Les familles relogées dans des appartements flambant neuf peinent à trouver les mots pour exprimer leur bonheur. Les hommes, plus pudiques, laissent les femmes exprimer bruyamment leur bonheur par des youyous qui accompagnent tous les grands évènements heureux de la famille algérienne. Les familles relogées dans des appartements flambant neuf peinent à trouver les mots pour exprimer leur bonheur. Les hommes, plus pudiques, laissent les femmes exprimer bruyamment leur bonheur par des youyous qui accompagnent tous les grands évènements heureux de la famille algérienne. Des youyous stridents ne cessent de s'élever dans les nouvelles cités de Birtouta ayant accueilli les familles issues des bidonvilles. Quelque 229 familles ont ainsi quitté pour toujours leurs toits en tôle et plastique pour rejoindre des logements flambant neuf dans une belle cité dotée de toutes les commodités. Les familles ne trouvent pas de mots pour exprimer leur bonheur, les hommes, plus pudiques, laissent les femmes exprimer bruyamment leur bonheur par ces youyous qui accompagnent tous les grands évènements heureux de la famille algérienne. Les enfants découvrant leur nouvel environnement ne voulaient plus quitter les aires de jeu, eux qui ont ouvert les yeux, pour la majorité, dans des bidonvilles entourés de décharges et d'endroits insalubres pour seuls terrains de jeu. Les yeux illuminés des enfants démontrent bien plus que de longs discours la joie indescriptible de se retrouver loin des fléaux foisonnant sur les sites des bidonvilles. Des femmes qui ont découvert, pour la première fois pour certaines, ce que sont les commodités de la vie urbaine, à savoir le gaz, l'eau courante, le carrelage, des cuisines avec une belle faïence, même les sanitaires ont réussi à susciter leur émerveillement touchant. «Finie la misère, finie la cohabitation avec les rats, enfin nous avons rejoint le monde des vivants», nous dira une femme ne parvenant pas à contenir sa joie et son émotion de voir ses enfants dans un environnement sain. «Nous avons souffert durant de longues années mais aujourd'hui c'est la délivrance pour nous», nous affirme ami Ali qui se dit très heureux des logements attribués à lui et à ses voisins. Des F3 et des F2, ils n'ont jamais rêvé mieux, nous dira-t-il. "C'est le plus beau jour de ma vie. Il faut avoir vécu dans un bidonville pour pouvoir savourer à sa juste mesure le bonheur de vivre dans une vraie maison», nous dira une mère de famille. «Je pense déjà à l'hiver et au bonheur de voir la pluie tomber tout en étant bien à l'abri. J' adore regarder tomber la pluie, mais dans un bidonville, c'était l'enfer», dit-elle, des larmes d'émotion aux yeux. Solidarité et ambiance de fête Un esprit de solidarité, sans pareil, régnait au sein de cette nouvelle cité, les familles s'entraidaient pour la mise en place de leurs meubles, tout en s'invitant mutuellement à partager les repas préparés dans les cuisines touts neuves. Ces familles, qui ont vécu durant des années dans des conditions inhumaines vont longtemps savourer ce cadeau inestimable qui leur a été fait par leur pays. Il faut noter que ces familles n'auront pas à payer plus que 3 mille DA mensuel pour les loyers, une somme jugée raisonnable même par les familles aux revenus modestes. Ce programme de relogement, initié à travers la capitale a permis, jusque-là, de recaser près de cinq mille familles. Il est également utile de rappeler que le directeur du logement de la wilaya d'Alger, Mohamed Smaïl a, à maintes reprises, notamment lors des sorties de relogement, rassuré les Algérois concernés en leur affirmant que plus de «35 mille nouveaux logements sociaux sont réservés à la wilaya d'Alger dans le cadre du nouveau programme quinquennal. On pourra même atteindre pas moins de 48 000 nouveaux logements avec tous les projets qui sont en cours de réalisation. Je dis donc à tous les citoyens défavorisés de patienter un peu car il y aura des logements pour tout le monde». Au moins 12 mille logements seront distribués dans les semaines à venir. Ces logements concerneront les habitants de bidonvilles, les familles occupant des immeubles menaçant ruine, les familles vivant dans les cimetières et les résidants des 25 sites de chalets à travers les différentes localités de la capitale. Des familles envisagent déjà la sous-location de leurs appartements Sur les lieux, les autorités de la circonscription administrative de Birtouta, les services de la wilaya d'Alger et ceux de l'OPGI d'Hussein Dey ont mis tous les moyens possibles pour assurer le bon déroulement de cette opération. Des bureaux ont été installés à côté de l'unité de gestion de l'OPGI pour répondre aux contestataires. Mais, il faut reconnaître que ces derniers sont plutôt rares au regard des taudis laissés derrière eux. Les directions de la santé et de l'éducation ont également installé des bureaux pour donner les explications nécessaires aux nouveaux résidants de la cité. Une cité qui témontre, si besoin est, selon le directeur du logement de la wilaya d'Alger, que l'Etat ne lésine pas sur les moyens pour construire des logements de qualité. «Croyez-moi, je peux vous certifier que ces logements ont été conçus pour l'offre promotionnelle et non pas pour le logement social. Le prix réel de chaque appartement dépasse le milliard de centimes car vous avez certainement remarqué son haut standing. Le marbre recouvre les bâtiments de haut en bas, Un stade «pelousé» et une piscine semi-olympique seront même réalisés par la Direction de la jeunesse et des sports. Je suis un cadre de l'Etat et je ne pourrais jamais rêver avoir les moyens d'acquérir un logement de ce standing» , nous dira amer un employé de l'OPGI mobilisé sur les lieux depuis deux jours. Les agents de sécurité et autres travailleurs de l'OPGI présents sur les lieux n'ont pas hésité à exprimer leur indignation face à certains comportementscondamnables observés depuis le début de ces opérations de relogement. «Certains ne méritent pas ces logements. Dès les premiers jours ils ont commencé à détériorer le mobiliser public. D'aucuns persistent dans cette attitude négative même après qu'on ait tenté de les sensibiliser sur l'importance des espaces verts. Mais le plus malheureux, c'est de voir certains avouer tout haut leur intention de sous-louer ces logements pour en tirer un profit. Cela prouve que ces gens ne sont pas dans le besoin et profitent tout simplement des largesses de l'Etat», témoignent plusieurs personnes abordées à Tessala El Merdja. Face à ce constat plus ou moins alarmant, les services de la wilaya d'Alger tentent de calmer les esprits en assurant que ces bénéficiaires sont réellement dans le besoin. «Des enquêtes sociales ont été réalisées il y a de cela trois mois. On a même débusqué des indus bénéficiaires ayant déjà bénéficié de logements dans d'autres wilayas du pays. Elles sont près de 68 familles à avoir été rayées de la liste du relogement à Doudou-Mokthar. A Diar Echems, on a rejeté 23 familles. C'est dire qu'on a effectué un véritable travail d'investigation», explique Smaïl Mohamed, qui avoue comprendre la frustration de la classe moyenne qui n'est pas concernée par ce relogement décidé à Alger. «Il faut savoir qu'une nouvelle formule pour cette catégorie de la société est en cours d'élaboration au ministère de l'Habitat. Il s'agit du logement promotionnel [aide de l'Etat] qui entrera en application cette année», rassure le directeur du logement de la wilaya d'Alger. Une assurance qui risque fort de ne pas convaincre grand-monde, notamment certains cadres, grands oubliés dans les différentes formules du logement dans notre pays, certains étant considérés comme aisés et ne pouvons donc prétendre aux différentes aides étatiques, mais en réalite bien trop pauvres pour pouvoir rêver acheter un appartement, les personnes dans ce cas sont bien plus nombreuses que l'on pourrait l'imaginer. Des youyous stridents ne cessent de s'élever dans les nouvelles cités de Birtouta ayant accueilli les familles issues des bidonvilles. Quelque 229 familles ont ainsi quitté pour toujours leurs toits en tôle et plastique pour rejoindre des logements flambant neuf dans une belle cité dotée de toutes les commodités. Les familles ne trouvent pas de mots pour exprimer leur bonheur, les hommes, plus pudiques, laissent les femmes exprimer bruyamment leur bonheur par ces youyous qui accompagnent tous les grands évènements heureux de la famille algérienne. Les enfants découvrant leur nouvel environnement ne voulaient plus quitter les aires de jeu, eux qui ont ouvert les yeux, pour la majorité, dans des bidonvilles entourés de décharges et d'endroits insalubres pour seuls terrains de jeu. Les yeux illuminés des enfants démontrent bien plus que de longs discours la joie indescriptible de se retrouver loin des fléaux foisonnant sur les sites des bidonvilles. Des femmes qui ont découvert, pour la première fois pour certaines, ce que sont les commodités de la vie urbaine, à savoir le gaz, l'eau courante, le carrelage, des cuisines avec une belle faïence, même les sanitaires ont réussi à susciter leur émerveillement touchant. «Finie la misère, finie la cohabitation avec les rats, enfin nous avons rejoint le monde des vivants», nous dira une femme ne parvenant pas à contenir sa joie et son émotion de voir ses enfants dans un environnement sain. «Nous avons souffert durant de longues années mais aujourd'hui c'est la délivrance pour nous», nous affirme ami Ali qui se dit très heureux des logements attribués à lui et à ses voisins. Des F3 et des F2, ils n'ont jamais rêvé mieux, nous dira-t-il. "C'est le plus beau jour de ma vie. Il faut avoir vécu dans un bidonville pour pouvoir savourer à sa juste mesure le bonheur de vivre dans une vraie maison», nous dira une mère de famille. «Je pense déjà à l'hiver et au bonheur de voir la pluie tomber tout en étant bien à l'abri. J' adore regarder tomber la pluie, mais dans un bidonville, c'était l'enfer», dit-elle, des larmes d'émotion aux yeux. Solidarité et ambiance de fête Un esprit de solidarité, sans pareil, régnait au sein de cette nouvelle cité, les familles s'entraidaient pour la mise en place de leurs meubles, tout en s'invitant mutuellement à partager les repas préparés dans les cuisines touts neuves. Ces familles, qui ont vécu durant des années dans des conditions inhumaines vont longtemps savourer ce cadeau inestimable qui leur a été fait par leur pays. Il faut noter que ces familles n'auront pas à payer plus que 3 mille DA mensuel pour les loyers, une somme jugée raisonnable même par les familles aux revenus modestes. Ce programme de relogement, initié à travers la capitale a permis, jusque-là, de recaser près de cinq mille familles. Il est également utile de rappeler que le directeur du logement de la wilaya d'Alger, Mohamed Smaïl a, à maintes reprises, notamment lors des sorties de relogement, rassuré les Algérois concernés en leur affirmant que plus de «35 mille nouveaux logements sociaux sont réservés à la wilaya d'Alger dans le cadre du nouveau programme quinquennal. On pourra même atteindre pas moins de 48 000 nouveaux logements avec tous les projets qui sont en cours de réalisation. Je dis donc à tous les citoyens défavorisés de patienter un peu car il y aura des logements pour tout le monde». Au moins 12 mille logements seront distribués dans les semaines à venir. Ces logements concerneront les habitants de bidonvilles, les familles occupant des immeubles menaçant ruine, les familles vivant dans les cimetières et les résidants des 25 sites de chalets à travers les différentes localités de la capitale. Des familles envisagent déjà la sous-location de leurs appartements Sur les lieux, les autorités de la circonscription administrative de Birtouta, les services de la wilaya d'Alger et ceux de l'OPGI d'Hussein Dey ont mis tous les moyens possibles pour assurer le bon déroulement de cette opération. Des bureaux ont été installés à côté de l'unité de gestion de l'OPGI pour répondre aux contestataires. Mais, il faut reconnaître que ces derniers sont plutôt rares au regard des taudis laissés derrière eux. Les directions de la santé et de l'éducation ont également installé des bureaux pour donner les explications nécessaires aux nouveaux résidants de la cité. Une cité qui témontre, si besoin est, selon le directeur du logement de la wilaya d'Alger, que l'Etat ne lésine pas sur les moyens pour construire des logements de qualité. «Croyez-moi, je peux vous certifier que ces logements ont été conçus pour l'offre promotionnelle et non pas pour le logement social. Le prix réel de chaque appartement dépasse le milliard de centimes car vous avez certainement remarqué son haut standing. Le marbre recouvre les bâtiments de haut en bas, Un stade «pelousé» et une piscine semi-olympique seront même réalisés par la Direction de la jeunesse et des sports. Je suis un cadre de l'Etat et je ne pourrais jamais rêver avoir les moyens d'acquérir un logement de ce standing» , nous dira amer un employé de l'OPGI mobilisé sur les lieux depuis deux jours. Les agents de sécurité et autres travailleurs de l'OPGI présents sur les lieux n'ont pas hésité à exprimer leur indignation face à certains comportementscondamnables observés depuis le début de ces opérations de relogement. «Certains ne méritent pas ces logements. Dès les premiers jours ils ont commencé à détériorer le mobiliser public. D'aucuns persistent dans cette attitude négative même après qu'on ait tenté de les sensibiliser sur l'importance des espaces verts. Mais le plus malheureux, c'est de voir certains avouer tout haut leur intention de sous-louer ces logements pour en tirer un profit. Cela prouve que ces gens ne sont pas dans le besoin et profitent tout simplement des largesses de l'Etat», témoignent plusieurs personnes abordées à Tessala El Merdja. Face à ce constat plus ou moins alarmant, les services de la wilaya d'Alger tentent de calmer les esprits en assurant que ces bénéficiaires sont réellement dans le besoin. «Des enquêtes sociales ont été réalisées il y a de cela trois mois. On a même débusqué des indus bénéficiaires ayant déjà bénéficié de logements dans d'autres wilayas du pays. Elles sont près de 68 familles à avoir été rayées de la liste du relogement à Doudou-Mokthar. A Diar Echems, on a rejeté 23 familles. C'est dire qu'on a effectué un véritable travail d'investigation», explique Smaïl Mohamed, qui avoue comprendre la frustration de la classe moyenne qui n'est pas concernée par ce relogement décidé à Alger. «Il faut savoir qu'une nouvelle formule pour cette catégorie de la société est en cours d'élaboration au ministère de l'Habitat. Il s'agit du logement promotionnel [aide de l'Etat] qui entrera en application cette année», rassure le directeur du logement de la wilaya d'Alger. Une assurance qui risque fort de ne pas convaincre grand-monde, notamment certains cadres, grands oubliés dans les différentes formules du logement dans notre pays, certains étant considérés comme aisés et ne pouvons donc prétendre aux différentes aides étatiques, mais en réalite bien trop pauvres pour pouvoir rêver acheter un appartement, les personnes dans ce cas sont bien plus nombreuses que l'on pourrait l'imaginer.