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Entre précarité et appréhension
Gué de Constantine, 792-Logements
Publié dans Le Midi Libre le 11 - 07 - 2010

Les habitants de la cité 792- Logements dans la commune de Gué de Constantine, site encore inachevé, lancent un énième appel aux autorités locales pour arrêter la menace d'expulsion des "carcasses" qu'ils ocuupent depuis 1997, année où ce projet a été abandonné. Il faut dire que le taux des travaux de ce projet n'a pas atteint les 40%, les squatteurs pour offrir un toit à leurs enfants, même précaire, ont fait le choix d'occuper les lieux, de tenter de les aménager, tant bien que mal, en dépit de l'absence de toute commodité. «Nous occupons ces carcasses d'immeubles abandonnés par tous depuis des dizaines d'années maintenant. Nous y avons effectué des travaux à nos frais, tout cela pour avoir un semblant de toit. Aujourd'hui on est menacé de se retrouver de nouveau à la rue avec nos enfants», nous dira l'un des habitants de cette "cité". En fait après toutes ces années de squat un jugement, sorti en 2003, ordonne l'expulsion de ces familles. Jusque là la décision n'a pas été encore appliquée et les citoyens ont continué à occuper ce qu'ils appellent leurs maisons, en espérant qu'on finisse par les oublier, mais aujourd'hui ils sont menacés par les autorités locales et appelés à quitter les lieux sous peine de poursuites judiciaires. Ces familles luttent ainsi pour tenter de préserver cette "précarité" et la misère qu'ils endurent au quotidien plutôt que l'inévitable déchéance qui les attend s'ils se retrouvent à la rue. Ce qui les inquiéte le plus, c'est qu'on leur a bien signifié qu'ils ne bénéficieront pas de logements, ayant été auteurs d' infraction à la loi en occupant ces biens de l'état illégalement. Ces familles n'ont pourtant, selon nombre d'entre eux, pas où aller et s'ils ont occupé ces carcasses d'une manière illégale alors qu'ils sont conscients des risques qu'ils encourent, c'est parce qu'ils ont attendu en vain durant des décennies de bénéficier d'un logement, nous disent-ils. Ces familles se sont, à maintes reprises, rassemblé devant le siège de l'APC de Cué de Constantine pour sensibiliser les élus à leurs cas. Cela n'a, selon eux, «rien changé à la situation». Les autorités locales, quant à elles, affirment être tenues, «d'appliquer la loi et pouvoir reprendre les travaux inachevés. Ensuite seulement on pourra se pencher sur le cas de ces familles et étudier leurs dossiers», nous dira l'un des responsable de la commune.
C. K.
Les habitants de la cité 792- Logements dans la commune de Gué de Constantine, site encore inachevé, lancent un énième appel aux autorités locales pour arrêter la menace d'expulsion des "carcasses" qu'ils ocuupent depuis 1997, année où ce projet a été abandonné. Il faut dire que le taux des travaux de ce projet n'a pas atteint les 40%, les squatteurs pour offrir un toit à leurs enfants, même précaire, ont fait le choix d'occuper les lieux, de tenter de les aménager, tant bien que mal, en dépit de l'absence de toute commodité. «Nous occupons ces carcasses d'immeubles abandonnés par tous depuis des dizaines d'années maintenant. Nous y avons effectué des travaux à nos frais, tout cela pour avoir un semblant de toit. Aujourd'hui on est menacé de se retrouver de nouveau à la rue avec nos enfants», nous dira l'un des habitants de cette "cité". En fait après toutes ces années de squat un jugement, sorti en 2003, ordonne l'expulsion de ces familles. Jusque là la décision n'a pas été encore appliquée et les citoyens ont continué à occuper ce qu'ils appellent leurs maisons, en espérant qu'on finisse par les oublier, mais aujourd'hui ils sont menacés par les autorités locales et appelés à quitter les lieux sous peine de poursuites judiciaires. Ces familles luttent ainsi pour tenter de préserver cette "précarité" et la misère qu'ils endurent au quotidien plutôt que l'inévitable déchéance qui les attend s'ils se retrouvent à la rue. Ce qui les inquiéte le plus, c'est qu'on leur a bien signifié qu'ils ne bénéficieront pas de logements, ayant été auteurs d' infraction à la loi en occupant ces biens de l'état illégalement. Ces familles n'ont pourtant, selon nombre d'entre eux, pas où aller et s'ils ont occupé ces carcasses d'une manière illégale alors qu'ils sont conscients des risques qu'ils encourent, c'est parce qu'ils ont attendu en vain durant des décennies de bénéficier d'un logement, nous disent-ils. Ces familles se sont, à maintes reprises, rassemblé devant le siège de l'APC de Cué de Constantine pour sensibiliser les élus à leurs cas. Cela n'a, selon eux, «rien changé à la situation». Les autorités locales, quant à elles, affirment être tenues, «d'appliquer la loi et pouvoir reprendre les travaux inachevés. Ensuite seulement on pourra se pencher sur le cas de ces familles et étudier leurs dossiers», nous dira l'un des responsable de la commune.
C. K.


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