S'achemine t-on vers un nouvel échec du processus de paix au Proche-Orient ? A peine entamées, les discussions indirectes dites de proximité entre l'Autorité palestinienne et Israël risquent de faire long feu devant l'intransigeance arrogante de l'Etat juif. S'achemine t-on vers un nouvel échec du processus de paix au Proche-Orient ? A peine entamées, les discussions indirectes dites de proximité entre l'Autorité palestinienne et Israël risquent de faire long feu devant l'intransigeance arrogante de l'Etat juif. Dimanche, simultanément au lancement de ces pourparlers, la construction de 14 colonies dans le quartier de Ras El-Amoud à Al-Qods occupé a été mise en œuvre. Hier, c'était au tour du ministre israélien chargé de l'Information, Youli Edelstein, de réaffirmer qu'Israël allait poursuivre dans les deux prochaines années la construction dans des quartiers de colonisation de la vielle ville. «Il est évident que nous allons continuer à construire ces deux prochaines années à Gilo, Pisgat Zeev, Ramot, etc», a-t-il déclaré, soutenant les déclarations du Premier ministre qui n'a jamais caché sa détermination à poursuivre la judéisation de la Cisjordanie et d'Al-Qods, en dépit des condamnations verbales internationales. Concernant les 1.600 logements prévus à Gilo dont l'annonce en mars, en pleine visite du vice-président Joe Biden avait suscité un froid avec Washington et retardé ces pourparlers de proximité, un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu a démenti hier qu'Israël se soit engagé à geler cet important projet immobilier comme l'avait annoncé le département d'Etat américain. Simplement, sa construction ne commencerait pas avant deux ans, délai habituel pour la mise en œuvre d'un tel projet. «Israël n'a donné aucun engagement (aux Etats-Unis) sur cette question» a t il assuré reprenant presque mot à mot les déclarations antérieures de Benjamin Netanyahu, en soulignant que «la construction et la planification à Jérusalem va continuer comme d'habitude, exactement comme cela a été le cas sous tous les gouvernements d'Israël au cours des 43 dernières années.» Israël ne consent qu'un effort : ne pas embarrasser Washington par des annonces intempestives de plans de construction.A croire que les garanties américaines promises aux Palestiniens ne concernent que la non médiatisation de tels actes qui, depuis 1967, et de l'avis même du mouvement israélien opposé à la colonisation «La Paix Maintenant», « mettent en danger les chances de parvenir à une solution de deux Etats pour deux peuples, car elles sont susceptibles de créer une situation irréversible». Un conseiller de Mahmoud Abbas, M. Nimr Hammad a fait état de l'existence d'«un accord avec le sénateur George Mitchell pour arrêter les déclarations aux médias de nature à tendre le climat.» «Israël n'aurait pas dû faire ces déclarations. Toutes les déclarations auraient dû être laissées aux Etats-Unis» ajoute t-il en conséquence. Pourquoi ce rappel intempestif de cette politique, principal nœud gordien entre les deux parties, suivie jusque-là impunément et au lendemain de la mise en garde des Etats-Unis à l'encontre d'Israël et des Palestiniens contre tout acte qui «saperait la confiance» au Proche-Orient, après l'annonce de l'ouverture des pourparlers indirects. «Comme le savent les deux parties, si l'une ou l'autre prenait des mesures durant ces pourparlers qui, de notre point de vue, saperaient gravement la confiance, nous réagirions en les tenant pour responsables, afin de faire en sorte que les négociations continuent», a en effet déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley. Quel sera le sort des «garanties» américaines pour sauver «ces pourparlers dont la première série avait été «sérieuse et étendue» ? «Le gouvernement israélien doit choisir, la paix ou la colonisation, et il doit comprendre que paix et colonisation ne peuvent aller ensemble», a répété le négociateur palestinien Saëb Erakat. Ces déclarations «sont une tentative d'embarrasser ou de défier l'administration américaine», a aussitôt réagi un conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas, Nimr Hammad. Elles «sont à usage interne d'Israël et ne servent pas l'avancée des pourparlers indirects», a ajouté M. Hammad, faisant état d' «un accord avec le sénateur George Mitchell pour arrêter les déclarations aux médias de nature à tendre le climat». Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas n'en a pas moins réagi vivement en appelant hier Washington à «réagir» à l'annonce de la poursuite de la colonisation juive conformément à ses promesses. «Il faut qu'elle réagisse», a-t-il insisté. La création d'un Etat palestinien voisin d'Israël est au cœur des efforts diplomatiques internationaux depuis de longues années, mais la construction de colonies juives à travers la Cisjordanie occupée complique cet objectif. De plus, la bande de Ghaza et la Cisjordanie ne sont pas contiguës mais séparées par le territoire israélien. Un mur, qualifié de mur de l'apartheid par les Palestiniens, dénoncé par la Cour internationale de la Haye, est érigé sur le territoire palestinien. Des restrictions draconiennes sont imposées à la circulation entre les deux enclaves alors que la situation a empiré en 2007 lorsque le mouvement islamiste Hamas s'est emparé par la force de la bande de Ghaza, coupant ses 1,5 million d'habitants de la Cisjordanie. Le mois dernier, le principal négociateur palestinien Saëb Erakat avait accusé Israël d'ériger un «système d'apartheid» dans les territoires occupés et M. Netanyahu de «détruire la solution de deux Etats pour deux peuples». Le Likoud du Premier ministre de droite israélien Benjamin Netanyahu a toujours été réticent à l'idée d'un Etat palestinien. Mais M. Netanyahu, sous la pression des Etats-Unis, a accepté pour la première fois il y a un an la création d'un tel Etat, mais démilitarisé et à souveraineté limitée. Israël contrôle 60% de la Cisjordanie, où près de 290.000 colons vivent parmi les quelque deux millions de Palestiniens. Dans Al-Qods occupé et annexé, près de 270.000 Palestiniens, vivant dans des conditions très discriminatoires, sont reconnus comme des résidents israéliens mais pas comme citoyens. Israël y a saisi plus d'un tiers de son territoire et construit plus de 50.000 logements pour la population juive ( estimée à 200.000) implantée à la suite de son occupation sur des terrains qui appartenaient à des Palestiniens. En violation des lois internationales, Israël considère Al-Qods, dont sa partie orientale annexée et à majorité arabe, comme sa capitale «indivisible et éternelle». Les Palestiniens veulent en faire leur capitale. Dimanche, simultanément au lancement de ces pourparlers, la construction de 14 colonies dans le quartier de Ras El-Amoud à Al-Qods occupé a été mise en œuvre. Hier, c'était au tour du ministre israélien chargé de l'Information, Youli Edelstein, de réaffirmer qu'Israël allait poursuivre dans les deux prochaines années la construction dans des quartiers de colonisation de la vielle ville. «Il est évident que nous allons continuer à construire ces deux prochaines années à Gilo, Pisgat Zeev, Ramot, etc», a-t-il déclaré, soutenant les déclarations du Premier ministre qui n'a jamais caché sa détermination à poursuivre la judéisation de la Cisjordanie et d'Al-Qods, en dépit des condamnations verbales internationales. Concernant les 1.600 logements prévus à Gilo dont l'annonce en mars, en pleine visite du vice-président Joe Biden avait suscité un froid avec Washington et retardé ces pourparlers de proximité, un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu a démenti hier qu'Israël se soit engagé à geler cet important projet immobilier comme l'avait annoncé le département d'Etat américain. Simplement, sa construction ne commencerait pas avant deux ans, délai habituel pour la mise en œuvre d'un tel projet. «Israël n'a donné aucun engagement (aux Etats-Unis) sur cette question» a t il assuré reprenant presque mot à mot les déclarations antérieures de Benjamin Netanyahu, en soulignant que «la construction et la planification à Jérusalem va continuer comme d'habitude, exactement comme cela a été le cas sous tous les gouvernements d'Israël au cours des 43 dernières années.» Israël ne consent qu'un effort : ne pas embarrasser Washington par des annonces intempestives de plans de construction.A croire que les garanties américaines promises aux Palestiniens ne concernent que la non médiatisation de tels actes qui, depuis 1967, et de l'avis même du mouvement israélien opposé à la colonisation «La Paix Maintenant», « mettent en danger les chances de parvenir à une solution de deux Etats pour deux peuples, car elles sont susceptibles de créer une situation irréversible». Un conseiller de Mahmoud Abbas, M. Nimr Hammad a fait état de l'existence d'«un accord avec le sénateur George Mitchell pour arrêter les déclarations aux médias de nature à tendre le climat.» «Israël n'aurait pas dû faire ces déclarations. Toutes les déclarations auraient dû être laissées aux Etats-Unis» ajoute t-il en conséquence. Pourquoi ce rappel intempestif de cette politique, principal nœud gordien entre les deux parties, suivie jusque-là impunément et au lendemain de la mise en garde des Etats-Unis à l'encontre d'Israël et des Palestiniens contre tout acte qui «saperait la confiance» au Proche-Orient, après l'annonce de l'ouverture des pourparlers indirects. «Comme le savent les deux parties, si l'une ou l'autre prenait des mesures durant ces pourparlers qui, de notre point de vue, saperaient gravement la confiance, nous réagirions en les tenant pour responsables, afin de faire en sorte que les négociations continuent», a en effet déclaré dans un communiqué le porte-parole du département d'Etat, Philip Crowley. Quel sera le sort des «garanties» américaines pour sauver «ces pourparlers dont la première série avait été «sérieuse et étendue» ? «Le gouvernement israélien doit choisir, la paix ou la colonisation, et il doit comprendre que paix et colonisation ne peuvent aller ensemble», a répété le négociateur palestinien Saëb Erakat. Ces déclarations «sont une tentative d'embarrasser ou de défier l'administration américaine», a aussitôt réagi un conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas, Nimr Hammad. Elles «sont à usage interne d'Israël et ne servent pas l'avancée des pourparlers indirects», a ajouté M. Hammad, faisant état d' «un accord avec le sénateur George Mitchell pour arrêter les déclarations aux médias de nature à tendre le climat». Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas n'en a pas moins réagi vivement en appelant hier Washington à «réagir» à l'annonce de la poursuite de la colonisation juive conformément à ses promesses. «Il faut qu'elle réagisse», a-t-il insisté. La création d'un Etat palestinien voisin d'Israël est au cœur des efforts diplomatiques internationaux depuis de longues années, mais la construction de colonies juives à travers la Cisjordanie occupée complique cet objectif. De plus, la bande de Ghaza et la Cisjordanie ne sont pas contiguës mais séparées par le territoire israélien. Un mur, qualifié de mur de l'apartheid par les Palestiniens, dénoncé par la Cour internationale de la Haye, est érigé sur le territoire palestinien. Des restrictions draconiennes sont imposées à la circulation entre les deux enclaves alors que la situation a empiré en 2007 lorsque le mouvement islamiste Hamas s'est emparé par la force de la bande de Ghaza, coupant ses 1,5 million d'habitants de la Cisjordanie. Le mois dernier, le principal négociateur palestinien Saëb Erakat avait accusé Israël d'ériger un «système d'apartheid» dans les territoires occupés et M. Netanyahu de «détruire la solution de deux Etats pour deux peuples». Le Likoud du Premier ministre de droite israélien Benjamin Netanyahu a toujours été réticent à l'idée d'un Etat palestinien. Mais M. Netanyahu, sous la pression des Etats-Unis, a accepté pour la première fois il y a un an la création d'un tel Etat, mais démilitarisé et à souveraineté limitée. Israël contrôle 60% de la Cisjordanie, où près de 290.000 colons vivent parmi les quelque deux millions de Palestiniens. Dans Al-Qods occupé et annexé, près de 270.000 Palestiniens, vivant dans des conditions très discriminatoires, sont reconnus comme des résidents israéliens mais pas comme citoyens. Israël y a saisi plus d'un tiers de son territoire et construit plus de 50.000 logements pour la population juive ( estimée à 200.000) implantée à la suite de son occupation sur des terrains qui appartenaient à des Palestiniens. En violation des lois internationales, Israël considère Al-Qods, dont sa partie orientale annexée et à majorité arabe, comme sa capitale «indivisible et éternelle». Les Palestiniens veulent en faire leur capitale.