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Une tradition artistique et cultuelle qui se perd
Le chant sraoui à Sétif
Publié dans Le Midi Libre le 10 - 10 - 2010

Parmi toutes les représentations artistiques traditionnelles de la région de Sétif, c'est le sraoui qui apparaît comme le genre le plus ancré dans les coutumes sociales marquées par la diversité, un chant qui tire ses origines particulièrement des « hauteurs » environnantes si l'on se réfère à sa traduction intégrale de l'arabe, une tradition prisée dans les fêtes familiales et dont les règles musicales reposent sur la puissance de la voix et la force du souffle. Son inscription dans un contexte spatio-temporel lié aux évènements sociaux place ce genre musical en haut lieu de la tradition perpétuée grâce à l'oralité et au mouvement des populations. Sétif qui tient sa richesse humaine par le flux des populations grâce à sa position stratégique, celle qui a rehaussé au premier rang le rôle du marché hebdomadaire dont l'attrait a multiplié les composantes humaines composées de marchands et de nomades, en haute saison agricole particulièrement. L'aspect culturel n'est pas en reste puisqu'il est imprégné profondément de cette richesse. C'est ainsi que contrairement aux centres urbains comme Alger, Constantine, Tlemcen, Béjaia, Blida dont le cadre artistique et culturel est demeuré stable, à Sétif, c'est la fluctuation humaine qui a participé à l'enrichissement du patrimoine culturel. Ainsi des populations entières venues de la frontière chaouie au sud des monts du Hodna et au nord des hauteurs du mont de Megrès à la frontière de la Kabylie, ont contribué largement à la confection du chant populaire. Outre cela, l'engouement populaire a favorisé l'émergence du sraoui qui fut vite intégré dans la danse populaire notamment celle exécutée en groupe chez les hommes ou encore dans un cercle exclusivement féminin à l'occasion des fêtes de mariages ou de circoncisions. C'est l'espace extra-muros de la ville coloniale de Sétif en fait qui a favorisé la promotion de la danse des rahaba et de la danse de la femme, le zendali. Pour les hommes, il s'agit d'une danse exécutée dans la nature en groupes alignés qui se rapprochent au même rythme interprètant le même refrain du chant sraoui. Il s'agit là d'une danse qui tire ses origines du chaoui puisqu'elle produit la même chorégraphie. La flûte et le bendir sont les instruments privilégiés du support musical. Chez la femme par contre, la danse diffère car elle est exécutée individuellement au milieu d'un groupe à l'abri des hommes. Cependant là aussi c'est le sraoui qui anime la fête, interprété généralement par des femmes invitées exclusivement aux cérémonies et dont les qualités sont incontestables. Désormais, à Sétif, ce genre ancestral a littéralement disparu. Cependant, aux abords du mont Megrès et au sud la tradition est encore perpétuée par des générations fidèles au legs des ancêtres. Des témoignages rapportent que les faits et gestes séculaires sont rendus actuels grâce à la tradition orale encore vivace chez quelques familles rurales. Pour l'heure, le rétrécissement du cercle d'exploitation de la tradition orale apparaît au grand jour car aucun effort n'a été entrepris au niveau des structures culturelles de jeunesse dans le but de veiller à la préservation d'un patrimoine qui mérite à juste titre une prise en charge effective apte à assurer la représentation du legs lors des grands rendez-vous culturels et de surcroît son exportation en dehors des frontières comme affirmation de l'identité nationale. En fait, c'est cet espace investi par la mondialisation dans le domaine culturel qui risque de réduire dangereusement la dimension culturelle et artistique nationale.
Parmi toutes les représentations artistiques traditionnelles de la région de Sétif, c'est le sraoui qui apparaît comme le genre le plus ancré dans les coutumes sociales marquées par la diversité, un chant qui tire ses origines particulièrement des « hauteurs » environnantes si l'on se réfère à sa traduction intégrale de l'arabe, une tradition prisée dans les fêtes familiales et dont les règles musicales reposent sur la puissance de la voix et la force du souffle. Son inscription dans un contexte spatio-temporel lié aux évènements sociaux place ce genre musical en haut lieu de la tradition perpétuée grâce à l'oralité et au mouvement des populations. Sétif qui tient sa richesse humaine par le flux des populations grâce à sa position stratégique, celle qui a rehaussé au premier rang le rôle du marché hebdomadaire dont l'attrait a multiplié les composantes humaines composées de marchands et de nomades, en haute saison agricole particulièrement. L'aspect culturel n'est pas en reste puisqu'il est imprégné profondément de cette richesse. C'est ainsi que contrairement aux centres urbains comme Alger, Constantine, Tlemcen, Béjaia, Blida dont le cadre artistique et culturel est demeuré stable, à Sétif, c'est la fluctuation humaine qui a participé à l'enrichissement du patrimoine culturel. Ainsi des populations entières venues de la frontière chaouie au sud des monts du Hodna et au nord des hauteurs du mont de Megrès à la frontière de la Kabylie, ont contribué largement à la confection du chant populaire. Outre cela, l'engouement populaire a favorisé l'émergence du sraoui qui fut vite intégré dans la danse populaire notamment celle exécutée en groupe chez les hommes ou encore dans un cercle exclusivement féminin à l'occasion des fêtes de mariages ou de circoncisions. C'est l'espace extra-muros de la ville coloniale de Sétif en fait qui a favorisé la promotion de la danse des rahaba et de la danse de la femme, le zendali. Pour les hommes, il s'agit d'une danse exécutée dans la nature en groupes alignés qui se rapprochent au même rythme interprètant le même refrain du chant sraoui. Il s'agit là d'une danse qui tire ses origines du chaoui puisqu'elle produit la même chorégraphie. La flûte et le bendir sont les instruments privilégiés du support musical. Chez la femme par contre, la danse diffère car elle est exécutée individuellement au milieu d'un groupe à l'abri des hommes. Cependant là aussi c'est le sraoui qui anime la fête, interprété généralement par des femmes invitées exclusivement aux cérémonies et dont les qualités sont incontestables. Désormais, à Sétif, ce genre ancestral a littéralement disparu. Cependant, aux abords du mont Megrès et au sud la tradition est encore perpétuée par des générations fidèles au legs des ancêtres. Des témoignages rapportent que les faits et gestes séculaires sont rendus actuels grâce à la tradition orale encore vivace chez quelques familles rurales. Pour l'heure, le rétrécissement du cercle d'exploitation de la tradition orale apparaît au grand jour car aucun effort n'a été entrepris au niveau des structures culturelles de jeunesse dans le but de veiller à la préservation d'un patrimoine qui mérite à juste titre une prise en charge effective apte à assurer la représentation du legs lors des grands rendez-vous culturels et de surcroît son exportation en dehors des frontières comme affirmation de l'identité nationale. En fait, c'est cet espace investi par la mondialisation dans le domaine culturel qui risque de réduire dangereusement la dimension culturelle et artistique nationale.

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