Mohamed Zmirli est né le 18 février 1909 à Lala Saïda, un quartier indigène de la haute ville de Tizi Ouzou. Orphelin de père à seulement deux mois de sa naissance, sa mère se remaria et le laissa aux soins d'une parente. Il poursuivra ses études primaires dans sa ville natale et malgré son assiduité dans les études, il quittera l'école juste après l'obtention du CEP pour aller travailler et pouvoir subvenir à ses besoins. Aux prémices de cette grande carrière d'artiste pour laquelle il est destiné, il exerça chez un commerçant où il peignait des coqs et des paons sur des boîtes à bijoux et autres coffres destinés aux mariées. Assis sur un tas de sac et de bagages avec les poules et autres animaux de la basse-cour sur le toit du car de la société la Sata auquel on accédait par une échelle à l'arrière, c'est ainsi que Mohamed, alors âgé de quinze ans, quittera sa ville natale et ira s'installer à Alger où il fut accueilli par la famille Thelmann. Et c'est dans la capitale que son goût pour es arts plastiques s'affirma. il rejoint ainsi les destinées artistiques des Azouaou Mammeri (1886-1954), Mohamed Racim (1896-1975), Abdelhalim Hemche (1906-1978). Son premier baptême dans le monde de la peinture fût une nature morte qu'il réalisera en 1930. Et depuis il ne se lassa d'essayer de pénétrer les galeries d'expositions, chasse gardée à l'époque. C'est lors de l'exposition de Mohamed Racim à la salle Soubiran, qu'il connu pour la première fois les cimaises d'une vraie galerie d'art. En 1935 il exposa chez les Orientalistes, une galerie réservée aux indigènes. Pour y adhérer, il fut parrainé par Gornès, maître ferronnier et Pierre Second-Weber, un artiste-peintre très connu à l'époque. Il fut également membre de l'Union des artistes de l'Afrique du Nord (UAAH), de la Société des arts et lettres d'Algérie et celle des « Artistes Libres ». Zemirli qui fut un autodidacte, dans l'art comme dans la vie, polyglotte, il maîtrisait outre l'arabe et le français l'espagnol, l'allemand et bien sûr le kabyle, sa langue maternelle. En 1944, il suggéra à Racim de faire une exposition regroupant ses élèves et les quelques peintres algériens d'alors. Cette exposition qui regroupa treize jeunes artistes, connut un grand succès auprès du public et des critiques d'art. Ce qui distinguait surtout Zmirli des autres, c'est qu'il était en même temps paysagiste : il a peint Alger, ses ruelles, son port et la villa Laperlier qu'il occupait, en plus des paysages et villages kabyles, portraitiste : le plus célèbre portrait est celui du couturier de Lala Saïda (son lieu de naissance), il s'intéressait aussi à la nature morte avec ses divers bouquets floraux. Ses couleurs, il les empruntait à la nature. Zmirli était de ces inlassables artistes qui s'investissent entièrement dans leur art. Il a été initiateur et parfois organisateur de plusieurs expositions. Il était avant 1962 tour à tour membre de la Société des artistes algériens et des orientalistes, vice-président de la Société nord-africaine des artistes libres, membre du jury et administrateur de la Société des arts et des lettres d'Algérie, membre de l'Union des artistes de L'Afrique du Nord, etc. Dès 1962 il participa à la création avec douze autres artistes du «Comité de l'Algérie nouvelle». Il était un militant infatigable de la culture, il organisa « le salon du livre combattant» dès novembre. L'homme fut également membre fondateur de l'Union nationale des arts plastiques, puis du collectif d'avant-garde artistique pour reconstituer sur fresque les grandes batailles de la Révolution, membre de la commission du choix des médailles du mérite national, etc. Ces activités ne l'empêchaient pas de continuer à exposer. Il a sillonné toutes les capitales du monde, pour représenter l'Algérie. Il a fait Helsinki, Madrid, Beyrouth, New York, Prague, Berlin, Sofia... Un de ses tableaux a même été offert au shah d'Iran qui l'avait apprécié lors de l'exposition qui s'est tenu à l'hôtel Aurassi, en 1980 (sommet de l'Opep). Néanmoins, Mohamed Zmirli sera déçu d'avoir été classé, dans la collection musée d'Algérie, de peintre naïf, par le ministère de l'Information et de la Culture de l'époque. «...Autodidacte, ma peinture est impressionniste et tout à fait personnelle. Je ne dois rien à aucune école et je ne me suis jamais laissé influencer...» Il n'a pas manqué de rappeler la critique d'Amandies à son égard en 1948 qui écrivit « Nous avons apprécié l'effort de cet artiste qui s'est formé tout seul... On goûtera ses notes pleines de sensibilité, de juste observation et d'aisance dans le dessin...». Le 9 décembre 1984, Mohamed Zmirli nous quitta en laissant un legs de pas moins de 120 toiles. Et c'est à titre posthume qu'il fut décoré par le Président de la République le 1er novembre 1987. Il obtint également une plaquette et médaille de la ministre de la Culture en 2007 et de l'Union des arts culturels en guise de reconnaissance. Mohamed Zmirli est né le 18 février 1909 à Lala Saïda, un quartier indigène de la haute ville de Tizi Ouzou. Orphelin de père à seulement deux mois de sa naissance, sa mère se remaria et le laissa aux soins d'une parente. Il poursuivra ses études primaires dans sa ville natale et malgré son assiduité dans les études, il quittera l'école juste après l'obtention du CEP pour aller travailler et pouvoir subvenir à ses besoins. Aux prémices de cette grande carrière d'artiste pour laquelle il est destiné, il exerça chez un commerçant où il peignait des coqs et des paons sur des boîtes à bijoux et autres coffres destinés aux mariées. Assis sur un tas de sac et de bagages avec les poules et autres animaux de la basse-cour sur le toit du car de la société la Sata auquel on accédait par une échelle à l'arrière, c'est ainsi que Mohamed, alors âgé de quinze ans, quittera sa ville natale et ira s'installer à Alger où il fut accueilli par la famille Thelmann. Et c'est dans la capitale que son goût pour es arts plastiques s'affirma. il rejoint ainsi les destinées artistiques des Azouaou Mammeri (1886-1954), Mohamed Racim (1896-1975), Abdelhalim Hemche (1906-1978). Son premier baptême dans le monde de la peinture fût une nature morte qu'il réalisera en 1930. Et depuis il ne se lassa d'essayer de pénétrer les galeries d'expositions, chasse gardée à l'époque. C'est lors de l'exposition de Mohamed Racim à la salle Soubiran, qu'il connu pour la première fois les cimaises d'une vraie galerie d'art. En 1935 il exposa chez les Orientalistes, une galerie réservée aux indigènes. Pour y adhérer, il fut parrainé par Gornès, maître ferronnier et Pierre Second-Weber, un artiste-peintre très connu à l'époque. Il fut également membre de l'Union des artistes de l'Afrique du Nord (UAAH), de la Société des arts et lettres d'Algérie et celle des « Artistes Libres ». Zemirli qui fut un autodidacte, dans l'art comme dans la vie, polyglotte, il maîtrisait outre l'arabe et le français l'espagnol, l'allemand et bien sûr le kabyle, sa langue maternelle. En 1944, il suggéra à Racim de faire une exposition regroupant ses élèves et les quelques peintres algériens d'alors. Cette exposition qui regroupa treize jeunes artistes, connut un grand succès auprès du public et des critiques d'art. Ce qui distinguait surtout Zmirli des autres, c'est qu'il était en même temps paysagiste : il a peint Alger, ses ruelles, son port et la villa Laperlier qu'il occupait, en plus des paysages et villages kabyles, portraitiste : le plus célèbre portrait est celui du couturier de Lala Saïda (son lieu de naissance), il s'intéressait aussi à la nature morte avec ses divers bouquets floraux. Ses couleurs, il les empruntait à la nature. Zmirli était de ces inlassables artistes qui s'investissent entièrement dans leur art. Il a été initiateur et parfois organisateur de plusieurs expositions. Il était avant 1962 tour à tour membre de la Société des artistes algériens et des orientalistes, vice-président de la Société nord-africaine des artistes libres, membre du jury et administrateur de la Société des arts et des lettres d'Algérie, membre de l'Union des artistes de L'Afrique du Nord, etc. Dès 1962 il participa à la création avec douze autres artistes du «Comité de l'Algérie nouvelle». Il était un militant infatigable de la culture, il organisa « le salon du livre combattant» dès novembre. L'homme fut également membre fondateur de l'Union nationale des arts plastiques, puis du collectif d'avant-garde artistique pour reconstituer sur fresque les grandes batailles de la Révolution, membre de la commission du choix des médailles du mérite national, etc. Ces activités ne l'empêchaient pas de continuer à exposer. Il a sillonné toutes les capitales du monde, pour représenter l'Algérie. Il a fait Helsinki, Madrid, Beyrouth, New York, Prague, Berlin, Sofia... Un de ses tableaux a même été offert au shah d'Iran qui l'avait apprécié lors de l'exposition qui s'est tenu à l'hôtel Aurassi, en 1980 (sommet de l'Opep). Néanmoins, Mohamed Zmirli sera déçu d'avoir été classé, dans la collection musée d'Algérie, de peintre naïf, par le ministère de l'Information et de la Culture de l'époque. «...Autodidacte, ma peinture est impressionniste et tout à fait personnelle. Je ne dois rien à aucune école et je ne me suis jamais laissé influencer...» Il n'a pas manqué de rappeler la critique d'Amandies à son égard en 1948 qui écrivit « Nous avons apprécié l'effort de cet artiste qui s'est formé tout seul... On goûtera ses notes pleines de sensibilité, de juste observation et d'aisance dans le dessin...». Le 9 décembre 1984, Mohamed Zmirli nous quitta en laissant un legs de pas moins de 120 toiles. Et c'est à titre posthume qu'il fut décoré par le Président de la République le 1er novembre 1987. Il obtint également une plaquette et médaille de la ministre de la Culture en 2007 et de l'Union des arts culturels en guise de reconnaissance.