Quelque 350 mille cas de polyarthrite rhumatoïde ont été enregistrés dont 75% sont des femmes âgées de 30 à 50 ans, ont révélé samedi dernier à Alger des spécialistes lors d'une journée d'information sur la polyarthrite rhumatoïde. "La maladie entraîne l'arrêt de travail dans 50% des cas avant 5 ans et l'invalidité dans 10% des cas avant 2 ans", a précisé le Pr. Aicha Ladjouz, chef de service de rhumatologie à l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) de Ben Aknoun lors de la rencontre organisée par l'Observatoire algérien de la femme. "La polyarthrite aiguë est une maladie chronique qui touche, dans une première phase, les articulations de la main, puis ceux des autres parties du corps avant d'atteindre certains organes comme le poumon, le cœur et le rein", a indiqué la spécialiste qui rappelle que les organes atteints peuvent avoir un lien avec la maladie elle même ou avec les médicaments prescrits. "Plusieurs cas n'ont pas encore été diagnostiqués et le nombre déclaré concerne les malades qui suivent un traitement", a souligné le Pr. Ladjouz qui signale que la maladie peut toucher aussi bien les enfants que les adultes. Elle a en outre exprimé sa satisfaction quant au diagnostic de la maladie et la thérapie ciblée qui a contribué à l'amélioration de l'état des malades, mettant en garde contre la prise de médicaments sans avis médical. La spécialiste a par ailleurs déploré l'absence de certaines commodités qui peuvent aider le malade à se déplacer (ascenseurs et trottoirs aménagés). Pour sa part, le Dr Mohamed Milat de l'établissement sanitaire de Hadjout (Tipaza), a centré son intervention sur le "progrès scientifique" en matière de traitement de la maladie à travers la chirurgie et la pose d'organes artificiels. La sociologue Metref Karima a, quant à elle, évoqué les problèmes que rencontrent les malades dans leur vie quotidienne, notamment les femmes qui sont souvent victimes de marginalisation et de divorce. A ce propos, des femmes atteintes de la maladie de différentes couches sociales, ont parlé de leurs souffrances en raison de cette maladie qui a bouleversé leur vie au quotidien. A cette occasion, la présidente de l'Observatoire algérien de la femme, Mme Chaia Djaafri, a fait part des recommandations issues de cette rencontre. Il s'agit en l'occurrence de généraliser l'information autour de cette pathologie afin de s'assurer une bonne prévention, un diagnostic précoce et un traitement rapide. Les participants ont également appelé à garantir les droits du patient dans son environnement professionnel ainsi que ceux de la femme atteinte d'une maladie handicapante chronique. Inciter les autorités locales à prendre en compte les difficultés des personnes atteintes de maladies handicapantes dans la construction des édifices et utilités publiques, figure également parmi les recommandations. Ils ont enfin préconisé l'introduction de la polyarthrite rhumatoïde dans la liste des maladies chroniques, et l'instauration d'une journée nationale pour la polyarthrite rhumatoïde. (APS) Quelque 350 mille cas de polyarthrite rhumatoïde ont été enregistrés dont 75% sont des femmes âgées de 30 à 50 ans, ont révélé samedi dernier à Alger des spécialistes lors d'une journée d'information sur la polyarthrite rhumatoïde. "La maladie entraîne l'arrêt de travail dans 50% des cas avant 5 ans et l'invalidité dans 10% des cas avant 2 ans", a précisé le Pr. Aicha Ladjouz, chef de service de rhumatologie à l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) de Ben Aknoun lors de la rencontre organisée par l'Observatoire algérien de la femme. "La polyarthrite aiguë est une maladie chronique qui touche, dans une première phase, les articulations de la main, puis ceux des autres parties du corps avant d'atteindre certains organes comme le poumon, le cœur et le rein", a indiqué la spécialiste qui rappelle que les organes atteints peuvent avoir un lien avec la maladie elle même ou avec les médicaments prescrits. "Plusieurs cas n'ont pas encore été diagnostiqués et le nombre déclaré concerne les malades qui suivent un traitement", a souligné le Pr. Ladjouz qui signale que la maladie peut toucher aussi bien les enfants que les adultes. Elle a en outre exprimé sa satisfaction quant au diagnostic de la maladie et la thérapie ciblée qui a contribué à l'amélioration de l'état des malades, mettant en garde contre la prise de médicaments sans avis médical. La spécialiste a par ailleurs déploré l'absence de certaines commodités qui peuvent aider le malade à se déplacer (ascenseurs et trottoirs aménagés). Pour sa part, le Dr Mohamed Milat de l'établissement sanitaire de Hadjout (Tipaza), a centré son intervention sur le "progrès scientifique" en matière de traitement de la maladie à travers la chirurgie et la pose d'organes artificiels. La sociologue Metref Karima a, quant à elle, évoqué les problèmes que rencontrent les malades dans leur vie quotidienne, notamment les femmes qui sont souvent victimes de marginalisation et de divorce. A ce propos, des femmes atteintes de la maladie de différentes couches sociales, ont parlé de leurs souffrances en raison de cette maladie qui a bouleversé leur vie au quotidien. A cette occasion, la présidente de l'Observatoire algérien de la femme, Mme Chaia Djaafri, a fait part des recommandations issues de cette rencontre. Il s'agit en l'occurrence de généraliser l'information autour de cette pathologie afin de s'assurer une bonne prévention, un diagnostic précoce et un traitement rapide. Les participants ont également appelé à garantir les droits du patient dans son environnement professionnel ainsi que ceux de la femme atteinte d'une maladie handicapante chronique. Inciter les autorités locales à prendre en compte les difficultés des personnes atteintes de maladies handicapantes dans la construction des édifices et utilités publiques, figure également parmi les recommandations. Ils ont enfin préconisé l'introduction de la polyarthrite rhumatoïde dans la liste des maladies chroniques, et l'instauration d'une journée nationale pour la polyarthrite rhumatoïde. (APS)