Saïd Bourarach est mort le 30 mars à Bobigny après avoir été agressé par plusieurs personnes, puis noyé dans le canal de l'Ourcq. Les six individus arrêtés se sont présentés comme juifs et un passeport israélien a été trouvé sur les lieux du crime. Depuis le meurtre, chez les autorités politiques et les médias de l'Hexagone, c'est le black-out. On est loin de la levée de boucliers au moindre fait «teinté» d'antisémitisme. Quand la victime est juive, les réactions sont instantanées, multiples et les médias délirants. Quand il s'agit d'Arabe, ces voix restent religieusement muettes. Jeter du «bougnoule» dans la Seine, comme un certain 17 octobre 1961, ne semble émouvoir personne. Un «exercice» presque sans risque. Mais qui s'inquiète encore du meurtre d'un musulman dans la patrie des droits de l'Homme ?