Alors que les troubles auditifs touchaient surtout les populations âgées, les jeunes concernés semblent de plus en plus nombreux. Les expositions sonores trop élevées sont en cause dans la majorité des cas. Alors que les troubles auditifs touchaient surtout les populations âgées, les jeunes concernés semblent de plus en plus nombreux. Les expositions sonores trop élevées sont en cause dans la majorité des cas. Les adolescents sont une population de plus en plus exposée. Selon une étude américaine, la proportion d'adolescents souffrant d'une perte auditive a augmenté de près de 30 % depuis les années 1990. On estime ainsi qu'un adolescent américain sur cinq présente un déficit de l'audition. La musique est responsable de la majorité des traumatismes auditifs des jeunes selon un Orl. En cause : le mauvais usage des mp3, mais aussi les discothèques les concerts et les DJ des salles de fêtes. Si les méfaits potentiels du bruit dans les discothèques et les concerts sont connus depuis longtemps, la "démocratisation" des mp3 inquiète les spécialistes. "Le problème tient à la fois au niveau sonore auquel les jeunes écoutent leur musique mais aussi à la durée d'écoute", s'inquiète le Pr Christian Gelis, biophysicien en acoustique et président de la JNA. En effet, ces nouveaux baladeurs numériques ont des capacités de stockage de musique de plusieurs heures, incitant à des écoutes de longue durée. En moyenne, les jeunes écoutent quotidiennement leur mp3 pendant 1h30, dont 1 heure en continu. Les 15-17 ans sont les plus concernés, avec une écoute moyenne de 2h05. "L'écoute de musique en continu fatigue l'oreille, sans compter que les jeunes qui écoutent le plus leur baladeur sont aussi ceux qui l'écoutent le plus fort" ajoute t-il. Une autre étude américaine portant sur des adolescentes a d'ailleurs montré que celles qui possèdent un mp3 ont 80 % de risques supplémentaires d'être atteintes de troubles de l'audition, comparées à celles qui n'en utilisent pas4. Des dommages insidieux et irréversibles "Ce que nous craignons, c'est une augmentation des troubles auditifs à long terme", redoute cet ORL sous le couvert de l'anonymat Certes, les dommages causés par les discothèques ou salles de fêtes ou par les concerts sont le plus souvent soudains et aigus. Mais par contre l'usure auditive provoquée par les mp3 se fait de façon lente et insidieuse. Ainsi, les effets sont souvent faibles sur le moment mais s'additionnent dans le temps, avec des conséquences plusieurs années plus tard sur la qualité de l'audition. "Nous disposons d'un capital auditif à la naissance, avec un stock de 15.000 cellules auditives par oreille", précise le Pr Gelis. Malheureusement, une fois que ces cellules sont touchées, elles meurent et ne se régénèrent pas. Les dommages causés par une exposition sonore trop élevée et prolongée sont donc irréversibles. La conséquence : la perte de l'audition liée à l'âge risque d'être plus précoce et plus importante. "Trop d'idées reçues persistent chez les jeunes. Certains pensent que les troubles auditifs sont temporaires ou bien qu'ils peuvent se traiter facilement", regrette t il Pourtant un traumatisme sonore intense peut provoquer instantanément un déficit auditif à vie. De même, il faut garder à l'esprit que les appareils auditifs, bien que performants, ne permettent pas de recouvrir une qualité d'écoute naturelle. Les signes qui doivent alerter Les lésions ou la mort des cellules auditives se manifestent de trois façons : une surdité, des bourdonnements d'oreille (ou acouphènes) et parfois une hyperacousie. Les atteintes auditives peuvent ainsi se traduire par une surdité temporaire ou permanente. Dans ce cas, on parle alors de perte auditive, avec différents niveaux de perte (léger, moyen, sévère). Très inconfortables, les acouphènes se manifestent par des sifflements et/ou des bourdonnements entendus en l'absence de son extérieur", explique ce même médecin.Plutôt fréquents quand ils sont passagers, ces acouphènes sont les signes de fatigue auditive les plus observés chez les moins de 25 ans. Enfin, la diminution des capacités auditives peut plus rarement provoquer une hyperacousie. Le patient est alors hypersensible au bruit. Dans ce cas, même les sons les plus faibles sont entendus très forts et de façon parfois douloureuse. Malheureusement, seul un jeune sur trois déclare avoir été informé sur les risques potentiels des mp3. Cependant, la grande majorité de ceux qui sont conscients des risques se disent prêts à changer de comportement en diminuant le volume ou la durée d'écoute de leur baladeur. La bataille n'est donc pas perdue d'avance ! «Aujourd'hui, le volume des baladeurs est limité à 100 décibels (dB), ce qui équivaut au bruit d'un marteau-piqueur. Pourtant, le seuil de danger pour l'oreille est de 85 dB. C'est pour cela qu'il est conseillé d'écouter son mp3 à la moitié de son volume maximum» selon cet ORL. Préférez, par ailleurs, les casques aux écouteurs internes, ils protègent un peu mieux du bruit extérieur et vous évitent ainsi d'augmenter le volume dans les environnements bruyants. Pour limiter les risques, ayez un usage modéré de votre baladeur, tant sur le volume que sur la durée d'écoute. Si vous ressentez un des trois signes de fatigue auditive, et que ces signes persistent plus de 12 heures, consultez rapidement votre médecin. Celui-ci vous orientera vers un médecin ORL qui mesurera votre atteinte auditive à l'aide d'un audiogramme. Source Doctissimo Les adolescents sont une population de plus en plus exposée. Selon une étude américaine, la proportion d'adolescents souffrant d'une perte auditive a augmenté de près de 30 % depuis les années 1990. On estime ainsi qu'un adolescent américain sur cinq présente un déficit de l'audition. La musique est responsable de la majorité des traumatismes auditifs des jeunes selon un Orl. En cause : le mauvais usage des mp3, mais aussi les discothèques les concerts et les DJ des salles de fêtes. Si les méfaits potentiels du bruit dans les discothèques et les concerts sont connus depuis longtemps, la "démocratisation" des mp3 inquiète les spécialistes. "Le problème tient à la fois au niveau sonore auquel les jeunes écoutent leur musique mais aussi à la durée d'écoute", s'inquiète le Pr Christian Gelis, biophysicien en acoustique et président de la JNA. En effet, ces nouveaux baladeurs numériques ont des capacités de stockage de musique de plusieurs heures, incitant à des écoutes de longue durée. En moyenne, les jeunes écoutent quotidiennement leur mp3 pendant 1h30, dont 1 heure en continu. Les 15-17 ans sont les plus concernés, avec une écoute moyenne de 2h05. "L'écoute de musique en continu fatigue l'oreille, sans compter que les jeunes qui écoutent le plus leur baladeur sont aussi ceux qui l'écoutent le plus fort" ajoute t-il. Une autre étude américaine portant sur des adolescentes a d'ailleurs montré que celles qui possèdent un mp3 ont 80 % de risques supplémentaires d'être atteintes de troubles de l'audition, comparées à celles qui n'en utilisent pas4. Des dommages insidieux et irréversibles "Ce que nous craignons, c'est une augmentation des troubles auditifs à long terme", redoute cet ORL sous le couvert de l'anonymat Certes, les dommages causés par les discothèques ou salles de fêtes ou par les concerts sont le plus souvent soudains et aigus. Mais par contre l'usure auditive provoquée par les mp3 se fait de façon lente et insidieuse. Ainsi, les effets sont souvent faibles sur le moment mais s'additionnent dans le temps, avec des conséquences plusieurs années plus tard sur la qualité de l'audition. "Nous disposons d'un capital auditif à la naissance, avec un stock de 15.000 cellules auditives par oreille", précise le Pr Gelis. Malheureusement, une fois que ces cellules sont touchées, elles meurent et ne se régénèrent pas. Les dommages causés par une exposition sonore trop élevée et prolongée sont donc irréversibles. La conséquence : la perte de l'audition liée à l'âge risque d'être plus précoce et plus importante. "Trop d'idées reçues persistent chez les jeunes. Certains pensent que les troubles auditifs sont temporaires ou bien qu'ils peuvent se traiter facilement", regrette t il Pourtant un traumatisme sonore intense peut provoquer instantanément un déficit auditif à vie. De même, il faut garder à l'esprit que les appareils auditifs, bien que performants, ne permettent pas de recouvrir une qualité d'écoute naturelle. Les signes qui doivent alerter Les lésions ou la mort des cellules auditives se manifestent de trois façons : une surdité, des bourdonnements d'oreille (ou acouphènes) et parfois une hyperacousie. Les atteintes auditives peuvent ainsi se traduire par une surdité temporaire ou permanente. Dans ce cas, on parle alors de perte auditive, avec différents niveaux de perte (léger, moyen, sévère). Très inconfortables, les acouphènes se manifestent par des sifflements et/ou des bourdonnements entendus en l'absence de son extérieur", explique ce même médecin.Plutôt fréquents quand ils sont passagers, ces acouphènes sont les signes de fatigue auditive les plus observés chez les moins de 25 ans. Enfin, la diminution des capacités auditives peut plus rarement provoquer une hyperacousie. Le patient est alors hypersensible au bruit. Dans ce cas, même les sons les plus faibles sont entendus très forts et de façon parfois douloureuse. Malheureusement, seul un jeune sur trois déclare avoir été informé sur les risques potentiels des mp3. Cependant, la grande majorité de ceux qui sont conscients des risques se disent prêts à changer de comportement en diminuant le volume ou la durée d'écoute de leur baladeur. La bataille n'est donc pas perdue d'avance ! «Aujourd'hui, le volume des baladeurs est limité à 100 décibels (dB), ce qui équivaut au bruit d'un marteau-piqueur. Pourtant, le seuil de danger pour l'oreille est de 85 dB. C'est pour cela qu'il est conseillé d'écouter son mp3 à la moitié de son volume maximum» selon cet ORL. Préférez, par ailleurs, les casques aux écouteurs internes, ils protègent un peu mieux du bruit extérieur et vous évitent ainsi d'augmenter le volume dans les environnements bruyants. Pour limiter les risques, ayez un usage modéré de votre baladeur, tant sur le volume que sur la durée d'écoute. Si vous ressentez un des trois signes de fatigue auditive, et que ces signes persistent plus de 12 heures, consultez rapidement votre médecin. Celui-ci vous orientera vers un médecin ORL qui mesurera votre atteinte auditive à l'aide d'un audiogramme. Source Doctissimo