Le président de la Commission consultative nationale de promotion et de protection des droits de l'Homme (CCNPPDH), Farouk Ksentini, a estimé, jeudi, que la non application des droits de l'Homme en Algérie réside dans la non-application stricte de la loi. Ce laxisme a laissé place à des dérives commises par certains administrations, publiques et privés. «L'Algérie est désormais un pays propre en matière de droits de l'Homme grâce à la volonté politique de l'Etat mais elle souffre toutefois de certains dépassements administratifs dans l'application des lois», a-t-il précisé, ce jeudi à Alger, sur les ondes de la Radio nationale. Selon lui, l'application des lois relatives aux droits de l'Homme est en deçà des attentes en raison de l'absence de culture des droits de l'Homme, ce qui amène l'Administration à commettre des dépassements qui s'avèrent parfois graves. Les droits de l'Homme sont, poursuit-il, une culture difficile à inculquer, d'autant plus que l'Algérie a longtemps souffert du colonialisme puis du terrorisme et accusé, de ce fait, un retard important en matière des droits de l'Homme. A ce titre, M.Ksentini a indiqué avoir évoqué ce volet dans son rapport annuel soumis récemment au président de la République. La question de la réconciliation nationale a été également évoqué dans ledit rapport, proposant ainsi la mise en place de mesures complémentaires visant la réintégration des repentis qui ont déposé les armes dans le cadre de la charte cautionnée par le peuple. Evoquant le dossier des disparus, le responsable a affirmé qu'il est difficile de définir les responsables de la disparition de personnes durant la tragédie nationale en l'absence d'archives, de dossiers ou de témoignages sur le sujet. Concernant les détenus et dans le but d'alléger la surcharge dans les prisons, le même responsable a affirmé avoir préconisé la commutation de la peine d'une année à seulement neuf mois, en tenant compte de l'année judiciaire et non de l'année ordinaire. L'allégement d'un mois supplémentaire la peine de tout détenu faisant preuve de bonne conduite, a été également suggéré. S'agissant de la peine de mort, Ksentini plaide toujours pour son abolition, précisant que ses prérogatives se limitent aux lois positives et n'ont pas trait à la Chariâ (Loi islamique). Le rapport annuel de la CCNPPDH a ainsi suggéré l'amélioration de certains articles du code de la famille tels ceux ayant trait au logement que le mari doit louer ou mettre à la disposition de l'épouse ayant la garde des enfants. Il a suggéré également la modification des articles concernant le tuteur dont le rôle doit se limiter uniquement à marier la femme à titre honorifique. D'un autre coté, et concernant la question du diplomate Mohamed Ziani Hasseni, le rejet du non-lieu dans cette affaire, selon Ksentini, est une transition de la justice coloniale à la justice de cannibalisme. «La France sait parfaitement que l'accusé est innocent », a-t-il insisté. Le président de la Commission consultative nationale de promotion et de protection des droits de l'Homme (CCNPPDH), Farouk Ksentini, a estimé, jeudi, que la non application des droits de l'Homme en Algérie réside dans la non-application stricte de la loi. Ce laxisme a laissé place à des dérives commises par certains administrations, publiques et privés. «L'Algérie est désormais un pays propre en matière de droits de l'Homme grâce à la volonté politique de l'Etat mais elle souffre toutefois de certains dépassements administratifs dans l'application des lois», a-t-il précisé, ce jeudi à Alger, sur les ondes de la Radio nationale. Selon lui, l'application des lois relatives aux droits de l'Homme est en deçà des attentes en raison de l'absence de culture des droits de l'Homme, ce qui amène l'Administration à commettre des dépassements qui s'avèrent parfois graves. Les droits de l'Homme sont, poursuit-il, une culture difficile à inculquer, d'autant plus que l'Algérie a longtemps souffert du colonialisme puis du terrorisme et accusé, de ce fait, un retard important en matière des droits de l'Homme. A ce titre, M.Ksentini a indiqué avoir évoqué ce volet dans son rapport annuel soumis récemment au président de la République. La question de la réconciliation nationale a été également évoqué dans ledit rapport, proposant ainsi la mise en place de mesures complémentaires visant la réintégration des repentis qui ont déposé les armes dans le cadre de la charte cautionnée par le peuple. Evoquant le dossier des disparus, le responsable a affirmé qu'il est difficile de définir les responsables de la disparition de personnes durant la tragédie nationale en l'absence d'archives, de dossiers ou de témoignages sur le sujet. Concernant les détenus et dans le but d'alléger la surcharge dans les prisons, le même responsable a affirmé avoir préconisé la commutation de la peine d'une année à seulement neuf mois, en tenant compte de l'année judiciaire et non de l'année ordinaire. L'allégement d'un mois supplémentaire la peine de tout détenu faisant preuve de bonne conduite, a été également suggéré. S'agissant de la peine de mort, Ksentini plaide toujours pour son abolition, précisant que ses prérogatives se limitent aux lois positives et n'ont pas trait à la Chariâ (Loi islamique). Le rapport annuel de la CCNPPDH a ainsi suggéré l'amélioration de certains articles du code de la famille tels ceux ayant trait au logement que le mari doit louer ou mettre à la disposition de l'épouse ayant la garde des enfants. Il a suggéré également la modification des articles concernant le tuteur dont le rôle doit se limiter uniquement à marier la femme à titre honorifique. D'un autre coté, et concernant la question du diplomate Mohamed Ziani Hasseni, le rejet du non-lieu dans cette affaire, selon Ksentini, est une transition de la justice coloniale à la justice de cannibalisme. «La France sait parfaitement que l'accusé est innocent », a-t-il insisté.