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«La violence conjugale et la maltraitance des enfants sont souvent associées»
Mme Mimi Zerbout psychologue
Publié dans Le Midi Libre le 15 - 07 - 2010


Qu'est-ce que la violence conjugale ?
La violence conjugale diffère du conflit ou de la mésentente conjugale.
Il s'agit le plus souvent de coups portés à main nue sur la femme. Cette violence se traduit par des hématomes et fractures. Mais il faut dire aussi qu'il n'y a pas seulement ces lésions corporelles observées par les médecins légistes lorsque la femme porte plainte. Les femmes maltraitées peuvent engendrer différentes formes de troubles psychiques, peur, angoisse, troubles émotionnels, psychosomatiques, dépression, troubles du sommeil, de l'alimentation... En raison de certaines circonstances et particulièrement par leur statut inférieur, certaines femmes sont exposées à la violence du mari. L'homme se sert de la violence pour contrôler le comportement de la femme en la terrorisant. Il faut dire que la famille est soumise à la puissance du mari.
Peut-on appeler aussi les injures une violence ?
Les injures sont des mots humiliants et salissants. Si la violence physique laisse des bleus sur le corps, la violence des mots humilie l'âme. Ce sentiment d'être sale, par des injures et des insultes, peut entraîner chez la femme valorisée un sentiment d'infériorité, l'équilibre mental se détériore avec une perte de confiance en soi.
Comment peut-on expliquer le profil psychologique d'un homme qui bat sa femme ?
Le profil psychologique de ces hommes agressifs violents présente souvent des traits de caractère spécifiques marqués le plus souvent par une souffrance d'enfance carencée, malheureuse, par une éducation rigide et inaffective.
Il faut souligner l'existence d'une structure personnelle caractérielle impulsive qui fait que ces hommes agissent sans réflexion et sans mesure.
Il faut aussi citer la rivalité du pouvoir entre la femme et l'homme et la liste est encore longue. On peut dire que c'est un cumul d'handicaps psychosociaux qui provoque la violence.
Quelles sont les possibilités de la femme pour réagir ?
D'abord la violence est un acte punissable par la loi puisqu'il touche à la liberté et aux droits de l'homme. Le plus souvent la femme accepte cette situation sous contrainte et aussi par mécanisme. Psychologiquement, la femme ne veut pas déroger les normes culturelles et sociales, protégeant sa vie privée, sa réputation, par peur de représailles, de se retrouver sans ressources.
En matière de violence, une relation d'accompagnement est nécessaire. Le cas par exemple d'une thérapie de couple ou d'une thérapie individuelle qui vise à rechercher les confits enfouis afin de traiter cette violence.
Les enfants sont victimes également, quelles sont les conséquences sur l'enfant ?
Lorsque la mère est agressée les enfants le sont aussi. La violence conjugale et la maltraitance des enfants sont souvent associées.
Beaucoup de psychologues ne restent pas indifférents face aux vécus douloureux des enfants issus d'un couple parental violent. Cette violence a les mêmes effets sur les enfants susceptibles de déclencher chez eux de graves troubles de la personnalité. Ils grandissent dans un climat d'insécurité, d'effroi et de peur. Ils vivent sous le régime de la peur.
Qu'est-ce que la violence conjugale ?
La violence conjugale diffère du conflit ou de la mésentente conjugale.
Il s'agit le plus souvent de coups portés à main nue sur la femme. Cette violence se traduit par des hématomes et fractures. Mais il faut dire aussi qu'il n'y a pas seulement ces lésions corporelles observées par les médecins légistes lorsque la femme porte plainte. Les femmes maltraitées peuvent engendrer différentes formes de troubles psychiques, peur, angoisse, troubles émotionnels, psychosomatiques, dépression, troubles du sommeil, de l'alimentation... En raison de certaines circonstances et particulièrement par leur statut inférieur, certaines femmes sont exposées à la violence du mari. L'homme se sert de la violence pour contrôler le comportement de la femme en la terrorisant. Il faut dire que la famille est soumise à la puissance du mari.
Peut-on appeler aussi les injures une violence ?
Les injures sont des mots humiliants et salissants. Si la violence physique laisse des bleus sur le corps, la violence des mots humilie l'âme. Ce sentiment d'être sale, par des injures et des insultes, peut entraîner chez la femme valorisée un sentiment d'infériorité, l'équilibre mental se détériore avec une perte de confiance en soi.
Comment peut-on expliquer le profil psychologique d'un homme qui bat sa femme ?
Le profil psychologique de ces hommes agressifs violents présente souvent des traits de caractère spécifiques marqués le plus souvent par une souffrance d'enfance carencée, malheureuse, par une éducation rigide et inaffective.
Il faut souligner l'existence d'une structure personnelle caractérielle impulsive qui fait que ces hommes agissent sans réflexion et sans mesure.
Il faut aussi citer la rivalité du pouvoir entre la femme et l'homme et la liste est encore longue. On peut dire que c'est un cumul d'handicaps psychosociaux qui provoque la violence.
Quelles sont les possibilités de la femme pour réagir ?
D'abord la violence est un acte punissable par la loi puisqu'il touche à la liberté et aux droits de l'homme. Le plus souvent la femme accepte cette situation sous contrainte et aussi par mécanisme. Psychologiquement, la femme ne veut pas déroger les normes culturelles et sociales, protégeant sa vie privée, sa réputation, par peur de représailles, de se retrouver sans ressources.
En matière de violence, une relation d'accompagnement est nécessaire. Le cas par exemple d'une thérapie de couple ou d'une thérapie individuelle qui vise à rechercher les confits enfouis afin de traiter cette violence.
Les enfants sont victimes également, quelles sont les conséquences sur l'enfant ?
Lorsque la mère est agressée les enfants le sont aussi. La violence conjugale et la maltraitance des enfants sont souvent associées.
Beaucoup de psychologues ne restent pas indifférents face aux vécus douloureux des enfants issus d'un couple parental violent. Cette violence a les mêmes effets sur les enfants susceptibles de déclencher chez eux de graves troubles de la personnalité. Ils grandissent dans un climat d'insécurité, d'effroi et de peur. Ils vivent sous le régime de la peur.


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