Hier encore pour le troisième jour consécutif, les habitants de la petite localité de Kbouda dans la daira de Ben Mhidi, wilaya d'El Tarf, sont sortis dans la rue pour dénoncer les méfaits de l'exploitation d'une vieille carrière par un particulier qui en a obtenu l'accord avant indépendance. Aussi, les habitants lui ont fermé la piste qui mène au site de la carrière pour faire entendre leurs voix auprès des autorités locales et les obliger ainsi à revenir sur la décision accordée à ce particulier qui possède, par ailleurs une multitude de carrières d'agrégats. La dernière en date est celle de ce hameau composé de plus de plusieurs familles. "La carrière en question selon nos interlocuteurs rencontrés, hier, est située à quelques mètres seulement des habitations construites grâce à nos économies de plusieurs années", nous dit un habitant qui n'arrive pas à contenir sa colère. Les chefs de famille, soutenus par leurs enfants, ont contraint pendant plusieurs heures les camions qui se dirigent vers ce nouveau site d'agrégats à rebrousser. Pour fuir la colère de la population, le gestionnaire aurait réalisé une autre piste, de l'autre côté du versant, mais rien n'y fait. En effet, les contestataires ont placé le long de cette piste des blocs de pierre et brûlé des pneus dont la fumée est visible à plusieurs kilomètres à la ronde. Les habitants de ce lieudit, à côté duquel est situé le campement de la base de vie du chantier de l'autoroute, ont expliqué aux autorités, par l'intermédiaire de leurs délégués, les nuisances causées par l'usage d'explosifs au niveau de cette carrière. "On se souvient, nous dit un jeune, de l'incident survenu l'année passée, en été, au niveau de la localité de Zerizer où une jeune fille, suite à une explosion sur le site, a reçu un projectile qui lui a fracassé le crâne." Par ailleurs, les habitants, aux conditions déplorables, nous ont expliqué que les déflagrations d'explosifs constituent une menace permanente pour leur maison. Ces dernières sont à quelques mètres seulement. Par ailleurs, des citoyens nous apprennent que la réouverture de cette carrière d'agrégat par un particulier est une provocation à l'egard des habitants qui ne vont certainement pas cesser de barrer la route et d'organiser des manifestations cycliques pour protéger leurs demeures et leurs progénitures. "La poussière soulevée par les explosifs infecte nos eaux, engendre des maladies respiratoires et nuit à nos cultures, nos seules ressources de subsistance" conclut un vieil homme qui nous a longuement parlé de cette carrière créée avant l'indépendance. Mourad Saber Hier encore pour le troisième jour consécutif, les habitants de la petite localité de Kbouda dans la daira de Ben Mhidi, wilaya d'El Tarf, sont sortis dans la rue pour dénoncer les méfaits de l'exploitation d'une vieille carrière par un particulier qui en a obtenu l'accord avant indépendance. Aussi, les habitants lui ont fermé la piste qui mène au site de la carrière pour faire entendre leurs voix auprès des autorités locales et les obliger ainsi à revenir sur la décision accordée à ce particulier qui possède, par ailleurs une multitude de carrières d'agrégats. La dernière en date est celle de ce hameau composé de plus de plusieurs familles. "La carrière en question selon nos interlocuteurs rencontrés, hier, est située à quelques mètres seulement des habitations construites grâce à nos économies de plusieurs années", nous dit un habitant qui n'arrive pas à contenir sa colère. Les chefs de famille, soutenus par leurs enfants, ont contraint pendant plusieurs heures les camions qui se dirigent vers ce nouveau site d'agrégats à rebrousser. Pour fuir la colère de la population, le gestionnaire aurait réalisé une autre piste, de l'autre côté du versant, mais rien n'y fait. En effet, les contestataires ont placé le long de cette piste des blocs de pierre et brûlé des pneus dont la fumée est visible à plusieurs kilomètres à la ronde. Les habitants de ce lieudit, à côté duquel est situé le campement de la base de vie du chantier de l'autoroute, ont expliqué aux autorités, par l'intermédiaire de leurs délégués, les nuisances causées par l'usage d'explosifs au niveau de cette carrière. "On se souvient, nous dit un jeune, de l'incident survenu l'année passée, en été, au niveau de la localité de Zerizer où une jeune fille, suite à une explosion sur le site, a reçu un projectile qui lui a fracassé le crâne." Par ailleurs, les habitants, aux conditions déplorables, nous ont expliqué que les déflagrations d'explosifs constituent une menace permanente pour leur maison. Ces dernières sont à quelques mètres seulement. Par ailleurs, des citoyens nous apprennent que la réouverture de cette carrière d'agrégat par un particulier est une provocation à l'egard des habitants qui ne vont certainement pas cesser de barrer la route et d'organiser des manifestations cycliques pour protéger leurs demeures et leurs progénitures. "La poussière soulevée par les explosifs infecte nos eaux, engendre des maladies respiratoires et nuit à nos cultures, nos seules ressources de subsistance" conclut un vieil homme qui nous a longuement parlé de cette carrière créée avant l'indépendance. Mourad Saber