive puis noyé dans un canal le 31 mars dernier.
Ils étaient plusieurs centaines à avoir battu le pavé parisien samedi dernier à l'appel de l'Union des associations musulmanes des Seine Saint-Denis (UAM 93) pour exiger la vérité sur le meurtre atroce de Saïd Bourarach, lynché par une bande de six jeunes de confession juive puis noyé dans un canal le 31 mars dernier.
«Que vaut la vie de Saïd ?», «On veut justice et vérité pour Saïd», «Maghrébins réveillez-vous», sont autant de slogans entonnés ici et là. Colère, haine et révolte se lisaient dans les visages des manifestants. «Nous en avons marre que les les crimes racistes se suivent sans que justice ne soit rendue», fulmine Saida arborant un tee-shirt à l'effigie de la Palestine. Prenant le relais, une dame un tantinet révoltée, prévient que ce crime dont a été victime Saïd peut arriver à n'importe quel autre arabe. «Je suis ici parce que le climat est insupportable. J'ai imaginé mon fils à la place de Saïd et j'ai pas hésité une seconde à venir manifester pour dire stop à la haine raciale».
Empêchés par la police de marcher, les manifestants se sont contentés d'un rassemblement à la place de la République à Paris sans que la ferveur soit entamée. «On ne peut même pas manifester pacifiquement pour dénoncer une injustice alors qu'on est supposés vivre dans un pays d'égalité, de fraternité et de liberté», dénonce une dame brandissant des photos de Saïd. Ayant découvert qu'il avait affaire aux médias algériens, un groupe de personnes se précipite pour nous interpeller. «Je suis algérien et français en même temps, je voudrais dire aux autorités françaises ceci : vous avez eu votre débat sur l'identité nationale, vous vous êtes bien défoulés. Vous avez libéré et banalisé la parole raciste et vous avez légitimé des passages à l'acte», soutient Malik, la quarantaine. De son coté, le mouvement des indigènes de la République, fer de lance de la cause antiraciste, dénonce sans fard, «une justice aux mille et une vitesses». Comme dans l'affaire Ali Ziri, Zyed Benna et Samy Traoré et maintenant Saïd Bourarach. Les indigènes sont assassinés dans l'indifférence et la désinformation.
L'affaire Saïd «n'est pas un banal fait divers. Cette affaire est grave. Elle révèle et aggrave des fractures qui détruisent l'espoir et renforcent les conditions d'une crise profonde dont personne ne sortira indemne», prévient le mouvement des Indigènes, exigeant une enquête transparente sur le crime raciste dont a été victime Saïd.
M.C.
«Que vaut la vie de Saïd ?», «On veut justice et vérité pour Saïd», «Maghrébins réveillez-vous», sont autant de slogans entonnés ici et là. Colère, haine et révolte se lisaient dans les visages des manifestants. «Nous en avons marre que les les crimes racistes se suivent sans que justice ne soit rendue», fulmine Saida arborant un tee-shirt à l'effigie de la Palestine. Prenant le relais, une dame un tantinet révoltée, prévient que ce crime dont a été victime Saïd peut arriver à n'importe quel autre arabe. «Je suis ici parce que le climat est insupportable. J'ai imaginé mon fils à la place de Saïd et j'ai pas hésité une seconde à venir manifester pour dire stop à la haine raciale».
Empêchés par la police de marcher, les manifestants se sont contentés d'un rassemblement à la place de la République à Paris sans que la ferveur soit entamée. «On ne peut même pas manifester pacifiquement pour dénoncer une injustice alors qu'on est supposés vivre dans un pays d'égalité, de fraternité et de liberté», dénonce une dame brandissant des photos de Saïd. Ayant découvert qu'il avait affaire aux médias algériens, un groupe de personnes se précipite pour nous interpeller. «Je suis algérien et français en même temps, je voudrais dire aux autorités françaises ceci : vous avez eu votre débat sur l'identité nationale, vous vous êtes bien défoulés. Vous avez libéré et banalisé la parole raciste et vous avez légitimé des passages à l'acte», soutient Malik, la quarantaine. De son coté, le mouvement des indigènes de la République, fer de lance de la cause antiraciste, dénonce sans fard, «une justice aux mille et une vitesses». Comme dans l'affaire Ali Ziri, Zyed Benna et Samy Traoré et maintenant Saïd Bourarach. Les indigènes sont assassinés dans l'indifférence et la désinformation.
L'affaire Saïd «n'est pas un banal fait divers. Cette affaire est grave. Elle révèle et aggrave des fractures qui détruisent l'espoir et renforcent les conditions d'une crise profonde dont personne ne sortira indemne», prévient le mouvement des Indigènes, exigeant une enquête transparente sur le crime raciste dont a été victime Saïd.
M.C.


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