On parle aussi de troubles anxieux généralisés (TAG). Ils se manifestent plus fréquemment chez les femmes et les jeunes adultes. Dans ce cas, l'incertitude du lendemain, le non-contrôle face à l'avenir est source d'anxiété permanente, et conduit les personnes atteintes à se faire «du soucis» tout le temps. Le lendemain est donc envisagé comme dangereux et source de catastrophes. On parle aussi de troubles anxieux généralisés (TAG). Ils se manifestent plus fréquemment chez les femmes et les jeunes adultes. Dans ce cas, l'incertitude du lendemain, le non-contrôle face à l'avenir est source d'anxiété permanente, et conduit les personnes atteintes à se faire «du soucis» tout le temps. Le lendemain est donc envisagé comme dangereux et source de catastrophes. Cela peut entraîner de nombreux symptômes, comme une grande fatigue, des troubles du sommeil, des douleurs et même des états fébriles. Cette anxiété généralisée (autrefois appelée névrose d'angoisse) revêt deux grands aspects : - L'attente anxieuse est le symptôme le plus fréquent et le plus durable dans le temps. Les signes les plus courants sont le sentiment d'insécurité, l'attente d'une menace imprécise, l'exagération du moindre souci, l'anxiété paroxystique le soir, ou encore la peur d'une mort imminente. - L'attaque d'angoisse est, au contraire, plus rare, mais elle est aussi plus brutale et survient sans prévenir. Les symptômes sont les mêmes que ceux de la crise de panique, associés à des symptômes somatiques : augmentation de la tension artérielle, tachycardie, troubles cardio-vasculaires, accès de toux, troubles digestifs, troubles uro-génitaux, maux de tête ou troubles du sommeil... Ces TAG peuvent être le signe d'une dépression ou peuvent entraîner une dépression. D'autant que ces troubles sont aussi difficiles à vivre pour l'entourage qui finit plus ou moins vite par perdre patience et ne plus prendre au sérieux les craintes récurrentes de la personne. Les solutions La psychanalyse traditionnelle permet de comprendre l'origine des angoisses et leurs mécanismes, mais elle n'a jamais donné de preuves concrètes de son efficacité dans ce type de pathologie. Les thérapies comportementales ou les antidépresseurs dans le cas de dépression associée restent les meilleures réponses. Les troubles anxieux post-traumatiques Ces troubles-là sont plus faciles à identifier. C'est ce que les psychiatres appellent les PTSD (Post traumatic stress disorder). Prenons un exemple : quelqu'un qui se ferait agresser par un homme portant un blouson noir, en viendrait à craindre toutes les personnes qui portent un blouson noir. La seule vue d'un blouson noir lui rappelle l'événement traumatique et provoque des crises anxieuses. Les traitements des troubles anxieux Il existe deux grands types de traitements possibles : les traitements médicamenteux et les thérapies comportementales. Les traitements médicamenteux Dans l'urgence, on utilisera les anxiolytiques, de type benzodiazépine, mais ces traitements présentent plusieurs effets négatifs. Ils agissent comme une sorte de béquille utile dans les périodes de crise, mais ils entraînent également une dépendance qui peut devenir, à elle seule, une nouvelle pathologie. Cette stratégie n'est pas non plus efficace à long terme car elle masque la cause. Si elle permet d'affronter temporairement la situation jugée dangereuse, elle ne permet pas de réaliser que cette situation, justement, n'est pas dangereuse en réalité. En traitement médicamenteux de fond, le médecin pourra aussi prescrire un antidépresseur. Ce médicament a la faculté de réguler l'humeur, sans toutefois entraîner de dépendance. Les thérapies comportementales Le thérapeute explique à son patient les mécanismes psychiques qui le font souffrir. Il lui apprend à se relaxer, à faire face à l'événement effrayant. Et surtout, il lui apprend progressivement à affronter la situation source d'angoisse. Ce n'est qu'en se confrontant à la situation dans des conditions rassurantes que la personne pourra vérifier que cette situation est sans danger réel. Les conseils d'un psychiatre Quelles sont les grandes causes de ces troubles anxieux ? Il n'y a pas de cause universelle. Tout est fonction du vécu de la personne anxieuse, des événements de sa vie. Cela peut être une séparation mal vécue dans l'enfance, par exemple. Le principe est que quelqu'un ressent une forte angoisse à un moment, un endroit donné, et qu'il va associer ce moment, cet endroit, aux symptômes qu'il ressent. Il confond les différentes sensations. L'angoisse fait sécréter de l'adrénaline en grande quantité, ce qui provoque des malaises divers qui sont associés à l'élément phobogène. Face à un pigeon, celui qui en a peur ressentira des sueurs ou des nausées, alors que le pigeon n'y est pour rien. A la base de tout, il y a la peur de perdre le contrôle sur les événements de la vie, le refus du «lâcher prise». C'est là- dessus que les thérapeutes doivent travailler : faire accepter, au bout du compte, l'incertitude inhérente à la vie. Comment une personne phobique, par exemple, peut être amenée à consulter un psychiatre ? Il est vrai que les personnes phobiques ont tendance à fuir leur peur dans la prise d'alcool ou de médicaments. Il est très difficile pour un phobique de parler de sa phobie. Le seul fait de mettre les mots dessus est source d'angoisse. Nous ne voyons donc souvent que les cas les plus compliqués, lors de décompensation dépressive, par exemple, ou les tentatives de suicide, les toxicomanies ou les alcooliques. Mais certaines personnes, conscientes que leur peur invalidante et sans fondement objectif, viennent nous consulter pour se débarrasser de leur handicap. Que proposez-vous comme solutions à ces personnes ? Nous leur expliquons les mécanismes de leur peur et surtout, grâce aux méthodes de thérapie comportementale, nous parvenons à les mettre dans les situations redoutées afin qu'elles vérifient par elles-mêmes que cette situation n'est, en fait, pas dangereuse. C'est le seul vrai traitement possible. Une fois que la personne a vérifié, concrètement, que la situation n'est pas fatale, ce qu'elle sait bien, toute sa perception change. Tout le monde sait bien qu'une araignée ou une souris ne sont pas dangereuses, même ceux qui en ont très peur. Ce n'est pas du domaine intellectuel. Il faut affronter la situation physiquement afin que le corps intègre et mémorise qu'il n'y a pas de danger. Source : doctissimo Cela peut entraîner de nombreux symptômes, comme une grande fatigue, des troubles du sommeil, des douleurs et même des états fébriles. Cette anxiété généralisée (autrefois appelée névrose d'angoisse) revêt deux grands aspects : - L'attente anxieuse est le symptôme le plus fréquent et le plus durable dans le temps. Les signes les plus courants sont le sentiment d'insécurité, l'attente d'une menace imprécise, l'exagération du moindre souci, l'anxiété paroxystique le soir, ou encore la peur d'une mort imminente. - L'attaque d'angoisse est, au contraire, plus rare, mais elle est aussi plus brutale et survient sans prévenir. Les symptômes sont les mêmes que ceux de la crise de panique, associés à des symptômes somatiques : augmentation de la tension artérielle, tachycardie, troubles cardio-vasculaires, accès de toux, troubles digestifs, troubles uro-génitaux, maux de tête ou troubles du sommeil... Ces TAG peuvent être le signe d'une dépression ou peuvent entraîner une dépression. D'autant que ces troubles sont aussi difficiles à vivre pour l'entourage qui finit plus ou moins vite par perdre patience et ne plus prendre au sérieux les craintes récurrentes de la personne. Les solutions La psychanalyse traditionnelle permet de comprendre l'origine des angoisses et leurs mécanismes, mais elle n'a jamais donné de preuves concrètes de son efficacité dans ce type de pathologie. Les thérapies comportementales ou les antidépresseurs dans le cas de dépression associée restent les meilleures réponses. Les troubles anxieux post-traumatiques Ces troubles-là sont plus faciles à identifier. C'est ce que les psychiatres appellent les PTSD (Post traumatic stress disorder). Prenons un exemple : quelqu'un qui se ferait agresser par un homme portant un blouson noir, en viendrait à craindre toutes les personnes qui portent un blouson noir. La seule vue d'un blouson noir lui rappelle l'événement traumatique et provoque des crises anxieuses. Les traitements des troubles anxieux Il existe deux grands types de traitements possibles : les traitements médicamenteux et les thérapies comportementales. Les traitements médicamenteux Dans l'urgence, on utilisera les anxiolytiques, de type benzodiazépine, mais ces traitements présentent plusieurs effets négatifs. Ils agissent comme une sorte de béquille utile dans les périodes de crise, mais ils entraînent également une dépendance qui peut devenir, à elle seule, une nouvelle pathologie. Cette stratégie n'est pas non plus efficace à long terme car elle masque la cause. Si elle permet d'affronter temporairement la situation jugée dangereuse, elle ne permet pas de réaliser que cette situation, justement, n'est pas dangereuse en réalité. En traitement médicamenteux de fond, le médecin pourra aussi prescrire un antidépresseur. Ce médicament a la faculté de réguler l'humeur, sans toutefois entraîner de dépendance. Les thérapies comportementales Le thérapeute explique à son patient les mécanismes psychiques qui le font souffrir. Il lui apprend à se relaxer, à faire face à l'événement effrayant. Et surtout, il lui apprend progressivement à affronter la situation source d'angoisse. Ce n'est qu'en se confrontant à la situation dans des conditions rassurantes que la personne pourra vérifier que cette situation est sans danger réel. Les conseils d'un psychiatre Quelles sont les grandes causes de ces troubles anxieux ? Il n'y a pas de cause universelle. Tout est fonction du vécu de la personne anxieuse, des événements de sa vie. Cela peut être une séparation mal vécue dans l'enfance, par exemple. Le principe est que quelqu'un ressent une forte angoisse à un moment, un endroit donné, et qu'il va associer ce moment, cet endroit, aux symptômes qu'il ressent. Il confond les différentes sensations. L'angoisse fait sécréter de l'adrénaline en grande quantité, ce qui provoque des malaises divers qui sont associés à l'élément phobogène. Face à un pigeon, celui qui en a peur ressentira des sueurs ou des nausées, alors que le pigeon n'y est pour rien. A la base de tout, il y a la peur de perdre le contrôle sur les événements de la vie, le refus du «lâcher prise». C'est là- dessus que les thérapeutes doivent travailler : faire accepter, au bout du compte, l'incertitude inhérente à la vie. Comment une personne phobique, par exemple, peut être amenée à consulter un psychiatre ? Il est vrai que les personnes phobiques ont tendance à fuir leur peur dans la prise d'alcool ou de médicaments. Il est très difficile pour un phobique de parler de sa phobie. Le seul fait de mettre les mots dessus est source d'angoisse. Nous ne voyons donc souvent que les cas les plus compliqués, lors de décompensation dépressive, par exemple, ou les tentatives de suicide, les toxicomanies ou les alcooliques. Mais certaines personnes, conscientes que leur peur invalidante et sans fondement objectif, viennent nous consulter pour se débarrasser de leur handicap. Que proposez-vous comme solutions à ces personnes ? Nous leur expliquons les mécanismes de leur peur et surtout, grâce aux méthodes de thérapie comportementale, nous parvenons à les mettre dans les situations redoutées afin qu'elles vérifient par elles-mêmes que cette situation n'est, en fait, pas dangereuse. C'est le seul vrai traitement possible. Une fois que la personne a vérifié, concrètement, que la situation n'est pas fatale, ce qu'elle sait bien, toute sa perception change. Tout le monde sait bien qu'une araignée ou une souris ne sont pas dangereuses, même ceux qui en ont très peur. Ce n'est pas du domaine intellectuel. Il faut affronter la situation physiquement afin que le corps intègre et mémorise qu'il n'y a pas de danger. Source : doctissimo