Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur et du Culte a sacrifié à la tradition instaurée par ses prédécesseurs en se rendant à la Grande Mosquée de Paris lundi soir pour partager le repas d'Iftar et exprimer son « amitié aux musulmans » de France. Le ministre condamné pour des propos racistes envers un jeune d'origine algérienne ne sera d'aucun secours pourtant pour « l'ami » Dalil Boubakeur recteur de la Grande mosquée de Paris. Les Algériens notamment ont accumulé de nombreux griefs contre le recteur qui leur a fait perdre le Conseil français du culte musulmane et bien d'autres institutions représentatives du culte musulman dans l'Hexagone. Dimanche soir face à Halim Benatallah , ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l'étranger dans une rencontre organisée par le Consulat général, ce fut un véritable déballage contre Boubakeur. Le coup d'envoi fut donné par Cheikh Hamza imam de la mosquée de la rue Myhra dans le 18e arrondissement de Paris. En termes très durs frisant parfois l'insulte cheikh Hamza dénonce « les affairistes et les incompétents » de la GMP et doute même des compétences théologiques de son recteur. Le Dr Khodja de la fédération régionale de Paris de la GMP prend le relais pour appeler « à réagir et effacer la honte des Algériens » d'avoir été évincés du CFCM par les Marocains, les Turcs et les Maliens. Boubakeur a été condamné à l'unanimité lors de cette rencontre et chacun a réclamé son départ et sans l'exprimer ouvertement qu'il soit « lâché » par le gouvernement algérien . Il est vrai que ces critiques ont été encouragées par le ministre qui a évoqué les nombreuses « OPA contre des lieux de culte algériens » et contre « l'accaparement » de ces mêmes lieux. A juste titre plusieurs intervenants ont rappelé que les Algériens par leur nombre constituent l'épine dorsale de l'Islam de France et devraient en toute logique être mieux représentés dans les instances du culte musulman tandis que la GMP devrait être le pivot de la communauté. Or ce n'est plus le cas depuis quelques années. Les imams qui sont envoyés en Algérie ,150 payés à 2400 euros mois, se tournent les pouces car ils transitent par la grande mosquée et donc soumis à la méfiance des musulmans. Ces derniers ne se reconnaissent plus dans les agissements et les propos d'un recteur qui vole trop souvent au secours de Nicolas Sarkozy et de l'UMP et qui a même accordé un entretien très équivoque à l'égard des Palestiniens à un journal israélien. Soutenu malgré tout par les présidents de fédérations de la GMP jusqu'ici pour tenter de garder un peu d'unité aux rangs des Algériens de France il n'a pas su ou voulu réagir avant qu'il ne soit trop tard. Aujourd'hui sa chute est inévitable parce que ses proches ont décidé de le lâcher. Déjà des noms de prétendants à sa succession circulent.Ghaleb Bencheikh ,fils de Cheikh Abbas ancien recteur de la Mosquée de Paris et frère de Souheib ancien mufti de Marseille et Mustapha Chérif ancien ministre algérien de l'enseignement supérieur et ancien ambassadeur sont en course. Ghaleb Bencheikh présent dimanche soir n'a pas hésité à parler de «fêlure morale » et « d'indigence intellectuelle » au niveau de la GMP .En vérité le sort de Dalil Boubakeur a été scellé lorsque les Algériens ont perdu le CFCM en 2008 au profit des Marocains. La GMP avait alors décidé de ne pas participer aux élections car elle ne pouvait « admettre de se voir reléguer à un rôle secondaire et une place insignifiante, voire fantomatique", avait expliqué Dalil Boubakeur, jusqu'alors président du CFCM». Le péché originel du CFCM est selon certains, le fait d'avoir été institué par la volonté du gouvernement français ,représenté par Sarkozy alors ministre de l'Intérieur ,et non par une mobilisation des musulmans eux-mêmes. Boubakeur qui avait le vent en poupe à cette période avait aidé Sarkozy à caporaliser le culte musulman. Jouer le jeu du pouvoir français a été une de ses premières erreurs stratégiques aussitôt exploitées par les organisations comme le rassemblement des musulmans de France et l'UOIF (union des organisations islamiques) plus présentes sur le terrain et plus critiques à l'égard des autorités. La GMP a perdu peu à peu son aura et sa crédibilité notamment aux yeux des Algériens. Le ministre Halim Bentallah doit rencontrer mercredi soir les huit présidents des fédérations de la GMP en présence de Boubakeur pour tenter de sauver les meubles. Pourtant de l'avis majoritaire de la communauté Boubakeur a fait son temps et ne doit plus être « soutenu» par Alger. Le bilan de la GMP est loin de plaider en faveur de son recteur actuel si l'on en juge par l'avancée de l'islamisme radical auprès des jeunes franco algériens dans certains quartiers et surtout par l'islamophobie des médias et des responsables politiques français. Dalil Boubakeur qui prétend défendre un Islam éclairé n'a réussi qu'à ouvrir des larges brèches à l'islamisme et aux manœuvres de certains pays musulmans pour mettre la main sur les instances représentatives du culte musulman. Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur et du Culte a sacrifié à la tradition instaurée par ses prédécesseurs en se rendant à la Grande Mosquée de Paris lundi soir pour partager le repas d'Iftar et exprimer son « amitié aux musulmans » de France. Le ministre condamné pour des propos racistes envers un jeune d'origine algérienne ne sera d'aucun secours pourtant pour « l'ami » Dalil Boubakeur recteur de la Grande mosquée de Paris. Les Algériens notamment ont accumulé de nombreux griefs contre le recteur qui leur a fait perdre le Conseil français du culte musulmane et bien d'autres institutions représentatives du culte musulman dans l'Hexagone. Dimanche soir face à Halim Benatallah , ministre délégué chargé de la Communauté nationale à l'étranger dans une rencontre organisée par le Consulat général, ce fut un véritable déballage contre Boubakeur. Le coup d'envoi fut donné par Cheikh Hamza imam de la mosquée de la rue Myhra dans le 18e arrondissement de Paris. En termes très durs frisant parfois l'insulte cheikh Hamza dénonce « les affairistes et les incompétents » de la GMP et doute même des compétences théologiques de son recteur. Le Dr Khodja de la fédération régionale de Paris de la GMP prend le relais pour appeler « à réagir et effacer la honte des Algériens » d'avoir été évincés du CFCM par les Marocains, les Turcs et les Maliens. Boubakeur a été condamné à l'unanimité lors de cette rencontre et chacun a réclamé son départ et sans l'exprimer ouvertement qu'il soit « lâché » par le gouvernement algérien . Il est vrai que ces critiques ont été encouragées par le ministre qui a évoqué les nombreuses « OPA contre des lieux de culte algériens » et contre « l'accaparement » de ces mêmes lieux. A juste titre plusieurs intervenants ont rappelé que les Algériens par leur nombre constituent l'épine dorsale de l'Islam de France et devraient en toute logique être mieux représentés dans les instances du culte musulman tandis que la GMP devrait être le pivot de la communauté. Or ce n'est plus le cas depuis quelques années. Les imams qui sont envoyés en Algérie ,150 payés à 2400 euros mois, se tournent les pouces car ils transitent par la grande mosquée et donc soumis à la méfiance des musulmans. Ces derniers ne se reconnaissent plus dans les agissements et les propos d'un recteur qui vole trop souvent au secours de Nicolas Sarkozy et de l'UMP et qui a même accordé un entretien très équivoque à l'égard des Palestiniens à un journal israélien. Soutenu malgré tout par les présidents de fédérations de la GMP jusqu'ici pour tenter de garder un peu d'unité aux rangs des Algériens de France il n'a pas su ou voulu réagir avant qu'il ne soit trop tard. Aujourd'hui sa chute est inévitable parce que ses proches ont décidé de le lâcher. Déjà des noms de prétendants à sa succession circulent.Ghaleb Bencheikh ,fils de Cheikh Abbas ancien recteur de la Mosquée de Paris et frère de Souheib ancien mufti de Marseille et Mustapha Chérif ancien ministre algérien de l'enseignement supérieur et ancien ambassadeur sont en course. Ghaleb Bencheikh présent dimanche soir n'a pas hésité à parler de «fêlure morale » et « d'indigence intellectuelle » au niveau de la GMP .En vérité le sort de Dalil Boubakeur a été scellé lorsque les Algériens ont perdu le CFCM en 2008 au profit des Marocains. La GMP avait alors décidé de ne pas participer aux élections car elle ne pouvait « admettre de se voir reléguer à un rôle secondaire et une place insignifiante, voire fantomatique", avait expliqué Dalil Boubakeur, jusqu'alors président du CFCM». Le péché originel du CFCM est selon certains, le fait d'avoir été institué par la volonté du gouvernement français ,représenté par Sarkozy alors ministre de l'Intérieur ,et non par une mobilisation des musulmans eux-mêmes. Boubakeur qui avait le vent en poupe à cette période avait aidé Sarkozy à caporaliser le culte musulman. Jouer le jeu du pouvoir français a été une de ses premières erreurs stratégiques aussitôt exploitées par les organisations comme le rassemblement des musulmans de France et l'UOIF (union des organisations islamiques) plus présentes sur le terrain et plus critiques à l'égard des autorités. La GMP a perdu peu à peu son aura et sa crédibilité notamment aux yeux des Algériens. Le ministre Halim Bentallah doit rencontrer mercredi soir les huit présidents des fédérations de la GMP en présence de Boubakeur pour tenter de sauver les meubles. Pourtant de l'avis majoritaire de la communauté Boubakeur a fait son temps et ne doit plus être « soutenu» par Alger. Le bilan de la GMP est loin de plaider en faveur de son recteur actuel si l'on en juge par l'avancée de l'islamisme radical auprès des jeunes franco algériens dans certains quartiers et surtout par l'islamophobie des médias et des responsables politiques français. Dalil Boubakeur qui prétend défendre un Islam éclairé n'a réussi qu'à ouvrir des larges brèches à l'islamisme et aux manœuvres de certains pays musulmans pour mettre la main sur les instances représentatives du culte musulman.