Le Premier ministre Ahmed Ouyahia présentera, jeudi prochain, à l'hémicycle de Zighout Youcef, son bilan de politique générale. Un exercice qu'il n'a pas effectué depuis presque deux ans maintenant et qui figure parmi les évènements phare de cette rentrée sociale. Face aux députés, le Premier ministre fera ainsi le bilan des 18 mois qui se sont écoulés depuis sa prise de fonction en tant que Premier ministre, mais donnera également un aperçu sur ce que seront les quatre prochaines années, particulièrement en termes de réalisations et de projets. Le document, dont le Midi Libre détient une copie, comportant la déclaration de politique générale, compte 77 pages dans lesquelles sont minutieusement énumérés tous les chapitres devant être abordés et qui concernent en premier lieu toutes les questions qui préoccupent les citoyens aussi bien aux plans social, économique que politique. Sur le plan sécuritaire, M. Ouyahia parle de détermination de l'Etat à mener à terme la lutte antiterroriste jusqu'aux derniers résidus tout en rappelant que «la main reste tendue à tous les égarés voulant revenir au droit chemin». Sur le plan social, le Premier ministre rappelle tous les efforts consentis jusque-là pour améliorer le quotidien des citoyens tout en révélant que d'autres dispositions abondant dans ce sens seront prises dans les prochaines années. Au volet économique M. Ouyahia se félicite du fait que l'Algérie est demeurée à l'abri de la crise économique mondiale et parle encore de mesure à entreprendre pour intensifier la lutte contre les fraudes. Plusieurs autres volets seront également abordés. Reste à connaître l'avis des députés face aux chiffres que présentera Ouyahia… Le Premier ministre Ahmed Ouyahia présentera, jeudi prochain, à l'hémicycle de Zighout Youcef, son bilan de politique générale. Un exercice qu'il n'a pas effectué depuis presque deux ans maintenant et qui figure parmi les évènements phare de cette rentrée sociale. Face aux députés, le Premier ministre fera ainsi le bilan des 18 mois qui se sont écoulés depuis sa prise de fonction en tant que Premier ministre, mais donnera également un aperçu sur ce que seront les quatre prochaines années, particulièrement en termes de réalisations et de projets. Le document, dont le Midi Libre détient une copie, comportant la déclaration de politique générale, compte 77 pages dans lesquelles sont minutieusement énumérés tous les chapitres devant être abordés et qui concernent en premier lieu toutes les questions qui préoccupent les citoyens aussi bien aux plans social, économique que politique. Sur le plan sécuritaire, M. Ouyahia parle de détermination de l'Etat à mener à terme la lutte antiterroriste jusqu'aux derniers résidus tout en rappelant que «la main reste tendue à tous les égarés voulant revenir au droit chemin». Sur le plan social, le Premier ministre rappelle tous les efforts consentis jusque-là pour améliorer le quotidien des citoyens tout en révélant que d'autres dispositions abondant dans ce sens seront prises dans les prochaines années. Au volet économique M. Ouyahia se félicite du fait que l'Algérie est demeurée à l'abri de la crise économique mondiale et parle encore de mesure à entreprendre pour intensifier la lutte contre les fraudes. Plusieurs autres volets seront également abordés. Reste à connaître l'avis des députés face aux chiffres que présentera Ouyahia… Les 18 mois du premier ministre Par Amine Salama Tous les regards seront braqués ce jeudi sur l'Assemblée populaire nationale (APN). Car la présentation par le Premier ministre de la déclaration de politique générale, qui se conforme ainsi à une disposition constitutionnelle énoncée par l'article 84 de la loi fondamentale, constitue incontestablement un événement politique capital. Ahmed Ouyahia, qui s'est préparé à cet événement, essayera donc de convaincre du bien fondé de l'action menée par le gouvernement durant 18 mois maintenant. Le Premier ministre, dont la dernière sortie devant les députés remonte à décembre 2008 lorsqu'il a présenté le plan d'action du gouvernement, dresse avant tout le bilan de 18 mois d'exercice en tant que Premier ministre. En effet, cette déclaration de politique générale, dont le Midi Libre détient une copie, est consacrée dans sa première partie à « l'état de développement national à l'issue de 18 mois d'efforts de janvier 2009 à juin 2010 ». La deuxième partie de ce document de 77 pages et qui comprend également plusieurs annexes et des tableaux chiffrés, est entièrement consacrée au plan quinquennal 2010-2014 initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. En somme, devant les députés, Ouyahia dressera le bilan de 18 mois et abordera aussi les perspectives à l'horizon 2014. Ainsi, dans le chapitre premier de la première partie, il sera question de « l'amélioration de l'environnement du citoyen et du développement». Un chapitre à travers lequel Ahmed Ouyahia évoquera la lutte contre le terrorisme, l'amélioration de la sécurité publique, la poursuite de la reforme de la justice ainsi que l'amélioration du service public et du développement local. Dans le chapitre deuxième, qui porte l'intitulé de « la consolidation du développement humain » il sera notamment question de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la formation professionnelle, de la lutte contre le chômage, de l'amélioration du pouvoir d'achat ainsi que de la solidarité nationale . Dans les troisième et le quatrième chapitres, Ouyahia abordera la question du renforcement des infrastructures de base, entendre surtout les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, ainsi que le volet relatif à la poursuite du développement économqiue. Un volet à travers lequel il fera un exposé exhaustif sur l'état des finances, de la balance des paiements et de la croissance économique. Dans La deuxième partie de cette déclaration de politique générale, qui sera entièrement consacrée au Programme quinquennal 2010- 2014, Ouyahia présentera les grands axes de cet ambitieux projet pour lequel l'Etat à mobilisé une faramineuse enveloppe financière de 286 milliards de dollars. Dans son introduction, le Premier ministre dira aux députés que « la période objet de ce bilan se distingue par trois données qui en rehaussent l'intérêt et qui ouvrent de nouvelles perspectives ». Ouyahia dira ainsi qu'en premier lieu, cette période « coïncide avec la fin d'un programme quinquennal 2005 à 2009 et le lancement d'un second (2010-2014).. ». Il considère en outre, en second lieu, que cette période se conjugue avec la fin d'une décennie d'intenses rattrapages de déficits sociaux et économiques légués par une crise multiforme. En troisième lieu enfin, le Premier ministre, qui considère que le pays a recouvré son autonomie financière envers l'extérieur, dira que l'Algérie est « aujourd'hui à même de consolider la transition rationnelle entre la consolidation de l'outil économique national et sa pleine insertion dans l'économie universelle». Développement économique de janvier 2009 à juin 2010 Une stabilité malgré la crise mondiale La poursuite du développement économique entre janvier 2009 et juin 2010 en Algérie s'est faite de manière très prudente à cause des impacts de la crise mondiale. La récession dans les pays développés a fortement influé sur la demande mondiale des hydrocarbures, et par conséquent l'Algérie en a été impactée par la baisse substantielle des prix de cette richesse, bien que « des mesures prises par notre pays en ont limité les effets négatifs », lit-on dans le bilan présenté par le Premier ministre devant les parlementaires. Donc, si l'année 2008 s'est achevée par un excédent record de la balance des paiements (34,4 milliards de dollars), somme toute une moyenne de 100 dollars le baril de pétrole, la situation allait profondément changer en 2009 suite à une baisse de 40% des prix des hydrocarbures, ce qui a ramené l'excédent de la balance jusqu'à 410 millions de dollars. Pour le premier semestre 2010, il était de 8 milliards de dollars avec un prix moyen de 70 dollars le baril. En dépit de cette décroissance, l'Algérie a réussi un effort d'investissement appréciable, après avoir épongé la quasi-totalité de sa dette extérieure et doté le pays d'une épargne extérieure stratégique, avec des réserves de change estimées à 150 milliards de dollars à août dernier. La différence est de taille si on les compare avec celles de 1999 qui étaient inférieures à 5 milliards de dollars. Le Fonds de régulation des recettes (FRR) qui disposait de 4.316 milliards DA à fin 2009 a vu ses avoirs intégralement sauvegardés à l'issue du premier semestre 2010. Néanmoins, « l'impact du marché mondial des hydrocarbures a fortement heurté les revenus du Trésor à partir de 2009, où la fiscalité pétrolière a chuté de 42 % », selon le bilan du Premier ministre. A ce titre, il y a lieu de signaler que l'Algérie ne serait pas à l'abri d'un déficit budgétaire à la fin de l'année en cours, et ce, au vu des exigences financières du nouveau plan quinquennal de développement conjugué avec une hausse des dépenses des personnels de l'Etat qui découle de leurs nouveaux régimes indemnitaires. Cependant, le remboursement partiel de la dette publique interne, ramenée sur décision présidentielle de près de 2 mille milliards DA à la fin 2006 à près de 800 milliards DA à la fin 2009, offre un second levier au Trésor public pour poursuivre le financement du programme de développement. Une croissance économique stable, une inflation en hausse Si la croissance économique en Algérie est restée stable en 2009 (2,4 %), l'inflation elle a atteint 5,7 en 2009, résultat d'une forte injection monétaire découlant de la dynamique des investissements et de la hausse des salaires, ainsi que de la forte spéculation sur les prix des produits agricoles frais. Toutefois, la croissance du PIB hors hydrocarbures est appréciable. Elle a atteint en effet 9,3 % en 2009, grâce aux efforts de développement consentis dans plusieurs secteurs. Ainsi, le secteur de l'agriculture a réalisé une année exceptionnelle en 2009 avec une croissance de 20%. Une situation rendue possible grâce à la surface agricole utile accrue de 300 mille hectares entre 2005 et 2008, l'arboriculture qui occupe désormais 41 mille hectares à janvier 2009, les zones pastorales qui ont bénéficié de près 50 mille hectares de nouvelles plantations de janvier 2009 à juin 2010, le reboisement de 70 mille hectares, la mise à niveau de 6 mille exploitations agricoles et la réalisation de 2.500 km de nouvelles pistes. Le secteur du bâtiment et des travaux publics lui, a réalisé 8,7 % de croissance en 2009, occupant de la sorte le 3e rang en matière de contribution à la richesse nationale. Le secteur du BTP a consommé près de 250 milliards DA de crédits en 2009. Le secteur des services marchands est désormais la 2e source de la richesse nationale, la première hors hydrocarbures avec un apport de 36% de la valeur ajoutée. La croissance dans ce secteur a atteint 8,8 % en 2009, boostée notamment par la dynamique qui a caractérisé les télécommunications, l'activité de transport et celles des banques dans la création d'entreprises, en plus du tourisme et de l'artisanat. En revanche, le secteur industriel se situe en dernière position en matière de création de richesses nationales, ne représentant que 5,3% de la valeur ajoutée totale en 2009. La production nationale accusant des lacunes structurelles, les importations de biens ont atteint 40 milliards de dollars en 2008, alors qu'elles n'étaient que de 10 milliards de dollars en 2001. C'est dans cette optique d'ailleurs que s'inscrivent les actions de l'Etat dans la promotion des investissements, la relance de l'outil industriel public, la mise à niveau des entreprises privées nationales, ainsi que la multiplication récente des encouragements à l'entreprise et à la production locales édictées à l'occasion de la révision du Code des marchés publics. M. C. Détermination de l'Etat à lutter contre la nébuleuse islamiste Jusqu'au dernier terroriste… Par Ines Amroude Dans la déclaration de politique générale que devra présenter le Premier ministre à l'Assemblée populaire nationale (APN) jeudi prochain, un long chapitre est consacré aux efforts déployés par le gouvernement pour l'amélioration de l'environnement du citoyen en général et au volet sécuritaire en particulier à travers la lutte antiterroriste. Un volet qui d'ailleurs figure dans la section numéro un du premier chapitre du document comportant la présentation dont le Midi Libre a obtenu une copie. M. Ahmed Ouyahia a tenu à cet effet à préciser que «la menace terroriste sur la sécurité des citoyens et des biens a très fortement régressé même si la vigilance est toujours requise». Un objectif qui a pu être atteint grâce à «la courageuse politique de concorde civile puis de réconciliation nationale, engagée par le président de la République avec un appui quasi unanime du peuple souverain». Le Premier ministre considère d'ailleurs que cette démarche enclenchée par le chef de l'Etat au lendemain de son investiture à la tête de l'Etat a permis «l'avènement d'un consensus national contre le terrorisme, contribuant à l'isolement des derniers groupes terroristes rejetés par la population et encourageant ainsi des redditions continues». D'autant que, précise-t-il encore, «les pouvoirs publics tiennent à mettre en œuvre rigoureusement les dispositions énoncées dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». M. Ouyahia n'omet évidemment pas de rendre un vibrant hommage aux forces de sécurité, et à leur tête l'Armée nationale populaire (ANP), dont il qualifie l'engagement d' «héroique» aux côtés évidemment des «citoyens volontaires», allusion faite aux Groupes de légitime défense. «Le Gouvernement s'incline à la mémoire des martyrs de la République qui, par leurs sacrifices ont fait reculé la menace des groupes criminels et assuré la sécurité de notre population», affirme-t-il en renouvelant au passage la constante solidarité envers les familles des martyrs du devoir national et de victimes du terrorisme. Aux citoyens égarés, le Premier ministre ne manque pas de réitérer une nouvelle fois la détermination de l'Etat à «tendre la main» à ceux d'entre eux qui «veulent encore se ressaisir pour bénéficier de la clémence de leur pays». Cependant avertit-il encore, «la lutte contre les derniers résidus du terrorisme sera poursuivie avec la même détermination et aboutira à la disparition totale de ce fléau dan notre pays». Ce résultat se concrétisera encore plus, promet M. Ouyahia, dans les régions où subsistent encore quelques groupes terroristes et cela grâce à «une coopération totale de la population qui est la cible de ces criminels». Le Premier ministre ne manque pas d'en appeler à ce propos à «la vigilance» permanente des citoyens pour non seulement conforter la démarche de l'Etat, mais aussi pour «se prémunir contre les lâches tentatives d'attentats terroristes». Combattre les séquelles de la tragédie nationale Sur un autre plan et abordant le volet de l'amélioration de la sécurité publique, le Premier ministre commence par rappeler que «la préservation de la quiétude des citoyens constitue depuis quelques années l'un des grands chantiers de l'Etat, à l'issue d'une tragédie nationale dont les séquelles sont multiples». Un chantier qui a «mobilisé de grands moyens pour résorber les retards et doter le territoire national d'une couverture en service de police conforme aux normes universelles». Une volonté qui s'est traduite par le doublement, depuis 2005, des effectifs de la sûreté nationale et aussi de la densification de son réseau d'infrastructure. M. Ouyahia cite l'exemple du fléau de la drogue dont le transit par notre territoire et la consommation par notre population ont connu une hausse considérable ces dernières années, qui est l'objet, d'une «action préventive continue» et «d'une répression sévère». D'ailleurs, près 15 mille prévenus ont été condamnés chaque année depuis 2006 pour trafic détention et consommation de drogue. Il annoncera à cet effet que 15 centres de cures de désintoxication seront livrés l'année prochaine. Ainsi la lutte contre toutes les formes de criminalité et d'atteinte à l'intégrité où à la quiétude du citoyen a déjà eu pour effet de «faire reculer la violence criminelle de près de 32% entre 2006 et 2009». Autant d'efforts qui seront appelés à se consolider davantage dans les prochaines années. La réforme de la justice ou le fer de lance de l'Etat Premier chantier ouvert par le Président Bouteflika, la réforme de la justice s'est traduite, note le document que devra présenter le Premier ministre Ouyahia devant les députés, s'est traduite par «de sensibles progrès» enregistrés dans le secteur. Il évoque dans ce sens la panoplie de lois modernisées à l'exemple de celles protégeant les libertés des citoyens, consolidant la lutte contre la corruption, la contrebande les stupéfiants, le blanchiment d'argent ou encore les infractions liées aux technologies de l'information. D'autres lois vont ainsi suivre et vont être élargies notamment à la copropriété et l'hypothèque, la médiation, les mandats de justice, le code du commerce ainsi qu'aux textes relatifs à la Cour suprême et au Conseil d'Etat. Pour ce qui est de la ressource humaine, M. Ouyahia précise que la magistrature qui comptait seulement 2.500 éléments en 1999 a atteint 4.055 en 2010. Tout en faisant l'éloge des efforts déployés pour la réforme pénitentiaire, M. Ouyahia ne manque pas dans son rapport de révéler que «la modernisation de la justice est appelée à se poursuivre durant les prochaines années» ; en effet, outre d'autres révisions de lois, la formation des magistrats, personnels et auxiliaires, 397 milliards de dinars seront consacrés entre 2010 et 2014 à la réalisation, notamment, de 130 cours et124 établissements pénitentiaires. Sensible augmentation des crimes économiques Dans le chapitre consacré au renforcement de la transparence dans le champ économique, M. Ouuyahia évoque le renforcement des organes de contrôle des deniers publics, la clarification de la législation qui, à son sens, ont permis d'accroître la lutte contre la criminalité économique. D'ailleurs, précise-t-il, le nombre d'affaires traitées, liées à ces crimes, s'est accru de 20% au cours des cinq dernières années. Dans le domaine fiscal, le contrôle s'est renforcé et les procédures ont été consolidées pour «sanctionner les fraudes à l'intérieur du pays et prévenir les fuites des capitaux vers l'étranger». Ainsi, en 2009, le contrôle fiscal a produit plus de 107 milliards DA de redressement, soit le double des montants atteints durant les deux précédentes années. L'institution d'un nouvel identifiant fiscal et la connexion des fichiers des impôts, des banques et du commerce ont, également, permis de radier des milliers d'opérateurs économiques indélicats, notamment dans le domaine du commerce extérieur. Aussi, l'obligation de production d'un certificat de conformité fiscale, requis pour les opérateurs étrangers avant toute opération de transfert de dividendes a été à l'origine, précise le rapport de «la prévention d'évasion de capitaux et de la récupération du Trésor de sommes importantes qui lui étaient dues». Plan quinquennal 2010-2014 Constance et finalité Par Kamal Hamed Le Premier ministre exposera jeudi les grandes lignes et les objectifs du programme quinquennal 2010- 2014. Un programme initié par le président de la République. Ahmed Ouyahia a inclus cet exposé dans la déclaration de politique générale. Ce programme d'investissement public, doté d'un budget de 286 milliards de dollars et qui définit les projets et alloue les ressources financières nécessaires pour la mise en œuvre de l'ensemble des chantiers prévus, « constitue le socle et le moteur d'une vision et d'une politique de développement définies par le chef de l'Etat » relève d'emblée le Premier ministre. Dans le premier chapitre de ce programme Ouyahia tentera ainsi d'expliquer son ampleur et son poids, mais avant il n'a pas manqué d'avancer quelques raisons considérées comme objectives pour justifier le reliquat du programme 2005 2009 pour lequel l'Etat a fait une rallonge financière de 130 milliards de dollars. Le gouvernement reconnaît, à ce titre qu'il y'a eu au moins deux grandes insuffisances, à savoir les retards dans la réalisation et surtout les lacunes observées dans la maturation des projets. Désormais pour le gouvernement « nul projet ne peut être mis en en œuvre si son étude n'est pas achevée et si l'assiette foncière n'est pas encore disponible pour sa réalisation…». De plus toute étude supérieure à 20 milliards de DA devra être validée par la caisse de l'équipement du ministère des Finances. Ouyahia rappellera aussi les autres mesures comme celles relatives au respect des procédures en matière des dépenses publiques, le renforcement du rôle de contrôleurs financiers, mais surtout la répression de tout acte d'atteinte aux deniers publics. Ce programme de développement qui se veut global n'a pas omis d'intégrer l'équation de l'aménagement du territoire comme donne fondamentale et c'est sans doute pourquoi Ahmed Ouyahia lui a consacré le deuxième chapitre. Il évoquera tout ce qui sera réalisé ainsi que les budgets qui seront affectés pour tout projet. A titre d'exemple ce programme a, pour la promotion et la réalisation de quatre villes nouvelles de Sidi Abdallah, Bouinan, Bouguezoul et El Menea, mobilisé 500 milliards DA. Ouyahia dira aux députés que 2816 milliards de DA ont été réservés au secteur des transports, notamment pour ce qui est du réseau routier, qui connaîtra certainement un important bond qualitatif. Il en sera de même pour ce qui est de la disponibilité de la ressource en eau car l'Etat compte mobiliser la somme de 2 mille milliards Da. L'Etat misera aussi sur la consolidation du développement humain qui sera mis au service du développement économique. On comprend dès lors pourquoi, comme va le dire le Premier ministre aux élus de la nation, le développement humain consommera plus de la moitié des investissements publics durant la période 2010-2014, soit la somme de 10.122 milliards de dinars. Tous les indicateurs humains seront ainsi améliorés et les efforts vont ainsi se concentrer sur les secteurs de l'enseignement, de la santé et de l'habitat. Pour ce dernier secteur, qui a mobilisé la somme de 3.709 milliards DA, l'Etat compte réaliser 2 millions de logements. Il sera aussi question de conforter la compétitivité économique nationale pour laquelle a été consacrée le quatrième chapitre. Le gouvernement compte ainsi lutter contre le marché informel, les divers délits et les crimes économiques et ce, parallèlement à la mise en train d'un ensemble de mesures pour améliorer l'environnement administratif, juridique et judiciaire de l'entreprise ainsi que son environnement financier. Les 18 mois du premier ministre Par Amine Salama Tous les regards seront braqués ce jeudi sur l'Assemblée populaire nationale (APN). Car la présentation par le Premier ministre de la déclaration de politique générale, qui se conforme ainsi à une disposition constitutionnelle énoncée par l'article 84 de la loi fondamentale, constitue incontestablement un événement politique capital. Ahmed Ouyahia, qui s'est préparé à cet événement, essayera donc de convaincre du bien fondé de l'action menée par le gouvernement durant 18 mois maintenant. Le Premier ministre, dont la dernière sortie devant les députés remonte à décembre 2008 lorsqu'il a présenté le plan d'action du gouvernement, dresse avant tout le bilan de 18 mois d'exercice en tant que Premier ministre. En effet, cette déclaration de politique générale, dont le Midi Libre détient une copie, est consacrée dans sa première partie à « l'état de développement national à l'issue de 18 mois d'efforts de janvier 2009 à juin 2010 ». La deuxième partie de ce document de 77 pages et qui comprend également plusieurs annexes et des tableaux chiffrés, est entièrement consacrée au plan quinquennal 2010-2014 initié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. En somme, devant les députés, Ouyahia dressera le bilan de 18 mois et abordera aussi les perspectives à l'horizon 2014. Ainsi, dans le chapitre premier de la première partie, il sera question de « l'amélioration de l'environnement du citoyen et du développement». Un chapitre à travers lequel Ahmed Ouyahia évoquera la lutte contre le terrorisme, l'amélioration de la sécurité publique, la poursuite de la reforme de la justice ainsi que l'amélioration du service public et du développement local. Dans le chapitre deuxième, qui porte l'intitulé de « la consolidation du développement humain » il sera notamment question de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, de la formation professionnelle, de la lutte contre le chômage, de l'amélioration du pouvoir d'achat ainsi que de la solidarité nationale . Dans les troisième et le quatrième chapitres, Ouyahia abordera la question du renforcement des infrastructures de base, entendre surtout les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, ainsi que le volet relatif à la poursuite du développement économqiue. Un volet à travers lequel il fera un exposé exhaustif sur l'état des finances, de la balance des paiements et de la croissance économique. Dans La deuxième partie de cette déclaration de politique générale, qui sera entièrement consacrée au Programme quinquennal 2010- 2014, Ouyahia présentera les grands axes de cet ambitieux projet pour lequel l'Etat à mobilisé une faramineuse enveloppe financière de 286 milliards de dollars. Dans son introduction, le Premier ministre dira aux députés que « la période objet de ce bilan se distingue par trois données qui en rehaussent l'intérêt et qui ouvrent de nouvelles perspectives ». Ouyahia dira ainsi qu'en premier lieu, cette période « coïncide avec la fin d'un programme quinquennal 2005 à 2009 et le lancement d'un second (2010-2014).. ». Il considère en outre, en second lieu, que cette période se conjugue avec la fin d'une décennie d'intenses rattrapages de déficits sociaux et économiques légués par une crise multiforme. En troisième lieu enfin, le Premier ministre, qui considère que le pays a recouvré son autonomie financière envers l'extérieur, dira que l'Algérie est « aujourd'hui à même de consolider la transition rationnelle entre la consolidation de l'outil économique national et sa pleine insertion dans l'économie universelle». Développement économique de janvier 2009 à juin 2010 Une stabilité malgré la crise mondiale La poursuite du développement économique entre janvier 2009 et juin 2010 en Algérie s'est faite de manière très prudente à cause des impacts de la crise mondiale. La récession dans les pays développés a fortement influé sur la demande mondiale des hydrocarbures, et par conséquent l'Algérie en a été impactée par la baisse substantielle des prix de cette richesse, bien que « des mesures prises par notre pays en ont limité les effets négatifs », lit-on dans le bilan présenté par le Premier ministre devant les parlementaires. Donc, si l'année 2008 s'est achevée par un excédent record de la balance des paiements (34,4 milliards de dollars), somme toute une moyenne de 100 dollars le baril de pétrole, la situation allait profondément changer en 2009 suite à une baisse de 40% des prix des hydrocarbures, ce qui a ramené l'excédent de la balance jusqu'à 410 millions de dollars. Pour le premier semestre 2010, il était de 8 milliards de dollars avec un prix moyen de 70 dollars le baril. En dépit de cette décroissance, l'Algérie a réussi un effort d'investissement appréciable, après avoir épongé la quasi-totalité de sa dette extérieure et doté le pays d'une épargne extérieure stratégique, avec des réserves de change estimées à 150 milliards de dollars à août dernier. La différence est de taille si on les compare avec celles de 1999 qui étaient inférieures à 5 milliards de dollars. Le Fonds de régulation des recettes (FRR) qui disposait de 4.316 milliards DA à fin 2009 a vu ses avoirs intégralement sauvegardés à l'issue du premier semestre 2010. Néanmoins, « l'impact du marché mondial des hydrocarbures a fortement heurté les revenus du Trésor à partir de 2009, où la fiscalité pétrolière a chuté de 42 % », selon le bilan du Premier ministre. A ce titre, il y a lieu de signaler que l'Algérie ne serait pas à l'abri d'un déficit budgétaire à la fin de l'année en cours, et ce, au vu des exigences financières du nouveau plan quinquennal de développement conjugué avec une hausse des dépenses des personnels de l'Etat qui découle de leurs nouveaux régimes indemnitaires. Cependant, le remboursement partiel de la dette publique interne, ramenée sur décision présidentielle de près de 2 mille milliards DA à la fin 2006 à près de 800 milliards DA à la fin 2009, offre un second levier au Trésor public pour poursuivre le financement du programme de développement. Une croissance économique stable, une inflation en hausse Si la croissance économique en Algérie est restée stable en 2009 (2,4 %), l'inflation elle a atteint 5,7 en 2009, résultat d'une forte injection monétaire découlant de la dynamique des investissements et de la hausse des salaires, ainsi que de la forte spéculation sur les prix des produits agricoles frais. Toutefois, la croissance du PIB hors hydrocarbures est appréciable. Elle a atteint en effet 9,3 % en 2009, grâce aux efforts de développement consentis dans plusieurs secteurs. Ainsi, le secteur de l'agriculture a réalisé une année exceptionnelle en 2009 avec une croissance de 20%. Une situation rendue possible grâce à la surface agricole utile accrue de 300 mille hectares entre 2005 et 2008, l'arboriculture qui occupe désormais 41 mille hectares à janvier 2009, les zones pastorales qui ont bénéficié de près 50 mille hectares de nouvelles plantations de janvier 2009 à juin 2010, le reboisement de 70 mille hectares, la mise à niveau de 6 mille exploitations agricoles et la réalisation de 2.500 km de nouvelles pistes. Le secteur du bâtiment et des travaux publics lui, a réalisé 8,7 % de croissance en 2009, occupant de la sorte le 3e rang en matière de contribution à la richesse nationale. Le secteur du BTP a consommé près de 250 milliards DA de crédits en 2009. Le secteur des services marchands est désormais la 2e source de la richesse nationale, la première hors hydrocarbures avec un apport de 36% de la valeur ajoutée. La croissance dans ce secteur a atteint 8,8 % en 2009, boostée notamment par la dynamique qui a caractérisé les télécommunications, l'activité de transport et celles des banques dans la création d'entreprises, en plus du tourisme et de l'artisanat. En revanche, le secteur industriel se situe en dernière position en matière de création de richesses nationales, ne représentant que 5,3% de la valeur ajoutée totale en 2009. La production nationale accusant des lacunes structurelles, les importations de biens ont atteint 40 milliards de dollars en 2008, alors qu'elles n'étaient que de 10 milliards de dollars en 2001. C'est dans cette optique d'ailleurs que s'inscrivent les actions de l'Etat dans la promotion des investissements, la relance de l'outil industriel public, la mise à niveau des entreprises privées nationales, ainsi que la multiplication récente des encouragements à l'entreprise et à la production locales édictées à l'occasion de la révision du Code des marchés publics. M. C. Détermination de l'Etat à lutter contre la nébuleuse islamiste Jusqu'au dernier terroriste… Par Ines Amroude Dans la déclaration de politique générale que devra présenter le Premier ministre à l'Assemblée populaire nationale (APN) jeudi prochain, un long chapitre est consacré aux efforts déployés par le gouvernement pour l'amélioration de l'environnement du citoyen en général et au volet sécuritaire en particulier à travers la lutte antiterroriste. Un volet qui d'ailleurs figure dans la section numéro un du premier chapitre du document comportant la présentation dont le Midi Libre a obtenu une copie. M. Ahmed Ouyahia a tenu à cet effet à préciser que «la menace terroriste sur la sécurité des citoyens et des biens a très fortement régressé même si la vigilance est toujours requise». Un objectif qui a pu être atteint grâce à «la courageuse politique de concorde civile puis de réconciliation nationale, engagée par le président de la République avec un appui quasi unanime du peuple souverain». Le Premier ministre considère d'ailleurs que cette démarche enclenchée par le chef de l'Etat au lendemain de son investiture à la tête de l'Etat a permis «l'avènement d'un consensus national contre le terrorisme, contribuant à l'isolement des derniers groupes terroristes rejetés par la population et encourageant ainsi des redditions continues». D'autant que, précise-t-il encore, «les pouvoirs publics tiennent à mettre en œuvre rigoureusement les dispositions énoncées dans la Charte pour la paix et la réconciliation nationale». M. Ouyahia n'omet évidemment pas de rendre un vibrant hommage aux forces de sécurité, et à leur tête l'Armée nationale populaire (ANP), dont il qualifie l'engagement d' «héroique» aux côtés évidemment des «citoyens volontaires», allusion faite aux Groupes de légitime défense. «Le Gouvernement s'incline à la mémoire des martyrs de la République qui, par leurs sacrifices ont fait reculé la menace des groupes criminels et assuré la sécurité de notre population», affirme-t-il en renouvelant au passage la constante solidarité envers les familles des martyrs du devoir national et de victimes du terrorisme. Aux citoyens égarés, le Premier ministre ne manque pas de réitérer une nouvelle fois la détermination de l'Etat à «tendre la main» à ceux d'entre eux qui «veulent encore se ressaisir pour bénéficier de la clémence de leur pays». Cependant avertit-il encore, «la lutte contre les derniers résidus du terrorisme sera poursuivie avec la même détermination et aboutira à la disparition totale de ce fléau dan notre pays». Ce résultat se concrétisera encore plus, promet M. Ouyahia, dans les régions où subsistent encore quelques groupes terroristes et cela grâce à «une coopération totale de la population qui est la cible de ces criminels». Le Premier ministre ne manque pas d'en appeler à ce propos à «la vigilance» permanente des citoyens pour non seulement conforter la démarche de l'Etat, mais aussi pour «se prémunir contre les lâches tentatives d'attentats terroristes». Combattre les séquelles de la tragédie nationale Sur un autre plan et abordant le volet de l'amélioration de la sécurité publique, le Premier ministre commence par rappeler que «la préservation de la quiétude des citoyens constitue depuis quelques années l'un des grands chantiers de l'Etat, à l'issue d'une tragédie nationale dont les séquelles sont multiples». Un chantier qui a «mobilisé de grands moyens pour résorber les retards et doter le territoire national d'une couverture en service de police conforme aux normes universelles». Une volonté qui s'est traduite par le doublement, depuis 2005, des effectifs de la sûreté nationale et aussi de la densification de son réseau d'infrastructure. M. Ouyahia cite l'exemple du fléau de la drogue dont le transit par notre territoire et la consommation par notre population ont connu une hausse considérable ces dernières années, qui est l'objet, d'une «action préventive continue» et «d'une répression sévère». D'ailleurs, près 15 mille prévenus ont été condamnés chaque année depuis 2006 pour trafic détention et consommation de drogue. Il annoncera à cet effet que 15 centres de cures de désintoxication seront livrés l'année prochaine. Ainsi la lutte contre toutes les formes de criminalité et d'atteinte à l'intégrité où à la quiétude du citoyen a déjà eu pour effet de «faire reculer la violence criminelle de près de 32% entre 2006 et 2009». Autant d'efforts qui seront appelés à se consolider davantage dans les prochaines années. La réforme de la justice ou le fer de lance de l'Etat Premier chantier ouvert par le Président Bouteflika, la réforme de la justice s'est traduite, note le document que devra présenter le Premier ministre Ouyahia devant les députés, s'est traduite par «de sensibles progrès» enregistrés dans le secteur. Il évoque dans ce sens la panoplie de lois modernisées à l'exemple de celles protégeant les libertés des citoyens, consolidant la lutte contre la corruption, la contrebande les stupéfiants, le blanchiment d'argent ou encore les infractions liées aux technologies de l'information. D'autres lois vont ainsi suivre et vont être élargies notamment à la copropriété et l'hypothèque, la médiation, les mandats de justice, le code du commerce ainsi qu'aux textes relatifs à la Cour suprême et au Conseil d'Etat. Pour ce qui est de la ressource humaine, M. Ouyahia précise que la magistrature qui comptait seulement 2.500 éléments en 1999 a atteint 4.055 en 2010. Tout en faisant l'éloge des efforts déployés pour la réforme pénitentiaire, M. Ouyahia ne manque pas dans son rapport de révéler que «la modernisation de la justice est appelée à se poursuivre durant les prochaines années» ; en effet, outre d'autres révisions de lois, la formation des magistrats, personnels et auxiliaires, 397 milliards de dinars seront consacrés entre 2010 et 2014 à la réalisation, notamment, de 130 cours et124 établissements pénitentiaires. Sensible augmentation des crimes économiques Dans le chapitre consacré au renforcement de la transparence dans le champ économique, M. Ouuyahia évoque le renforcement des organes de contrôle des deniers publics, la clarification de la législation qui, à son sens, ont permis d'accroître la lutte contre la criminalité économique. D'ailleurs, précise-t-il, le nombre d'affaires traitées, liées à ces crimes, s'est accru de 20% au cours des cinq dernières années. Dans le domaine fiscal, le contrôle s'est renforcé et les procédures ont été consolidées pour «sanctionner les fraudes à l'intérieur du pays et prévenir les fuites des capitaux vers l'étranger». Ainsi, en 2009, le contrôle fiscal a produit plus de 107 milliards DA de redressement, soit le double des montants atteints durant les deux précédentes années. L'institution d'un nouvel identifiant fiscal et la connexion des fichiers des impôts, des banques et du commerce ont, également, permis de radier des milliers d'opérateurs économiques indélicats, notamment dans le domaine du commerce extérieur. Aussi, l'obligation de production d'un certificat de conformité fiscale, requis pour les opérateurs étrangers avant toute opération de transfert de dividendes a été à l'origine, précise le rapport de «la prévention d'évasion de capitaux et de la récupération du Trésor de sommes importantes qui lui étaient dues». Plan quinquennal 2010-2014 Constance et finalité Par Kamal Hamed Le Premier ministre exposera jeudi les grandes lignes et les objectifs du programme quinquennal 2010- 2014. Un programme initié par le président de la République. Ahmed Ouyahia a inclus cet exposé dans la déclaration de politique générale. Ce programme d'investissement public, doté d'un budget de 286 milliards de dollars et qui définit les projets et alloue les ressources financières nécessaires pour la mise en œuvre de l'ensemble des chantiers prévus, « constitue le socle et le moteur d'une vision et d'une politique de développement définies par le chef de l'Etat » relève d'emblée le Premier ministre. Dans le premier chapitre de ce programme Ouyahia tentera ainsi d'expliquer son ampleur et son poids, mais avant il n'a pas manqué d'avancer quelques raisons considérées comme objectives pour justifier le reliquat du programme 2005 2009 pour lequel l'Etat a fait une rallonge financière de 130 milliards de dollars. Le gouvernement reconnaît, à ce titre qu'il y'a eu au moins deux grandes insuffisances, à savoir les retards dans la réalisation et surtout les lacunes observées dans la maturation des projets. Désormais pour le gouvernement « nul projet ne peut être mis en en œuvre si son étude n'est pas achevée et si l'assiette foncière n'est pas encore disponible pour sa réalisation…». De plus toute étude supérieure à 20 milliards de DA devra être validée par la caisse de l'équipement du ministère des Finances. Ouyahia rappellera aussi les autres mesures comme celles relatives au respect des procédures en matière des dépenses publiques, le renforcement du rôle de contrôleurs financiers, mais surtout la répression de tout acte d'atteinte aux deniers publics. Ce programme de développement qui se veut global n'a pas omis d'intégrer l'équation de l'aménagement du territoire comme donne fondamentale et c'est sans doute pourquoi Ahmed Ouyahia lui a consacré le deuxième chapitre. Il évoquera tout ce qui sera réalisé ainsi que les budgets qui seront affectés pour tout projet. A titre d'exemple ce programme a, pour la promotion et la réalisation de quatre villes nouvelles de Sidi Abdallah, Bouinan, Bouguezoul et El Menea, mobilisé 500 milliards DA. Ouyahia dira aux députés que 2816 milliards de DA ont été réservés au secteur des transports, notamment pour ce qui est du réseau routier, qui connaîtra certainement un important bond qualitatif. Il en sera de même pour ce qui est de la disponibilité de la ressource en eau car l'Etat compte mobiliser la somme de 2 mille milliards Da. L'Etat misera aussi sur la consolidation du développement humain qui sera mis au service du développement économique. On comprend dès lors pourquoi, comme va le dire le Premier ministre aux élus de la nation, le développement humain consommera plus de la moitié des investissements publics durant la période 2010-2014, soit la somme de 10.122 milliards de dinars. Tous les indicateurs humains seront ainsi améliorés et les efforts vont ainsi se concentrer sur les secteurs de l'enseignement, de la santé et de l'habitat. Pour ce dernier secteur, qui a mobilisé la somme de 3.709 milliards DA, l'Etat compte réaliser 2 millions de logements. Il sera aussi question de conforter la compétitivité économique nationale pour laquelle a été consacrée le quatrième chapitre. Le gouvernement compte ainsi lutter contre le marché informel, les divers délits et les crimes économiques et ce, parallèlement à la mise en train d'un ensemble de mesures pour améliorer l'environnement administratif, juridique et judiciaire de l'entreprise ainsi que son environnement financier.