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Toujours pas de vaccin préventif en Algérie
Alors que 1.600 cas de cancer du col de l'utérus sont recensés annuellement
Publié dans Le Midi Libre le 26 - 04 - 2010

L'introduction dudit vaccin, prévue depuis en 2007 en Algérie, n'a jamais vu le jour. Pour rappel, un projet de programme, présenté par l'ex-Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, devant l'Assemblée populaire nationale (APN) fait part de cette mesure. Or, rien n'a été fait jusqu'à présent.
L'introduction dudit vaccin, prévue depuis en 2007 en Algérie, n'a jamais vu le jour. Pour rappel, un projet de programme, présenté par l'ex-Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, devant l'Assemblée populaire nationale (APN) fait part de cette mesure. Or, rien n'a été fait jusqu'à présent.
Le cancer du col de l‘utérus est, après celui du sein, le cancer le plus fréquent chez la femme. Selon les statistiques hospitalières, pas moins de 1.600 nouveaux cas sont recensés chaque année en Algérie, dont 80% des cas sont à des stades très avancés. Pire encore, quatre femmes décèdent chaque jour au niveau national de cette lourde pathologie, alors que l‘espérance de vie des malades ne dépasse pas les cinq ans. Ces chiffres effrayants, communiqués, hier, par la secrétaire générale de l‘Association d‘aide aux malades cancéreux «El Amel», Mme Ketab, que nous avons joint par téléphone, n‘ont pas pour autant alarmé les autorités sanitaires qui semblent être dépassés par la fatalité des événements. Face au manque, voire absence, de campagnes d‘information et de sensibilisation sur le cancer du col de l‘utérus et son éventuelle prévention, la citoyenne algérienne demeure menacée, à tout âge, par les risques de contracter cette maladie. Ce cancer se déclenche, souligne-t-on, par les virus papillomavirus humains (HPV). A la base, l‘infection HPV est une maladie sexuellement transmissible, en revanche, le cancer peut également se déclencher à la suite d‘une accumulation d‘infections vaginales non ou mal soignées. Autrement dit, le cancer du col utérin est le résultat de nombreuses infections qui ont affecté auparavant le col utérin de la femme au cours de sa jeunesse. La négligence du traitement de ces infections accumulées finit par se traduire en cancer. L‘autre cause préoccupante, est la fréquentation des bains traditionnels (Hammam) qui expose également les femmes et jeunes filles aux risques de ce cancer. Les bactéries sont très implantés dans les bains maures et peuvent provoquer des infections menant plus tard au cancer du col de l‘utérus.
Enfin un vaccin efficace
Outre les frottis à effectuer obligatoirement chaque année, à partir des premières année de mariage, il existe néanmoins un vaccin préventif pour la jeune femme. Appelé «Gardasil», ce vaccin, 100% efficace, anéantit la formation du cancer en bloquant les deux virus cancéreux, le HPV16 et le HPV18. «Ce vaccin est le seul moyen préventif efficace qui existe contre le cancer du col de l‘utérus. Il est prescrit à partir de l‘age de 14 ans et reste valide jusqu‘aux premiers rapports sexuels de la femme», nous explique, pour sa part, le Dr Kamel Bouzid, chef du service oncologie du Centre-Pierre-et- Marie-Curie (CPMC) d‘Alger. Sa commercialisation a été autorisée sur le marché en 2006 par l‘OMS, mais ce vaccin n‘est malheureusement pas encore disponible au niveau national alors qu‘il est utilisé dans 148 pays. «Il est temps d‘envisager d‘introduire ce vaccin, vu que son efficacité a été prouvé à 100%. Les frottis recommandés pour les femmes mariées ne sont plus suffisants pour lutter contre ce cancer mortel», insiste Mme Ketab. Disponible en France en achat libre dans les pharmacies et remboursable à 80%, ce vaccin est, selon le Dr.Bouzid, enregistré dans bon nombre de pays, à l‘instar de nos pays voisins, le Maroc et la Tunisie.
Quand le vaccin vire
à la polémique
En effet, en dépit de la gravité de la situation, l‘introduction dudit vaccin, prévue depuis 2007 en Algérie, n‘a jamais vu le jour. Pour rappel, un projet de programme, présenté par l‘ex-Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, devant l‘Assemblée populaire nationale (APN) fait part de cette mesure. Or, rien n‘a été fait jusqu‘à présent. Et pour cause, certaines parties s‘opposent à la commercialisation de ce vaccin par crainte de donner libre cours à certaines dérives contraires à notre religion, notamment, encourager les pratiques sexuelles chez les jeunes après leur immunisation des infections sexuellement transmissibles. «Ce vaccin permettra non seulement de sauver des vies humaines, mais d‘épargner des soins anticancéreux lourds pour les malades, et qui reviennent chers à l‘Etat. Il faut cesser ce genre de polémiques qui n‘ont aucun intérêt», a souligné Mme Ketab. Le coût de la prise en charge de ce type de cancer pose, également, problème à l‘Etat. La prise en charge d‘une seule malade coûte quelque 2,5 million de dinars. «L‘introduction de ce vaccin présente des avantages potentiels pour les systèmes de santé puisqu‘il reste moins coûteux que les médicaments anticancéreux», a-t-elle dit. Selon le Dr Bouzid, les spécialistes en l‘oncologie continueront à appeler à l‘introduction de ce vaccin préventif jusqu‘à ce qu‘une décision soit prise par les instantes concernées. «Quel que soit son coût financier, l‘Algérie a les moyens nécessaires pour l‘acquisition de ce vaccin. Cela dit, la vaccination reste la meilleure stratégie pour lutter contre ce cancer, mais n‘exclut pas le dépistage pour éradiquer la maladie», a précisé le Dr Bouzid.
Le cancer du col de l‘utérus est, après celui du sein, le cancer le plus fréquent chez la femme. Selon les statistiques hospitalières, pas moins de 1.600 nouveaux cas sont recensés chaque année en Algérie, dont 80% des cas sont à des stades très avancés. Pire encore, quatre femmes décèdent chaque jour au niveau national de cette lourde pathologie, alors que l‘espérance de vie des malades ne dépasse pas les cinq ans. Ces chiffres effrayants, communiqués, hier, par la secrétaire générale de l‘Association d‘aide aux malades cancéreux «El Amel», Mme Ketab, que nous avons joint par téléphone, n‘ont pas pour autant alarmé les autorités sanitaires qui semblent être dépassés par la fatalité des événements. Face au manque, voire absence, de campagnes d‘information et de sensibilisation sur le cancer du col de l‘utérus et son éventuelle prévention, la citoyenne algérienne demeure menacée, à tout âge, par les risques de contracter cette maladie. Ce cancer se déclenche, souligne-t-on, par les virus papillomavirus humains (HPV). A la base, l‘infection HPV est une maladie sexuellement transmissible, en revanche, le cancer peut également se déclencher à la suite d‘une accumulation d‘infections vaginales non ou mal soignées. Autrement dit, le cancer du col utérin est le résultat de nombreuses infections qui ont affecté auparavant le col utérin de la femme au cours de sa jeunesse. La négligence du traitement de ces infections accumulées finit par se traduire en cancer. L‘autre cause préoccupante, est la fréquentation des bains traditionnels (Hammam) qui expose également les femmes et jeunes filles aux risques de ce cancer. Les bactéries sont très implantés dans les bains maures et peuvent provoquer des infections menant plus tard au cancer du col de l‘utérus.
Enfin un vaccin efficace
Outre les frottis à effectuer obligatoirement chaque année, à partir des premières année de mariage, il existe néanmoins un vaccin préventif pour la jeune femme. Appelé «Gardasil», ce vaccin, 100% efficace, anéantit la formation du cancer en bloquant les deux virus cancéreux, le HPV16 et le HPV18. «Ce vaccin est le seul moyen préventif efficace qui existe contre le cancer du col de l‘utérus. Il est prescrit à partir de l‘age de 14 ans et reste valide jusqu‘aux premiers rapports sexuels de la femme», nous explique, pour sa part, le Dr Kamel Bouzid, chef du service oncologie du Centre-Pierre-et- Marie-Curie (CPMC) d‘Alger. Sa commercialisation a été autorisée sur le marché en 2006 par l‘OMS, mais ce vaccin n‘est malheureusement pas encore disponible au niveau national alors qu‘il est utilisé dans 148 pays. «Il est temps d‘envisager d‘introduire ce vaccin, vu que son efficacité a été prouvé à 100%. Les frottis recommandés pour les femmes mariées ne sont plus suffisants pour lutter contre ce cancer mortel», insiste Mme Ketab. Disponible en France en achat libre dans les pharmacies et remboursable à 80%, ce vaccin est, selon le Dr.Bouzid, enregistré dans bon nombre de pays, à l‘instar de nos pays voisins, le Maroc et la Tunisie.
Quand le vaccin vire
à la polémique
En effet, en dépit de la gravité de la situation, l‘introduction dudit vaccin, prévue depuis 2007 en Algérie, n‘a jamais vu le jour. Pour rappel, un projet de programme, présenté par l‘ex-Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, devant l‘Assemblée populaire nationale (APN) fait part de cette mesure. Or, rien n‘a été fait jusqu‘à présent. Et pour cause, certaines parties s‘opposent à la commercialisation de ce vaccin par crainte de donner libre cours à certaines dérives contraires à notre religion, notamment, encourager les pratiques sexuelles chez les jeunes après leur immunisation des infections sexuellement transmissibles. «Ce vaccin permettra non seulement de sauver des vies humaines, mais d‘épargner des soins anticancéreux lourds pour les malades, et qui reviennent chers à l‘Etat. Il faut cesser ce genre de polémiques qui n‘ont aucun intérêt», a souligné Mme Ketab. Le coût de la prise en charge de ce type de cancer pose, également, problème à l‘Etat. La prise en charge d‘une seule malade coûte quelque 2,5 million de dinars. «L‘introduction de ce vaccin présente des avantages potentiels pour les systèmes de santé puisqu‘il reste moins coûteux que les médicaments anticancéreux», a-t-elle dit. Selon le Dr Bouzid, les spécialistes en l‘oncologie continueront à appeler à l‘introduction de ce vaccin préventif jusqu‘à ce qu‘une décision soit prise par les instantes concernées. «Quel que soit son coût financier, l‘Algérie a les moyens nécessaires pour l‘acquisition de ce vaccin. Cela dit, la vaccination reste la meilleure stratégie pour lutter contre ce cancer, mais n‘exclut pas le dépistage pour éradiquer la maladie», a précisé le Dr Bouzid.


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