Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a annoncé hier à Ramallah, Cisjordanie, à l'issue d'un entretien entre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et l'émissaire américain George Mitchell, que les pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens, dits "de proximité", ont commencé. Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a annoncé hier à Ramallah, Cisjordanie, à l'issue d'un entretien entre le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et l'émissaire américain George Mitchell, que les pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens, dits "de proximité", ont commencé. «Aujourd'hui, 9 mai, les négociations ont commencé au niveau du président Mahmoud Abbas et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu», a-t-il affirmé. «L'heure est aux décisions», a-t-il déclaré après un entretien d'une heure entre MM. Abbas et Mitchell, le deuxième en vingt-quatre heures. M. Erakat a tenu à souligner, comme le laisse entendre l'appellation de ces pourparlers, qu'il n'y aurait pas de négociations ni de contacts directs entre Israéliens et Palestiniens. «Il n'y a pas entre nous et le gouvernement israélien de négociations. Les discussions se tiennent avec Mitchell et la partie américaine, et ils (les Américains) feront la navette entre les deux parties», a-t-il précisé. Résultats des efforts américains visant à relancer le processus de paix en panne depuis prés de 18 mois, ces pourparlers indirects, dits «de proximité», doivent en principe durer quatre mois, soit jusqu à la fin du moratoire israelien sur la colonisation prévoyant un gel partiel, -non respecté sur le terrain-, de la colonisation dans les territoires palestiniens. Ils devraient en principe aborder notamment les questions liées aux frontières, une revendication palestinienne, et à la sécurité d'Israël, comme le réclame M. Netanyahu. Les autres questions essentielles, elles aussi source de divergences fondamentales comme celle, très sensible, du statut d'Al-Qods-est occupé en 67 et annexé ensuite par Israël, et celles du droit de retour des réfugiés, de la colonisation juive et de l'eau seront également à l'ordre du jour. evé M. Erakat. La poursuite de la colonisation juive constitue la principale pierre d'achoppement entravant la reprise des pourparlers de paix entre les deux parties. Alors que les Palestiniens, relayés par la communauté internationale, exigeaient son gel total avant toute reprise de discussions, Israël, en dépit de son moratoire, entend poursuivre la judaisation dans la portion (à peine 22% de la Palestine historique) dévolue au futur Etat palestinien. Les Palestiniens qui ont de nouveau accepté de participer à ces discusions, ont-ils obtenu gain de cause ? Yasser Abd Rabbo, un des conseillers du président Abbas, a affirmé samedi que leur décision «s'appuie sur les garanties et les assurances que l'OLP a reçues (de la part de Washington, NDLR), par rapport à la colonisation juive, son danger et la nécessité d'y mettre fin». «Les Etats-Unis vont adopter une position politique ferme à l'encontre de toute provocation pouvant avoir un impact sur le processus de paix et les négociations», a-t-il assuré. Or, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a estimé après le feu vert palestinien qu'il fallait passer «le plus vite possible à des négociations directes», s'est également félicité à l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire, que les prochaines discussions indirectes aient lieu «sans conditions préalables» comme il l'exigeait. Assertions destinées aux formations ultra extrémistes de sa coalition comme celle d'Israël Beiteinou dirigé par le ministre ultra nationaliste des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, ou celle des partis ultra-orthodoxes, comme le Shass, farouchement opposés à des concessions en particulier sur le secteur oriental d'Al-Qods ? Pour contourner cet écueil, le ministre de la Défense et chef du Parti travailliste (centre-gauche) Ehud Barak a préconisé hier un élargissement de la majorité actuelle avec l'entrée dans la coalition du principal parti d'opposition Kadima, (centriste), favorable à une solution sur ces principes. Sa dirigeante, Tzipi Livni, ex-ministre des Affaires étrangères en poste durant l'agression israélienne contre Ghaza, qui estime que toute «impasse est négative pour Israël», considère «qu'un accord basé sur ces principes est vital pour Israël». Mais, avant même d'etre entamées, ces discussions suscitent un grand scepticisme, voire de l'hostilité, chez les Palestiniens et les Israéliens. Le Hamas, avec d'autres factions du Fatah, a dénoncé le feu vert à la reprise des contacts avec «l'occupant israélien». «En prenant cette décision, l'OLP a perdu toute légitimité pour le peuple palestinien», a estimé un de ses porte-parole qui a accusé l'Autorité palestinienne de M. Abbas «d'avoir touché de l'argent américain». Côté israélien, une commentatrice de la radio militaire a prédit que les négociations indirectes risquaient d'aboutir à un échec avant même qu'un éventuel gouvernement élargi au Kadima puisse être formé. Le début des discussions indirectes a lieu alors que les actes de violence commis par les colons israéliens contre les Palestiniens et leurs biens se poursuivent comme vient de le dénoncer un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Ces exactions pourraient de leur coté les compromettre. «Aujourd'hui, 9 mai, les négociations ont commencé au niveau du président Mahmoud Abbas et du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu», a-t-il affirmé. «L'heure est aux décisions», a-t-il déclaré après un entretien d'une heure entre MM. Abbas et Mitchell, le deuxième en vingt-quatre heures. M. Erakat a tenu à souligner, comme le laisse entendre l'appellation de ces pourparlers, qu'il n'y aurait pas de négociations ni de contacts directs entre Israéliens et Palestiniens. «Il n'y a pas entre nous et le gouvernement israélien de négociations. Les discussions se tiennent avec Mitchell et la partie américaine, et ils (les Américains) feront la navette entre les deux parties», a-t-il précisé. Résultats des efforts américains visant à relancer le processus de paix en panne depuis prés de 18 mois, ces pourparlers indirects, dits «de proximité», doivent en principe durer quatre mois, soit jusqu à la fin du moratoire israelien sur la colonisation prévoyant un gel partiel, -non respecté sur le terrain-, de la colonisation dans les territoires palestiniens. Ils devraient en principe aborder notamment les questions liées aux frontières, une revendication palestinienne, et à la sécurité d'Israël, comme le réclame M. Netanyahu. Les autres questions essentielles, elles aussi source de divergences fondamentales comme celle, très sensible, du statut d'Al-Qods-est occupé en 67 et annexé ensuite par Israël, et celles du droit de retour des réfugiés, de la colonisation juive et de l'eau seront également à l'ordre du jour. evé M. Erakat. La poursuite de la colonisation juive constitue la principale pierre d'achoppement entravant la reprise des pourparlers de paix entre les deux parties. Alors que les Palestiniens, relayés par la communauté internationale, exigeaient son gel total avant toute reprise de discussions, Israël, en dépit de son moratoire, entend poursuivre la judaisation dans la portion (à peine 22% de la Palestine historique) dévolue au futur Etat palestinien. Les Palestiniens qui ont de nouveau accepté de participer à ces discusions, ont-ils obtenu gain de cause ? Yasser Abd Rabbo, un des conseillers du président Abbas, a affirmé samedi que leur décision «s'appuie sur les garanties et les assurances que l'OLP a reçues (de la part de Washington, NDLR), par rapport à la colonisation juive, son danger et la nécessité d'y mettre fin». «Les Etats-Unis vont adopter une position politique ferme à l'encontre de toute provocation pouvant avoir un impact sur le processus de paix et les négociations», a-t-il assuré. Or, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui a estimé après le feu vert palestinien qu'il fallait passer «le plus vite possible à des négociations directes», s'est également félicité à l'ouverture du conseil des ministres hebdomadaire, que les prochaines discussions indirectes aient lieu «sans conditions préalables» comme il l'exigeait. Assertions destinées aux formations ultra extrémistes de sa coalition comme celle d'Israël Beiteinou dirigé par le ministre ultra nationaliste des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, ou celle des partis ultra-orthodoxes, comme le Shass, farouchement opposés à des concessions en particulier sur le secteur oriental d'Al-Qods ? Pour contourner cet écueil, le ministre de la Défense et chef du Parti travailliste (centre-gauche) Ehud Barak a préconisé hier un élargissement de la majorité actuelle avec l'entrée dans la coalition du principal parti d'opposition Kadima, (centriste), favorable à une solution sur ces principes. Sa dirigeante, Tzipi Livni, ex-ministre des Affaires étrangères en poste durant l'agression israélienne contre Ghaza, qui estime que toute «impasse est négative pour Israël», considère «qu'un accord basé sur ces principes est vital pour Israël». Mais, avant même d'etre entamées, ces discussions suscitent un grand scepticisme, voire de l'hostilité, chez les Palestiniens et les Israéliens. Le Hamas, avec d'autres factions du Fatah, a dénoncé le feu vert à la reprise des contacts avec «l'occupant israélien». «En prenant cette décision, l'OLP a perdu toute légitimité pour le peuple palestinien», a estimé un de ses porte-parole qui a accusé l'Autorité palestinienne de M. Abbas «d'avoir touché de l'argent américain». Côté israélien, une commentatrice de la radio militaire a prédit que les négociations indirectes risquaient d'aboutir à un échec avant même qu'un éventuel gouvernement élargi au Kadima puisse être formé. Le début des discussions indirectes a lieu alors que les actes de violence commis par les colons israéliens contre les Palestiniens et leurs biens se poursuivent comme vient de le dénoncer un rapport du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Ces exactions pourraient de leur coté les compromettre.