A l'instar des pays du Monde arabe, l'Algérie n'est pas à l'abri d'un choc alimentaire. Et pour cause, les indicateurs économiques à moyen terme ne plaident pas pour une meilleure sécurité alimentaire dans cette région du monde. C'est là le constat de Yahia Zane, président de l'Union nationale des agronomes, s'exprimant hier au forum d'El Moudjahid, à l'occasion d'une rencontre-débat sur la question. Sans vouloir dramatiser la situation, le conférencier a annoncé que la facture d'importation du Monde arabe sera augmentée de 64% dans les trois prochaines années, ce qui induira une forte hausse de la facture alimentaire. « Cette vulnérabilité risque de s'aggraver davantage vu le taux excessivement élevé de la croissance démographique et la faiblesse de celui de la croissance économique », a estimé le président de l'Union des agronomes, soulignant au passage la forte corrélation entre les prix du pétrole et ceux des produits de première consommation. Une corrélation parfaitement illustrée par le choc alimentaire survenu en 2008, où les prix du pétrole ont atteint des records historiques. Cette situation a généré une flambée vertigineuse des prix, des ruptures de stocks et des pénuries de denrées alimentaires. Selon un rapport de la Ligue arabe, les pays de cette région ont enregistré un déficit de 22,5 millions de dollars cette année-là, ce qui la place à la première loge mondiale en la matière. Cette forte dépendance à l'étranger, conjuguée au stress hydrique, la désertification, le rétrécissement des surfaces arables et la faiblesse de la productivité locale, notamment dans le secteur de l'agriculture font que le risque de crise alimentaire pourrait survenir à n'importe quel moment. Cependant, la prévention contre ce risque passe inéluctablement par l'établissement de trois « piliers stratégiques », comme seuls gages de sécurité alimentaire et de lutte contre la dépendance. Il s'agit en effet de renforcer les filets de protection sociale, de promouvoir la productivité locale et de réduire l'exposition de l'économie nationale à la volatilité des marchés mondiaux, selon Yahia Zane. Ce dernier a préconisé des programmes d'urgence dans le secteur de l'Agriculture, seul garant de l'autosuffisance et de la sécurité alimentaire, et ce en révisant la législation de façon à encourager et faciliter les investissements dans ce domaine, en mettant sur pied une veille stratégique qui suivra dans le moindre détail l'évolution des marchés mondiaux et en instaurant un climat propice au développement de la recherche scientifique de façon à se prémunir, un tant soit peu, de la fracture alimentaire qui menace une large partie des pays en développement. A l'instar des pays du Monde arabe, l'Algérie n'est pas à l'abri d'un choc alimentaire. Et pour cause, les indicateurs économiques à moyen terme ne plaident pas pour une meilleure sécurité alimentaire dans cette région du monde. C'est là le constat de Yahia Zane, président de l'Union nationale des agronomes, s'exprimant hier au forum d'El Moudjahid, à l'occasion d'une rencontre-débat sur la question. Sans vouloir dramatiser la situation, le conférencier a annoncé que la facture d'importation du Monde arabe sera augmentée de 64% dans les trois prochaines années, ce qui induira une forte hausse de la facture alimentaire. « Cette vulnérabilité risque de s'aggraver davantage vu le taux excessivement élevé de la croissance démographique et la faiblesse de celui de la croissance économique », a estimé le président de l'Union des agronomes, soulignant au passage la forte corrélation entre les prix du pétrole et ceux des produits de première consommation. Une corrélation parfaitement illustrée par le choc alimentaire survenu en 2008, où les prix du pétrole ont atteint des records historiques. Cette situation a généré une flambée vertigineuse des prix, des ruptures de stocks et des pénuries de denrées alimentaires. Selon un rapport de la Ligue arabe, les pays de cette région ont enregistré un déficit de 22,5 millions de dollars cette année-là, ce qui la place à la première loge mondiale en la matière. Cette forte dépendance à l'étranger, conjuguée au stress hydrique, la désertification, le rétrécissement des surfaces arables et la faiblesse de la productivité locale, notamment dans le secteur de l'agriculture font que le risque de crise alimentaire pourrait survenir à n'importe quel moment. Cependant, la prévention contre ce risque passe inéluctablement par l'établissement de trois « piliers stratégiques », comme seuls gages de sécurité alimentaire et de lutte contre la dépendance. Il s'agit en effet de renforcer les filets de protection sociale, de promouvoir la productivité locale et de réduire l'exposition de l'économie nationale à la volatilité des marchés mondiaux, selon Yahia Zane. Ce dernier a préconisé des programmes d'urgence dans le secteur de l'Agriculture, seul garant de l'autosuffisance et de la sécurité alimentaire, et ce en révisant la législation de façon à encourager et faciliter les investissements dans ce domaine, en mettant sur pied une veille stratégique qui suivra dans le moindre détail l'évolution des marchés mondiaux et en instaurant un climat propice au développement de la recherche scientifique de façon à se prémunir, un tant soit peu, de la fracture alimentaire qui menace une large partie des pays en développement.