Le bilan des exportations hors hydrocarbures est toujours mitigé, un peu plus de un milliard de dollars en 2009. Ce dossier revient souvent au devant de la scène, vu les performances qui restent en deçà de ce qui est toujours annoncé comme objectif à atteindre. Le bilan des exportations hors hydrocarbures est toujours mitigé, un peu plus de un milliard de dollars en 2009. Ce dossier revient souvent au devant de la scène, vu les performances qui restent en deçà de ce qui est toujours annoncé comme objectif à atteindre. Les exportations ne décollent pas et cela est dû à divers facteurs tel le manque de prospection de nouveaux marchés. Se contentant d'énumérer les difficultés, les producteurs et autres industriels nationaux manquent d'investissement dans ce volet. Rares sont les entreprises qui sont, en effet, dotés d'un département dédié uniquement à la prospection. Des opportunités existent pourtant mais elles sont malheureusement «ignorées» ou «oubliées», c'est selon, par les promoteurs algériens. Une de ces destinations à laquelle peu d'entreprises accordent une importance est le continent africain qui offre, à en croire les études menées dans ce sens, de réelles occasions pour l'exportation et l'investissement. Le continent noir se trouve toujours en tête des priorités de grands groupes mondiaux. D'où cette concurrence, rude, il faut l'admettre, pour s'implanter dans un des pays africains. Mais la chose qu'il ne faut pas omettre, c'est que le potentiel de certaines entreprises algériennes, publiques ou privées, peut rivaliser avec ces firmes. La dernière édition de salon Djazagro a été l'occasion d'exposer et de parler enfin de l'Afrique en tant que destination à prendre en compte. Des centaines d'entreprises de différentes nationalités réalisent ainsi des bénéfices colossaux et de grandes marques dans des secteurs comme les télécommunications, l'argumentaire ou encore l'énergie sont présentes depuis des décennies déjà. L'Algérie parmi les pays à fort potentiel Le rapport rendu public au début du mois de juin dernier par le Boston consulting group (Bcg) a établi une liste de pays à fort potentiel disposant de capacités à même de rivaliser avec les pays développés dans la conquête de marchés en Afrique. Mieux encore, elle est classée avec l'Afrique du Sud et le Nigéria parmi les pays émergents au même titre que l'Inde ou la Chine. Certes, il ne s'agit pas de faire le parallèle avec ces pays qui ont déjà une assise économique concurrentielle, mais surtout de mettre en avant des atouts pas exploités au rythme souhaité. Et le même document le dit clairement, ces pays doivent trouver les « mécanismes nécessaires pour être présents en force et pourquoi pas dominer les marchés africains ». On comprend par là qu'il n'est nullement question de moyens mais beaucoup plus de volonté et de stratégie à mettre en place pour y arriver. Le rapport le dit bien, «les locomotives de l'Afrique se trouvent à ses extrémités nord et sud». C'est donc à ces pays de le prouver en redoublant d'innovation pour se faire une place dans un environnement qui ne favorise que les plus entreprenants. L'exemple de la Chine devenue une puissance économique est à ce titre à méditer. Présente dans pratiquement tous les domaines d'activité, elle se positionne comme le concurrent le plus redouté des Américains et des Européens. En l'espace de quelques années, des entreprises chinoises ont réussi à s'imposer dans des secteurs jusque-là réservés aux groupes du vieux continent, notamment comme le secteur de l'énergie. Alliant technologie de pointe et respect des délais de réalisation, la Chine a su comment renforcer sa position en Afrique. Un exemple à suivre par les huit pays africains cités par le rapport, dont l'Algérie. La voie est tracée pour ces entreprises afin de mieux s'implanter dans leur continent. A ce titre, il est à noter que les capacités de l'Algérie sont définies dans deux secteurs : l'énergie et l'agroalimentaire. Le groupe Sonatrach dans le domaine des hydrocarbures qui occupe la 1ère place au niveau continental et la 12e mondiale est bien placée pour conquérir des marchés. Quelle place pour l'entreprise algérienne ? Présente déjà en Libye, au Niger et associée dans le grand projet gazier devant relier le Nigéria à l'Europe, Sonatrach jouit d'une réputation qui pourrait lui ouvrir de nouvelles portes pour l'investissement. Le groupe ambitionne, d'ailleurs, de réaliser à l'horizon 2015, « 30% de son chiffre d'affaire à l'extérieur ». Sonatrach peut ainsi s'appuyer sur l'Afrique, un continent qui regorge de richesses inestimables dont celles dans le domaine des hydrocarbures. A côté, c'est le groupe privé Cevital qui est cité par les rédacteurs du rapport. Une première pour tout le secteur privé algérien, relativement jeune comparativement aux autres pays, ceux de la région du Maghreb notamment. Cela dénote aussi de la possibilité des hommes d'affaires nationaux à « aller au marché » pour paraphraser le ministre de l'Industrie et de la PME. L'exportation est le crédo des responsables de ce groupe qui, lui aussi, n'envisage pas de satisfaire la demande locale. Des premières opérations ont donné leurs fruits et cela est de bon augure pour le secteur agroalimentaire qui s'est développé de manière fulgurante ces dernières années. Ajouter à cela, et le document ne le dit pas, les tentatives, réussies pour le moment de la SNVI qui a vendu l'année passée pour une valeur de 2,5 millions de dollars correspondant à un lot de pièces de rechange acheté par la Mauritanie et à 20 camions importés par le Mali. Un volume qui n'est pas important mais qui montre que les potentialités existent pourvu que les entreprises arrivent à les saisir. Avec ces deux groupes (Sonatrach et Cevital), l'Algérie est classée loin de l'Afrique du Sud qui compte 18 entreprises sur les 40 citées dans le rapport de Boston consulting group. En définitive, le continent africain n'est pas à la traîne en matière d'avantages qui se présentent aux investisseurs. Bien au contraire, des secteurs entiers sont toujours à la recherche de partenaires et continuer à les attendre débarquer de l'Europe ou des Etats-Unis, c'est retarder encore le déploiement des entreprises africaines. Les opérateurs algériens qui n'arrivent pas à franchir les barrières ou les garde- fous mis en place par les économies européennes, trouveront en terre africaine des débouchées pour exporter leurs produits. Pour ce faire, une préparation rigoureuse et une stratégie tournée vers le Sud sont indispensables. Cela est d'autant possible que certains pays africains offrent des avantages comme des exonérations fiscales pouvant aller jusqu'à 100%. Les entreprise ayant déjà un pied en Afrique comme ces entreprises tunisiennes, marocaines ou encore égyptiennes dont le rapport fait état, entendent être plus agressives à l'avenir pour renforcer leur place de leader dans certains secteurs. Pendant ce temps, en Algérie très peu de chefs d'entreprise évoquent cette destination. C'est dire toute la différence de vision qui manque cruellement aux patrons algériens. Les exportations ne décollent pas et cela est dû à divers facteurs tel le manque de prospection de nouveaux marchés. Se contentant d'énumérer les difficultés, les producteurs et autres industriels nationaux manquent d'investissement dans ce volet. Rares sont les entreprises qui sont, en effet, dotés d'un département dédié uniquement à la prospection. Des opportunités existent pourtant mais elles sont malheureusement «ignorées» ou «oubliées», c'est selon, par les promoteurs algériens. Une de ces destinations à laquelle peu d'entreprises accordent une importance est le continent africain qui offre, à en croire les études menées dans ce sens, de réelles occasions pour l'exportation et l'investissement. Le continent noir se trouve toujours en tête des priorités de grands groupes mondiaux. D'où cette concurrence, rude, il faut l'admettre, pour s'implanter dans un des pays africains. Mais la chose qu'il ne faut pas omettre, c'est que le potentiel de certaines entreprises algériennes, publiques ou privées, peut rivaliser avec ces firmes. La dernière édition de salon Djazagro a été l'occasion d'exposer et de parler enfin de l'Afrique en tant que destination à prendre en compte. Des centaines d'entreprises de différentes nationalités réalisent ainsi des bénéfices colossaux et de grandes marques dans des secteurs comme les télécommunications, l'argumentaire ou encore l'énergie sont présentes depuis des décennies déjà. L'Algérie parmi les pays à fort potentiel Le rapport rendu public au début du mois de juin dernier par le Boston consulting group (Bcg) a établi une liste de pays à fort potentiel disposant de capacités à même de rivaliser avec les pays développés dans la conquête de marchés en Afrique. Mieux encore, elle est classée avec l'Afrique du Sud et le Nigéria parmi les pays émergents au même titre que l'Inde ou la Chine. Certes, il ne s'agit pas de faire le parallèle avec ces pays qui ont déjà une assise économique concurrentielle, mais surtout de mettre en avant des atouts pas exploités au rythme souhaité. Et le même document le dit clairement, ces pays doivent trouver les « mécanismes nécessaires pour être présents en force et pourquoi pas dominer les marchés africains ». On comprend par là qu'il n'est nullement question de moyens mais beaucoup plus de volonté et de stratégie à mettre en place pour y arriver. Le rapport le dit bien, «les locomotives de l'Afrique se trouvent à ses extrémités nord et sud». C'est donc à ces pays de le prouver en redoublant d'innovation pour se faire une place dans un environnement qui ne favorise que les plus entreprenants. L'exemple de la Chine devenue une puissance économique est à ce titre à méditer. Présente dans pratiquement tous les domaines d'activité, elle se positionne comme le concurrent le plus redouté des Américains et des Européens. En l'espace de quelques années, des entreprises chinoises ont réussi à s'imposer dans des secteurs jusque-là réservés aux groupes du vieux continent, notamment comme le secteur de l'énergie. Alliant technologie de pointe et respect des délais de réalisation, la Chine a su comment renforcer sa position en Afrique. Un exemple à suivre par les huit pays africains cités par le rapport, dont l'Algérie. La voie est tracée pour ces entreprises afin de mieux s'implanter dans leur continent. A ce titre, il est à noter que les capacités de l'Algérie sont définies dans deux secteurs : l'énergie et l'agroalimentaire. Le groupe Sonatrach dans le domaine des hydrocarbures qui occupe la 1ère place au niveau continental et la 12e mondiale est bien placée pour conquérir des marchés. Quelle place pour l'entreprise algérienne ? Présente déjà en Libye, au Niger et associée dans le grand projet gazier devant relier le Nigéria à l'Europe, Sonatrach jouit d'une réputation qui pourrait lui ouvrir de nouvelles portes pour l'investissement. Le groupe ambitionne, d'ailleurs, de réaliser à l'horizon 2015, « 30% de son chiffre d'affaire à l'extérieur ». Sonatrach peut ainsi s'appuyer sur l'Afrique, un continent qui regorge de richesses inestimables dont celles dans le domaine des hydrocarbures. A côté, c'est le groupe privé Cevital qui est cité par les rédacteurs du rapport. Une première pour tout le secteur privé algérien, relativement jeune comparativement aux autres pays, ceux de la région du Maghreb notamment. Cela dénote aussi de la possibilité des hommes d'affaires nationaux à « aller au marché » pour paraphraser le ministre de l'Industrie et de la PME. L'exportation est le crédo des responsables de ce groupe qui, lui aussi, n'envisage pas de satisfaire la demande locale. Des premières opérations ont donné leurs fruits et cela est de bon augure pour le secteur agroalimentaire qui s'est développé de manière fulgurante ces dernières années. Ajouter à cela, et le document ne le dit pas, les tentatives, réussies pour le moment de la SNVI qui a vendu l'année passée pour une valeur de 2,5 millions de dollars correspondant à un lot de pièces de rechange acheté par la Mauritanie et à 20 camions importés par le Mali. Un volume qui n'est pas important mais qui montre que les potentialités existent pourvu que les entreprises arrivent à les saisir. Avec ces deux groupes (Sonatrach et Cevital), l'Algérie est classée loin de l'Afrique du Sud qui compte 18 entreprises sur les 40 citées dans le rapport de Boston consulting group. En définitive, le continent africain n'est pas à la traîne en matière d'avantages qui se présentent aux investisseurs. Bien au contraire, des secteurs entiers sont toujours à la recherche de partenaires et continuer à les attendre débarquer de l'Europe ou des Etats-Unis, c'est retarder encore le déploiement des entreprises africaines. Les opérateurs algériens qui n'arrivent pas à franchir les barrières ou les garde- fous mis en place par les économies européennes, trouveront en terre africaine des débouchées pour exporter leurs produits. Pour ce faire, une préparation rigoureuse et une stratégie tournée vers le Sud sont indispensables. Cela est d'autant possible que certains pays africains offrent des avantages comme des exonérations fiscales pouvant aller jusqu'à 100%. Les entreprise ayant déjà un pied en Afrique comme ces entreprises tunisiennes, marocaines ou encore égyptiennes dont le rapport fait état, entendent être plus agressives à l'avenir pour renforcer leur place de leader dans certains secteurs. Pendant ce temps, en Algérie très peu de chefs d'entreprise évoquent cette destination. C'est dire toute la différence de vision qui manque cruellement aux patrons algériens.