A l'instar de tous les pays en voie de développement, l'Algérie n'est pas à l'abri de la crise alimentaire. Dans 50 ans, le débat sur la question se posera avec plus d'acuité, selon Fouad Chehate, DG de l'Institut national de recherches agronomiques (INRAA), invité de la rédaction de la chaîne III hier. A l'instar de tous les pays en voie de développement, l'Algérie n'est pas à l'abri de la crise alimentaire. Dans 50 ans, le débat sur la question se posera avec plus d'acuité, selon Fouad Chehate, DG de l'Institut national de recherches agronomiques (INRAA), invité de la rédaction de la chaîne III hier. Comment se mettre à l'abri de la crise alimentaire ? Cela passe inéluctablement par la modernisation de l'agriculture, seul secteur apte à relever le défi de renforcer la production nationale afin de se prémunir des différents aléas qui concourent à l'avènement de la crise alimentaire. Il s'agit de développer les pratiques agricoles « pour mieux produire et en grandes quantités », a indiqué le DG de l'INRAA, préconisant entre autres le développement des cultures spécifiques dites « Bio » et généraliser les cultures dans les serres multi-chapelles. L'invité de la radio a préconisé quelques actions à favoriser de façon à permettre aux agriculteurs d'accéder aux nouvelles techniques et équipements nécessaires et renforcer l'encadrement des agriculteurs par des agronomes, des ingénieurs et des chercheurs. Pour le développement des cultures « Bio », autrement dites les cultures spécifiques, Fouad Chehate a rappelé l'urgence de mener des opérations dans les zones montagneuses, dans les steppes et dans les oasis, en utilisant moins d'engrais et de produits phytosanitaires. Quant à la seconde option, il s'agit d'intégrer la production des cultures maraîchères dans les serres multi-chapelles « afin d'assurer l'approvisionnement des grandes agglomérations en la matière », a expliqué le DG de l'INRAA. Ce dernier a expliqué l'intérêt de ces serres multi-chapelles par le renforcement considérable de la production, une meilleure maîtrise des différentes cultures et la disponibilité des différents produits agricoles à longueur d'année. « Ce sont des techniques assez fines qui nécessitent l'accompagnement des chercheurs, car les agriculteurs ont besoin d'un encadrement de proximité », a-t-il ajouté, tout en expliquant que ces nouvelles techniques sont maîtrisables au bout d'une seule année, à condition de persévérer car « les serres multi-chapelles coûtent très cher », a-t-il encore dit. Pour le moment, le secteur de l'agriculture souffre d'un désinvestissement, vu la modestie de l'apport réservé à ces nouvelles techniques et le manque de formation, ce qui fait que le processus de modernisation reste à ses premiers balbutiements. Réhabiliter les produits du terroir La réhabilitation de la production des produits emblématiques du terroir est une autre option préconisée par le DG de l'INRAA, dans la perspective de moderniser l'agriculture nationale et renforcer l'appareil productif. En effet, cette option représente un grand axe dans la stratégie de renouveau rural entreprise par les pouvoirs publics ces deux dernières années. La reprise de la production des produits du terroir permet à la fois de fixer les populations rurales et de diversifier la production nationale, en favorisant une économie exportable. La production de figues sèches, d'huile d'olive et d'olives de conserve figure parmi les priorités au vu des énormes potentialités que recèlent certaines régions du pays, notamment montagneuses. L'invité de la radio a parlé de 1 million d'hectares d'oliviers tracé comme objectif par les pouvoirs publics pour les 4 prochaines années. C'est ainsi que Fouad Chehate a préconisé la reprise de la production du « Géranium Roza » de la Mitidja abandonné depuis très longtemps, de même que l'arboriculture des noisetiers et des pacaniers. « Il y a 50 ans, l'Algérie était le premier exportateurs d'extraits de Géranium Roza utilisé dans la production de parfums », a indiqué le DG de l'INRAA, non sans souligner l'apport primordial de ces cultures du terroir dans la diversification de la production agricole nationale, de surcroît exportable. Néanmoins, le secteur de l'agriculture commence à se relever ces dernières années, grâce à la politique de renouveau adoptée par les autorités. L'invité de la radio a évoqué à titre d'exemple la mise en place des contrats de performance qui obligent les agriculteurs à s'engager davantage dans la modernisation de leurs cultures sous l'encadrement de l'administration qui les approvisionne en moyens financiers et logistiques. Cependant, « il faudra de la persévérance et de la continuité dans l'action, avec le concours de tous les acteurs dans le secteur », a-t-il soutenu, pour dire que beaucoup d'efforts restent à déployer, afin de redresser d'abord la production agricole nationale avant de se projeter dans les défis du futur. Le DG de l'INRAA a illustré ses propos dans ce sens par les expériences réussies du Brésil, de l'Inde et de la Chine, qui sont en train de récolter les fruits de dizaines d'années d'investissements et d'efforts colossaux en la matière. L'Algérie a entamé la première phase de ce processus, reste à assurer la continuité des actions pour réussir le passage à une agriculture performante et productive. Comment se mettre à l'abri de la crise alimentaire ? Cela passe inéluctablement par la modernisation de l'agriculture, seul secteur apte à relever le défi de renforcer la production nationale afin de se prémunir des différents aléas qui concourent à l'avènement de la crise alimentaire. Il s'agit de développer les pratiques agricoles « pour mieux produire et en grandes quantités », a indiqué le DG de l'INRAA, préconisant entre autres le développement des cultures spécifiques dites « Bio » et généraliser les cultures dans les serres multi-chapelles. L'invité de la radio a préconisé quelques actions à favoriser de façon à permettre aux agriculteurs d'accéder aux nouvelles techniques et équipements nécessaires et renforcer l'encadrement des agriculteurs par des agronomes, des ingénieurs et des chercheurs. Pour le développement des cultures « Bio », autrement dites les cultures spécifiques, Fouad Chehate a rappelé l'urgence de mener des opérations dans les zones montagneuses, dans les steppes et dans les oasis, en utilisant moins d'engrais et de produits phytosanitaires. Quant à la seconde option, il s'agit d'intégrer la production des cultures maraîchères dans les serres multi-chapelles « afin d'assurer l'approvisionnement des grandes agglomérations en la matière », a expliqué le DG de l'INRAA. Ce dernier a expliqué l'intérêt de ces serres multi-chapelles par le renforcement considérable de la production, une meilleure maîtrise des différentes cultures et la disponibilité des différents produits agricoles à longueur d'année. « Ce sont des techniques assez fines qui nécessitent l'accompagnement des chercheurs, car les agriculteurs ont besoin d'un encadrement de proximité », a-t-il ajouté, tout en expliquant que ces nouvelles techniques sont maîtrisables au bout d'une seule année, à condition de persévérer car « les serres multi-chapelles coûtent très cher », a-t-il encore dit. Pour le moment, le secteur de l'agriculture souffre d'un désinvestissement, vu la modestie de l'apport réservé à ces nouvelles techniques et le manque de formation, ce qui fait que le processus de modernisation reste à ses premiers balbutiements. Réhabiliter les produits du terroir La réhabilitation de la production des produits emblématiques du terroir est une autre option préconisée par le DG de l'INRAA, dans la perspective de moderniser l'agriculture nationale et renforcer l'appareil productif. En effet, cette option représente un grand axe dans la stratégie de renouveau rural entreprise par les pouvoirs publics ces deux dernières années. La reprise de la production des produits du terroir permet à la fois de fixer les populations rurales et de diversifier la production nationale, en favorisant une économie exportable. La production de figues sèches, d'huile d'olive et d'olives de conserve figure parmi les priorités au vu des énormes potentialités que recèlent certaines régions du pays, notamment montagneuses. L'invité de la radio a parlé de 1 million d'hectares d'oliviers tracé comme objectif par les pouvoirs publics pour les 4 prochaines années. C'est ainsi que Fouad Chehate a préconisé la reprise de la production du « Géranium Roza » de la Mitidja abandonné depuis très longtemps, de même que l'arboriculture des noisetiers et des pacaniers. « Il y a 50 ans, l'Algérie était le premier exportateurs d'extraits de Géranium Roza utilisé dans la production de parfums », a indiqué le DG de l'INRAA, non sans souligner l'apport primordial de ces cultures du terroir dans la diversification de la production agricole nationale, de surcroît exportable. Néanmoins, le secteur de l'agriculture commence à se relever ces dernières années, grâce à la politique de renouveau adoptée par les autorités. L'invité de la radio a évoqué à titre d'exemple la mise en place des contrats de performance qui obligent les agriculteurs à s'engager davantage dans la modernisation de leurs cultures sous l'encadrement de l'administration qui les approvisionne en moyens financiers et logistiques. Cependant, « il faudra de la persévérance et de la continuité dans l'action, avec le concours de tous les acteurs dans le secteur », a-t-il soutenu, pour dire que beaucoup d'efforts restent à déployer, afin de redresser d'abord la production agricole nationale avant de se projeter dans les défis du futur. Le DG de l'INRAA a illustré ses propos dans ce sens par les expériences réussies du Brésil, de l'Inde et de la Chine, qui sont en train de récolter les fruits de dizaines d'années d'investissements et d'efforts colossaux en la matière. L'Algérie a entamé la première phase de ce processus, reste à assurer la continuité des actions pour réussir le passage à une agriculture performante et productive.