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Les familles du Vieux-Moulin dans le désarroi
Douéra, expropriées de leurs terrains pour intérêt public
Publié dans Le Midi Libre le 17 - 08 - 2010

« À l'époque où nos terrains ont été achetés, les actes de propriété n'avaient pas vraiment cours, les transactions se faisaient plutôt sur la base de papier timbré que nous détenons toujours comme preuve que ce terrain nous appartient bel et bien », expliquent les familles expropriées.
« À l'époque où nos terrains ont été achetés, les actes de propriété n'avaient pas vraiment cours, les transactions se faisaient plutôt sur la base de papier timbré que nous détenons toujours comme preuve que ce terrain nous appartient bel et bien », expliquent les familles expropriées.
Quelque 150 familles, ex-résidantes du quartier Vieux-Moulin à Douera, espèrent encore une solution après leur expropriation dans le cadre de la réalisation du barrage de Douera. Depuis six années se sont écoulées et rien n'est venu les rassurer quant à leur relogement ou indemnisation. Il y a quelques jours encore, ces familles se sont rassemblées sur le chantier du barrage empêchant les travaux de se poursuivre en bloquant la route aux véhicules et engins. Par cette action elles tentent d'obtenir des éclaircissements sur leur devenir. Ces familles se disent « déterminées à recouvrer leurs droits légitimes ». Ce terrain récupéré pour intérêt public a été occupé par ces familles durant plus de 30 ans et elles ont appris, à leur grand désespoir qu'elles n'ouvrent pas droit à l'indemnisation n'ayant pas d'acte de propriété. « À l'époque où nous avons acheté nos terrains, il n'y avait pas d'actes, les transactions se faisaient sur labase de papier timbré que nous avons toujours comme preuve que ce terrain nous appartient», nous explique-t-on. D'ailleurs lors du lancement du barrage, les expropriés ont été rassurés par l'Agence nationale des barrages, chargée de la réalisation du projet, qui leur avait promis qu'ils percevraient leurs indemnisations tout de suite après le lancement du projet. Mais pour eux et à ce jour, rien en dépit du fait qu'une opération d'évaluation des biens immobiliers et des terrains à été effectuée à l'époque par une commission de la commune, nous dit-on.
« Six ans après le lancement des travaux, nous avons réclamé nos dédommagements, mais nous avons été surpris en apprenant que nous n'ouvrons pas droit à l'indemnisation et que la commune classera nos dossiers dans les listes du logement social et donc que nous n'avons plus qu'à attendre notre tour », nous dit Mohand Abdelmoumen, l'un des expropriés. L'inquiétude des habitants a encore augmenté en apprenant que certains de leurs ex-voisins ont été dédommagés et que même les habitants du bidonville, qui cernait le quartier du Vieux Moulin, ont été relogés récemment. « Les habitants des bidonvilles ont eu droit à de bels appartements alors que nous qui pocedions des villas érigées au prix de mille sacrifices, on nous demande d'attendre un hypothétique logements social », déplorent ces familles. Ces dernières nous avouent que leurs terrains et habitations ont été évalués selon les prix en cours durant les années 80, en donc même en cas d'une éventuelle indemnisation, cela ne saurait les arranger avec la flambée des prix de l'immobilier. De leur côté les responsables locaux et les responsables de l'Agence nationale des barrages affirment que ces habitations sont « classées habitat précaire et que la proposition du relogement dans le cadre du logement social est une solution équitable ». Le P/APC de Douera a tenu, à maintes reprises, des rencontres avec ces familles en vue de dénouer la situation et les convaincre de laisser les travaux du barrage se poursuivre, les protestataires, eux, ne l'entendent pas de cette oreille et affirment ne pas cesser leurs actions
« avant d'avoir obtenu la promesse écrite d'un règlement équitable de leur situation ». Les responsables locaux face à cette pression prétendent que « la commune ne peut rien faire les familles ayant acheté leur terrain à un privé ».Les représentants du Trésor sont quant à eux formels, ils n'indemniseront que les familles détentrices d'acte de propriété. M. Boukati, vice- président de la commune de Draria conseille d'ailleurs aux protestataires « de recourir à la justice qui reste la seule autorité pouvant trancher sur la problématique du papier timbré». Il est à rappeler que le barrage de Douéra, qui est considéré comme l'un des « projets stratégiques » de la capitale, aura une capacité de stockage avoisinant les 118 millions de mètres cubes. Il sera principalement alimenté par les eaux épurées de la steppe de Baraki, de oued Mazafran et de Hammam Melouane et permettra l'irrigation de plus de 17 mille hectares de terres agricoles.
Quelque 150 familles, ex-résidantes du quartier Vieux-Moulin à Douera, espèrent encore une solution après leur expropriation dans le cadre de la réalisation du barrage de Douera. Depuis six années se sont écoulées et rien n'est venu les rassurer quant à leur relogement ou indemnisation. Il y a quelques jours encore, ces familles se sont rassemblées sur le chantier du barrage empêchant les travaux de se poursuivre en bloquant la route aux véhicules et engins. Par cette action elles tentent d'obtenir des éclaircissements sur leur devenir. Ces familles se disent « déterminées à recouvrer leurs droits légitimes ». Ce terrain récupéré pour intérêt public a été occupé par ces familles durant plus de 30 ans et elles ont appris, à leur grand désespoir qu'elles n'ouvrent pas droit à l'indemnisation n'ayant pas d'acte de propriété. « À l'époque où nous avons acheté nos terrains, il n'y avait pas d'actes, les transactions se faisaient sur labase de papier timbré que nous avons toujours comme preuve que ce terrain nous appartient», nous explique-t-on. D'ailleurs lors du lancement du barrage, les expropriés ont été rassurés par l'Agence nationale des barrages, chargée de la réalisation du projet, qui leur avait promis qu'ils percevraient leurs indemnisations tout de suite après le lancement du projet. Mais pour eux et à ce jour, rien en dépit du fait qu'une opération d'évaluation des biens immobiliers et des terrains à été effectuée à l'époque par une commission de la commune, nous dit-on.
« Six ans après le lancement des travaux, nous avons réclamé nos dédommagements, mais nous avons été surpris en apprenant que nous n'ouvrons pas droit à l'indemnisation et que la commune classera nos dossiers dans les listes du logement social et donc que nous n'avons plus qu'à attendre notre tour », nous dit Mohand Abdelmoumen, l'un des expropriés. L'inquiétude des habitants a encore augmenté en apprenant que certains de leurs ex-voisins ont été dédommagés et que même les habitants du bidonville, qui cernait le quartier du Vieux Moulin, ont été relogés récemment. « Les habitants des bidonvilles ont eu droit à de bels appartements alors que nous qui pocedions des villas érigées au prix de mille sacrifices, on nous demande d'attendre un hypothétique logements social », déplorent ces familles. Ces dernières nous avouent que leurs terrains et habitations ont été évalués selon les prix en cours durant les années 80, en donc même en cas d'une éventuelle indemnisation, cela ne saurait les arranger avec la flambée des prix de l'immobilier. De leur côté les responsables locaux et les responsables de l'Agence nationale des barrages affirment que ces habitations sont « classées habitat précaire et que la proposition du relogement dans le cadre du logement social est une solution équitable ». Le P/APC de Douera a tenu, à maintes reprises, des rencontres avec ces familles en vue de dénouer la situation et les convaincre de laisser les travaux du barrage se poursuivre, les protestataires, eux, ne l'entendent pas de cette oreille et affirment ne pas cesser leurs actions
« avant d'avoir obtenu la promesse écrite d'un règlement équitable de leur situation ». Les responsables locaux face à cette pression prétendent que « la commune ne peut rien faire les familles ayant acheté leur terrain à un privé ».Les représentants du Trésor sont quant à eux formels, ils n'indemniseront que les familles détentrices d'acte de propriété. M. Boukati, vice- président de la commune de Draria conseille d'ailleurs aux protestataires « de recourir à la justice qui reste la seule autorité pouvant trancher sur la problématique du papier timbré». Il est à rappeler que le barrage de Douéra, qui est considéré comme l'un des « projets stratégiques » de la capitale, aura une capacité de stockage avoisinant les 118 millions de mètres cubes. Il sera principalement alimenté par les eaux épurées de la steppe de Baraki, de oued Mazafran et de Hammam Melouane et permettra l'irrigation de plus de 17 mille hectares de terres agricoles.


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