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Une expropriation qui vire à l'imbroglio
Construction d'un barrage dans la commune de DouEra
Publié dans Liberté le 04 - 08 - 2010

Les habitants du quartier Vieux Moulin de Douéra, dans la wilaya d'Alger, ont observé, hier, un rassemblement sur le site du chantier de construction d'un barrage dont les travaux sont en cours près de leurs maisons.
Déterminés, ils étaient présents sur les lieux dès 8h du matin, et la chaleur caniculaire ne les a pas dissuadés. Décidés de rester sur place toute la journée, jusqu'à ce que leur situation soit éclaircie, ils ont fermé la route à tous les véhicules et engins, ce qui a causé l'arrêt total des travaux.
Mohand Abdelmoumen, un des expropriés, raconte en revenant sur la genèse de l'affaire. “Nous habitons au Vieux Moulin depuis 30 ans. Le projet de construire un barrage remonte aux années 1980, mais rien n'a été entamé. Il y a 5 ans, l'Agence nationale des barrages (ANB) nous a informés que le projet est de nouveau à l'ordre du jour et que nos habitations sont concernées par l'expropriation. Par la même occasion, elle nous a promis de nous dédommager. Les travaux sont entamés devant nos portes et rien n'est fait, bien qu'une évaluation des biens immobiliers et des terrains aient été réalisée.” Notre interlocuteur ajoute : “Pis, quand nous avons voulu en savoir davantage sur les indemnités promises par l'ANB, nous avons été étonnés d'apprendre que seuls les gens qui ont un acte de propriété pourront y ouvrir droit. Le hic, c'est qu'à l'époque nous avions tous acheté avec le papier timbré. De plus, les gens de l'ANB nous ont précisé que si nous voulons être remboursés, nous devons avoir un acte de propriété. Mais le problème est qu'aucun notaire n'accepterait de rédiger un acte de propriété là ou il y a un projet.” L'inquiétude des familles s'est accentuée après que les résidents eurent appris que certains de leurs voisins ont été indemnisés et que les habitants des bidonvilles voisins ont été relogés.
“Les habitants des bidonvilles ont eu droit à de beaux appartements et nous qui avons des villas, ils veulent nous transférer dans des logements sociaux.” Concernant les résultats de l'évaluation des biens, les propriétaires affirment qu'ils en ont eu une copie clandestinement et que le plus “choquant” pour eux est que cette évaluation s'est faite selon les prix en cours durant les années 1980. “Nous avons des maisons qui coûtent 30 000 000 DA et ils nous proposent 5 000 000 DA en cas d'indemnisation, ou un logement social. C'est aberrant ! Ils ont évalué le mètre carré à 2 000 DA”, s'est indigné l'un des habitants du quartier. D'après un autre résidant, certaines familles ont été dédommagées bien que le barrage va être réduit d'une dizaine de mètres. Dans ce cas, ils ne seront plus concernés par les dédommagements.
Face à la pression des habitants, le président de l'APC les a rencontrés le 28 juillet dernier pour tenter de dénouer la situation, mais, encore une fois, “rien n'a changé”. Les protestataires ont assuré qu'ils ne vont pas “décamper” avant qu'ils n'aient obtenu une promesse écrite quant à “un règlement équitable de leur situation”. “Nous avons ras-le-bol des paroles en l'air, nous voulons du concret, ou alors des promesses écrites. Car c'est depuis 5 ans qu'on nous embobine par des paroles et c'est toujours le statu quo”, se plaignent-ils.
“À noter qu'il nous a été impossible de rencontrer les responsables de l'ANB, l'accès à la base de vie où se trouvent les bureaux de l'entreprise nous ayant été refusé. Le maître d'œuvre présent sur place a refusé de nous recevoir, arguant qu'il attendait les directives de la direction générale avant de parler à qui que ce soit”. Pour sa part, le vice-P/APC, Sahraoui Boukati, nous a déclaré que “la commune ne peut rien faire car les habitants ont acheté leur terrain à un privé”. Il ajoute qu'“après la réunion du 28, l'APC s'est réunie et les représentants du Trésor ont été formels, ils ne rembourseront que les gens qui ont un acte de propriété”. À cet effet, M. Boukati conseille aux habitants de recourir à la justice, car elle est la seule autorité qui peut trancher la question du papier timbré.
En début d'après-midi, soit quelques heures après notre départ, les responsables de l'ANB ont appelé les protestataires pour discuter de leurs préoccupations. Selon les habitants, il n'y a eu, encore une fois, “que des promesses”. Ils se disent décidés à poursuivre leur action et à bloquer le chantier jusqu'à obtenir gain de cause.


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