La pompe à insuline, mise au point dans les années 80, permet au patient diabétique de diminuer les contraintes du traitement continu par insuline. Depuis 30 ans, les pompes se perfectionnent et deviennent de plus en plus autonomes. La mise sur le marché d'une nouvelle pompe, la Paradigm Véo, va permettre aux diabétiques de gérer encore mieux leur maladie au quotidien, en prévenant notamment la survenue d'hypoglycémies. La pompe à insuline, mise au point dans les années 80, permet au patient diabétique de diminuer les contraintes du traitement continu par insuline. Depuis 30 ans, les pompes se perfectionnent et deviennent de plus en plus autonomes. La mise sur le marché d'une nouvelle pompe, la Paradigm Véo, va permettre aux diabétiques de gérer encore mieux leur maladie au quotidien, en prévenant notamment la survenue d'hypoglycémies. Le diabète de type 1 et le diabète de type 2 compliqué nécessitent plusieurs injections d'insuline par jour. De plus, les patients doivent sans arrêt vérifier leur taux de sucre dans le sang (glycémie). C'est pourquoi le fait de disposer d'un dispositif externe capable non seulement d'injecter sans piqûre l'insuline, mais aussi de mesurer la glycémie et d'alarmer le patient en cas d'anomalies constitue un avantage majeur. Maîtriser l'hyperglycémie diminue les complications Le diabète de type 1, lié à la destruction auto-immune des cellules du pancréas qui fabriquent l'insuline, est une maladie qui se traduit par un taux trop élevé de sucre (hyperglycémie) dans le sang. Si cette hyperglycémie n'est pas jugulée, des complications sévères à long terme peuvent survenir : cécité, défaillances rénales, attaques cardiaques, troubles de la sensibilité, etc. Afin d'éviter la survenue de ces complications, le diabétologue définit des objectifs glycémiques, que le patient atteint en s'injectant quotidiennement la bonne dose d'insuline, en fonction de sa glycémie (en général mesurée dans une goutte de sang prélevée au doigt), son activité et de ses repas. La mesure d'une forme particulière de l'hémoglobine, l'HbA1c, permet d'évaluer l'équilibre glycémique sur plusieurs mois. Le Pr. Hélène Hanaire, diabétologue (CHU de Toulouse), souligne que la baisse d'1 % de cette HbA1c diminue de 43 % le risque de complications vasculaires. La pompe à insuline permet, outre de diminuer drastiquement le nombre de piqûres, de mieux équilibrer la glycémie, grâce à la précision du dispositif qui permet une modulation parfaite de l'administration d'insuline. Selon le Pr. Hanaire, l'utilisation d'une pompe permet de diminuer en moyenne d'un demi-point l'HbA1c, ce qui explique que le corps médical propose désormais aux enfants diabétiques une pompe en première intention. De plus, lorsque cette pompe est couplée à un appareil de mesure en continu de la glycémie, l'adaptation des doses devient encore plus fine : le fait de mesurer la glycémie au doigt équivaut à faire une photo; la mesurer en continu est l'équivalent d'une vidéo. Le danger des hypoglycémies L'injection d'insuline peut entraîner une baisse trop forte de la glycémie, par exemple si un effort consomme davantage de sucre. Or une hypoglycémie sévère non traitée peut entraîner une perte de connaissance, un coma voire le décès : un tiers des décès dus au diabète résultent d'une complication aiguë telle que l'hypoglycémie. Enfin, les scientifiques estiment qu'un patient diabétique présente en moyenne un épisode hypoglycémique tous les 15 jours, et qu'un tiers des patients en souffrent pendant leur sommeil. Lorsque le diabétique ressent des signes annonciateurs -fébrilité, picotements des lèvres, confusion, irritabilité, etc.-, il doit prendre en urgence du sucre, pour éviter le malaise. Problème : certaines personnes ne ressentent pas ces signes avant le malaise. De plus la survenue nocturne d'une hypoglycémie affecte les capacités de réaction du patient. D'où l'intérêt de l'innovation des laboratoires Medtronic, la pompe Paradigm® Veo ™, qui détecte, lorsqu'elle est couplée à un capteur de mesure continue, les hypoglycémies débutantes et émet une alarme. Si le patient ignore cette sonnerie (sommeil profond par exemple), la pompe va s'arrêter automatiquement d'injecter de l'insuline pendant 2 heures, ce qui va éviter la survenue d'un malaise hypoglycémique. Des améliorations majeures Outre cette avancée capitale, la pompe Paradigm ® Veo ™ présente d'autres avantages par rapport aux modèles précédents (les autres modèles de pompes Paradigm ® équipent déjà une grande partie des 24 500 diabétiques sous pompe). - L'unité de réactivité de la pompe deux fois est plus fine (0,025 vs 0,05), ce qui permet d'ajuster encore plus précisément les doses (utiles en particulier pour les enfants) ; - La dose (bolus) maximum a été triplée (75 unités vs 25), ce qui va simplifier la maintenance de la pompe et donc la vie des patients ; - Il y a désormais une sonnerie de rappel "Bolus oublié" (par exemple après le petit-déjeuner) ; - Les menus sont plus explicites ; - L'insuline active restante dans le corps du patient est évaluée et indiquée sur le cadran de la pompe, ce qui permet d'éviter une grosse erreur (l'injection de deux doses au lieu d'une). Du côté de la partie capteur, d'autres améliorations ont été apportées : - Le capteur peut désormais fonctionner 6 jours de suite sans être réinitialisé ; - Il y a désormais des alertes sonores de vitesse de descente ou de remontée de la glycémie ; - Il y a aussi des alertes prédictives, prévenant par exemple de la survenue d'une hypoglycémie dans X minutes ; - L'arrêt automatique en cas d'hypoglycémie diurne ou nocturne. Cela diminue encore d'un point l'HbA1c du patient diabétique qui l'utilise (-35 % à - 60 % de complications). C'est pourquoi ce sont souvent les hôpitaux qui prennent en charge son financement pour les patients qui en ont le plus besoin (hypoglycémies fréquentes par exemple). Pour le Pr. Hilaire, à terme l'utilisation d'un capteur va "changer la vie des diabétiques" en remplaçant la mesure fastidieuse de la glycémie au doigt. En conclusion, cette nouvelle pompe présente donc de nombreux avantages qui devraient permettre aux patients qui en sont équipés de mieux vivre avec leur diabète et de subir moins de complications qu'auparavant. Ce système commence par ailleurs à se rapprocher d'un "pancréas artificiel", la dernière étape, et non des moindres, étant de parvenir à faire délivrer automatiquement (ou semi-automatiquement, en raison des repas) par la pompe l'insuline nécessaire en fonction des taux de glycémie mesurées par le capteur. Pour cela, il faudra que les scientifiques trouvent un moyen pour compenser l'inertie existante entre le moment de la mesure par le capteur, sa transmission à la pompe et l'injection d'insuline. Le diabète de type 1 et le diabète de type 2 compliqué nécessitent plusieurs injections d'insuline par jour. De plus, les patients doivent sans arrêt vérifier leur taux de sucre dans le sang (glycémie). C'est pourquoi le fait de disposer d'un dispositif externe capable non seulement d'injecter sans piqûre l'insuline, mais aussi de mesurer la glycémie et d'alarmer le patient en cas d'anomalies constitue un avantage majeur. Maîtriser l'hyperglycémie diminue les complications Le diabète de type 1, lié à la destruction auto-immune des cellules du pancréas qui fabriquent l'insuline, est une maladie qui se traduit par un taux trop élevé de sucre (hyperglycémie) dans le sang. Si cette hyperglycémie n'est pas jugulée, des complications sévères à long terme peuvent survenir : cécité, défaillances rénales, attaques cardiaques, troubles de la sensibilité, etc. Afin d'éviter la survenue de ces complications, le diabétologue définit des objectifs glycémiques, que le patient atteint en s'injectant quotidiennement la bonne dose d'insuline, en fonction de sa glycémie (en général mesurée dans une goutte de sang prélevée au doigt), son activité et de ses repas. La mesure d'une forme particulière de l'hémoglobine, l'HbA1c, permet d'évaluer l'équilibre glycémique sur plusieurs mois. Le Pr. Hélène Hanaire, diabétologue (CHU de Toulouse), souligne que la baisse d'1 % de cette HbA1c diminue de 43 % le risque de complications vasculaires. La pompe à insuline permet, outre de diminuer drastiquement le nombre de piqûres, de mieux équilibrer la glycémie, grâce à la précision du dispositif qui permet une modulation parfaite de l'administration d'insuline. Selon le Pr. Hanaire, l'utilisation d'une pompe permet de diminuer en moyenne d'un demi-point l'HbA1c, ce qui explique que le corps médical propose désormais aux enfants diabétiques une pompe en première intention. De plus, lorsque cette pompe est couplée à un appareil de mesure en continu de la glycémie, l'adaptation des doses devient encore plus fine : le fait de mesurer la glycémie au doigt équivaut à faire une photo; la mesurer en continu est l'équivalent d'une vidéo. Le danger des hypoglycémies L'injection d'insuline peut entraîner une baisse trop forte de la glycémie, par exemple si un effort consomme davantage de sucre. Or une hypoglycémie sévère non traitée peut entraîner une perte de connaissance, un coma voire le décès : un tiers des décès dus au diabète résultent d'une complication aiguë telle que l'hypoglycémie. Enfin, les scientifiques estiment qu'un patient diabétique présente en moyenne un épisode hypoglycémique tous les 15 jours, et qu'un tiers des patients en souffrent pendant leur sommeil. Lorsque le diabétique ressent des signes annonciateurs -fébrilité, picotements des lèvres, confusion, irritabilité, etc.-, il doit prendre en urgence du sucre, pour éviter le malaise. Problème : certaines personnes ne ressentent pas ces signes avant le malaise. De plus la survenue nocturne d'une hypoglycémie affecte les capacités de réaction du patient. D'où l'intérêt de l'innovation des laboratoires Medtronic, la pompe Paradigm® Veo ™, qui détecte, lorsqu'elle est couplée à un capteur de mesure continue, les hypoglycémies débutantes et émet une alarme. Si le patient ignore cette sonnerie (sommeil profond par exemple), la pompe va s'arrêter automatiquement d'injecter de l'insuline pendant 2 heures, ce qui va éviter la survenue d'un malaise hypoglycémique. Des améliorations majeures Outre cette avancée capitale, la pompe Paradigm ® Veo ™ présente d'autres avantages par rapport aux modèles précédents (les autres modèles de pompes Paradigm ® équipent déjà une grande partie des 24 500 diabétiques sous pompe). - L'unité de réactivité de la pompe deux fois est plus fine (0,025 vs 0,05), ce qui permet d'ajuster encore plus précisément les doses (utiles en particulier pour les enfants) ; - La dose (bolus) maximum a été triplée (75 unités vs 25), ce qui va simplifier la maintenance de la pompe et donc la vie des patients ; - Il y a désormais une sonnerie de rappel "Bolus oublié" (par exemple après le petit-déjeuner) ; - Les menus sont plus explicites ; - L'insuline active restante dans le corps du patient est évaluée et indiquée sur le cadran de la pompe, ce qui permet d'éviter une grosse erreur (l'injection de deux doses au lieu d'une). Du côté de la partie capteur, d'autres améliorations ont été apportées : - Le capteur peut désormais fonctionner 6 jours de suite sans être réinitialisé ; - Il y a désormais des alertes sonores de vitesse de descente ou de remontée de la glycémie ; - Il y a aussi des alertes prédictives, prévenant par exemple de la survenue d'une hypoglycémie dans X minutes ; - L'arrêt automatique en cas d'hypoglycémie diurne ou nocturne. Cela diminue encore d'un point l'HbA1c du patient diabétique qui l'utilise (-35 % à - 60 % de complications). C'est pourquoi ce sont souvent les hôpitaux qui prennent en charge son financement pour les patients qui en ont le plus besoin (hypoglycémies fréquentes par exemple). Pour le Pr. Hilaire, à terme l'utilisation d'un capteur va "changer la vie des diabétiques" en remplaçant la mesure fastidieuse de la glycémie au doigt. En conclusion, cette nouvelle pompe présente donc de nombreux avantages qui devraient permettre aux patients qui en sont équipés de mieux vivre avec leur diabète et de subir moins de complications qu'auparavant. Ce système commence par ailleurs à se rapprocher d'un "pancréas artificiel", la dernière étape, et non des moindres, étant de parvenir à faire délivrer automatiquement (ou semi-automatiquement, en raison des repas) par la pompe l'insuline nécessaire en fonction des taux de glycémie mesurées par le capteur. Pour cela, il faudra que les scientifiques trouvent un moyen pour compenser l'inertie existante entre le moment de la mesure par le capteur, sa transmission à la pompe et l'injection d'insuline.